Forum de FilmDeCulte

Les teubés ouais. Comme la TV, les tableaux noirs, les tableaux blancs. Et quand on parle de manipulation de pensée, on est plutôt dans la persuasion.

Où ai-je parlé d'études marketing ?





Et en quoi ce que tu dis là est-il contradictoire avec ce que je dis ?
Pourquoi est-ce un stagiaire qui se charge de la distribution du film bidon ? Est-ce juste un problème de talent, là (talent artistique, je veux dire) ? Non, dans ton exemple, le distributeur fout un stagiaire mal dirigé, sans trop le suivre sur un projet tout pourri, et voila ce que ça donne. Pourquoi ? Parce qu'il se fout du film ? Parce que le film s'est planté ailleurs ? Parce que son budget sur ce film est limité ? Ou bien parce que tout simplement le mec est incompétent ?

Mais ce même distributeur, file lui le budget nécessaire, il va recruter l'agence de com de la mort qui te fera une campagne magnifique (ou un truc pourri, c'est pas exclu non plus). Alors effectivement, ça implique aussi que le distributeur (ou le chef de projet) sache se faire écouter, sache diriger, sans forcément non plus foutre son nez partout (comme expliqué ci-dessous, ou comme vu dans le livre/film 99F). Mais à la base, tu mets les bonnes personnes en face de toi et voila...





Et je bosse toute la journée sur des budgets, et crois moi : ça compte pour une bonne partie du résultat final. Parce que le budget te permet d'avoir les bonnes personnes durant la période nécessaires, de les rendre disponibles au bon moment, de planifier les actions correctement et bien en amont, de les réaliser en prenant le temps qui convient, de faire les tests nécessaires, d'effectuer les corrections éventuelles, de tout recetter, de toute documenter (dans le cas d'un projet informatique, par exemple), etc. Tout ça, sans argent, tu ne le fais pas, et ton projet, quel qu'il soit, a de fortes chances de se planter. Pas à 100%, certes (la chance, et le talent pur existent, après tout), mais je n'en donne pas cher.


De toute façon, c'est comme pour beaucoup de choses : les meilleures choses coûtent bien souvent plus cher, non ? Pourquoi en serait-il différent pour une affiche ou un titre ? Dans beaucoup de domaines, la réussite c'est beaucoup de travail avant tout. Un peu de talent, certes, mais beaucoup de travail surtout. Et le travail, ça se paye.


Cela dit, effectivement, si je deviens employeur, je t'embauche direct : un mec qui sait tout faire mieux que tout le monde et qui coûte pas un rond, ça vaut de l'or !

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Dans une vieille discussion à propos du même sujet, mais bref...

Sinon, je le répète : je comprends qu'on puisse pas avoir la thune pour créer une affiche de qualité... Mais faire une affiche basique, complètement banale, qui ne suscite pas le rire involontaire ou le dégoût, c'est à la portée de n'importe quel stagiaire, même mal payé. Y a des affiches qui font cheap mais qui sont pas ridicules, parce qu'on peut comprendre que le budget du film soit cheap. Mais là, le choix des photos et la couleur grise en fond, c'est n'importe quoi.

Enfin, du coup, je me demande si c'est justement une stratégie culottée de créer une affiche totalement laide pour attirer l'attention sur ce film... Parce qu'avec une affiche banale, personne n'en parlerait. Pourquoi pas? Ca attirera au moins les amateurs de séries Z. Et là, je dis "respect" et je retire tout ce que j'ai dit.

Mais si c'est pas ça...

Un exemple tout con : le stagiaire compétent, il faut l'avoir. Ça peut sembler con, là aussi, et encore une fois il ne s'agit pas de nier l'erreur stratégique du distributeur : j'ai eu à embaucher un stagiaire, j'avais un délai très maigre et un budget embauche très réduit (je ne parle pas ici du salaire du stagiaire, mais du temps - donc, de l'argent - qui m'était alloué pour trouver la bonne personne). Et bien j'ai pris le premier qui a répondu. Tout simplement parce que le budget alloué ne me donnait pas le temps d'éplucher les CV et de recevoir plusieurs personnes en entretien. Voila ce qui arrive quand ton employeur ne te donne pas les moyens nécessaires. Voila ce qui arrive peut être lorsque n'importe quel distributeur, même le plus riche, bazarde un film et en confie sa sortie à un chef de projet peut être compétent mais à qui est confié un budget riquiqui. Après, certes, il faut pouvoir refuser un projet, de dire non à un client ou à l'employeur, etc. Pas évident...

Encore une fois, je ne dis pas que c'est ce qui s'est passé dans ce cas précis (pour l'affiche, on parle il me semble d'un petit distributeur qui doit avoir deux employés et pas un sou). Je dis juste qu'il y a tous ces paramètres que vous négligez un peu trop facilement, ce qui aboutit à des jugements rapides et parfois erronés. Je dis juste que tout n'est pas aussi simple que ça en a l'air (malheureusement).

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JACK GOES BOATING, premier long métrage réalisé par l'acteur Phillip Seymour Hoffman, devient :



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Boaf, n'ayant pas vu le film et ne sachant pas de quoi il parle, j'ai du mal à être choqué.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Dfaçon, ces choix banalisants ne me choquent plus...mais même sans avoir vu le film, tu as d'un côté un titre qui est unique et de l'autre, un titre qui pourrait sans doute être affublé à une cinquantaine de films.

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Rewers (Inverse), le plus gros succès polonais de l'an dernier, sort à la fin du mois sous le titre :

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Digne de la traduction de "The Deer Hunter" en "Voyage au bout de l'enfer". Ça sent la traduction faite par un écrivain raté désirant étaler sa culture pour choper les meufs stagiaires de sa boîte.

Le prochain Pirates des Caraïbes, qui a originalement en sous-titre le poétique "On Stranger Tides" devient en français LA FONTAINE DE JOUVENCE.

Fuck la poésie.
Balançons l'enjeu du film dans le titre, pour toi, con de spectateur français.

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HOW DO YOU KNOW de James L. Brooks devient COMMENT SAVOIR?

Ca va, c'est pas honteux, même si je pense qu'on aurait pu laisser le titre original tel quel, c'est vraiment de l'anglais niveau CM1 que tout le monde comprend.

Oui, c'est vraiment une fois sur deux, les traductions littérales...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Et c'est souvent inutile, quand c'est de l'anglais de base... Mais bon, "identité nationale", tout ça....

Je pense que c'est surtout qu'en France, une grande majorité est pas foutue de parler un mot d'anglais (mais quand je vois mon neveu à l'école, on dirait que c'est en train de s'améliorer).