Forum de FilmDeCulte

récemment, Grandperret disait à qui voulait l'entendre qu'il n'avait pas pu choisir le titre et l'affiche de son film. Je viens de voir que le nouveau film d'Alain Berliner, qui devait s'appeler Gene Astair/Fred Kelly, puis Broadway (dans la tête), puis Broadway dans la tête, s'appellera finalement J'aurais voulu être un danseur. Alors je connais pas le fin mot de l'histoire, mais m'est avis que ce n'est pas le choix du réal...

Vous me direz que c'est pas bien grave, et vous aurez raison, mais bon, ce genre de titre passe-partout, très français, c'est un peu dommage, quoi... Je préfère encore des titres difficiles ou pas vendeur à ce genre de formules toutes faites (Le Coût de la vie, Une hirondelle a fait le printemps, Un tiens vaut mieux que deux...).

_________________

*

au passage, le film sortira la même semaine que le pas du tout attendu, voire fuit d'avance, Danse avec lui de Guignabodet.

_________________

*

De toute façon, et ça c'est moi qui le dis à qui veut l'entendre, en France on ne vit que pour le titre "phrase" ou le titre "suite de mots agencés de manière déjà connue". Au pif:

Le Coût de la vie
Promenons-nous dans les bois
Jeux d'enfants
L'ivresse du pouvoir
La raison du plus faible (expression détournée mais l'idée y est)
Feux rouges
Nettoyage à sec
De particulier à particulier
L'Entente cordiale
Vertiges de l'amour
Après la pluie, le beau temps
L'un reste, l'autre part
Après vous
Mauvaise passe
A boire
Mon petit doigt m'a dit
Ca reste entre nous

Enfin bref, la liste est interminable.

Les Américains (et toutes les autres nationalités) font aussi des titres comme ça, mais pas autant que nous, où c'est quasiment systématique.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ah moi, je les aime bien, ces titres. Tu peux en trouver facilement de bien pires que ça... (j'ai pas d'exemple en tête, parce que j'suis crevé et qu'il suffit de surfer sur l'agenda d'allociné pour en trouver)

D'une manière générale, je me suis souvent demandé comment des titres aussi nazes avaient pu être choisis.

De toute façon, comme le rappelle très justement Christophe Lemaire, on est loin, très loin de la grande folie des titres dans les années 70 :
http://www.dvdrama.com/news.php?16046

C'est pas un mal en soi, des titres comme ça. J'ai juste l'impression que c'est de la facilité.

Et je te raconte pas comment c'est encore pire dans l'univers des films amateurs.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

oui, style "comment je me suis disputé (ma vie sexuelle)" par exemple

Ben en l'occurence non en fait. Enfin ça rentre pas dans ma classification.

Là c'est une phrase, mais c'est une phrase "originale".

C'est pas "Le coût de la vie" qui est une expression pré-existante, par exemple.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

en fait, je tentais l'humour en plaçant une private joke.
tant pis.

Ah okaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaay... Pardon !

Et lol en retard, donc!

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

bah écoute, il avait l'air très remonté quand il disait ça... Et plus remonté encore contre l'affiche, ceci dit... (et je le comprends)

_________________

*

Le titre de travail, c'était Les Intouchables. Meutrières a été envisagé pendant le tournage, mais vu comment le film a évolué, réal et scénariste n'en voulaient plus. Y a eu plusieurs propositions, aucun ne satisfaisait tout le monde, et ça a fini en Meurtrières, qui étaient la préférence de la Pan.

Mais bon, d'un autre côté, le film était prévu pour Septembre, et l'optique de Cannes à fait qu'il a fallu boucler plein de trucs très vite.

_________________
"Dans une France fictive, une nouvelle loi autorise un spectateur en état de détresse morale à attaquer un spectateur qui fait "Eeeeeeehng"..."
Qui-Gon Jinn, 16.10.2014

Grandperret marche beaucoup à l'instinct, et le script évoluait constament sur le tournage, principalement en fonction du rapport avec les acteurs, du lieu de tournage aussi.
Au fond, la richesse du film c'est la rencontre et la fusion de ses 2 héroïnes, et ne repose heureusement pas sur le meutre final. En plus de pas être super vendeur, le titre correspond pas vraiment au film, je trouve.

_________________
"Dans une France fictive, une nouvelle loi autorise un spectateur en état de détresse morale à attaquer un spectateur qui fait "Eeeeeeehng"..."
Qui-Gon Jinn, 16.10.2014

C'est même carrément à côté de la plaque...

heu...

Faut pas pousser non plus!