Forum de FilmDeCulte

Bah il y a un troisième bientôt

Oui il me semblait bien avoir vu ça !

Découverte du premier et 2e vision du second avant le troisième volet qui sort mercredi.

Le premier est mignon dans son récit stream of consciousness et sa rencontre romantique, notamment dans tout le premier tiers, mais accuse quelques coups de mou par la suite et peine parfois à trouver de quoi combler le temps tandis que le second est quasi-parfait et incroyablement plus assuré.

Au-delà de la maturation du discours, désormais celui d'adultes quelque peu désabusés et non les élucubrations "on refait le monde" de jeunes tourtereaux, c'est dans la forme narrative que je le trouve plus réussi.

Il y a tout d'abord ce temps réel des plus confiant, qui amène aussi une plus courte durée, salutaire pour ce genre d'exercice, mais surtout l'absence d'éléments externes qui viennent relancer le récit comme dans le premier (le duo d'acteurs, la diseuse de bonne aventure, le clochard poète) ou d'idées "saynètes" (le cimetière, le "coup de fil à un ami").

Tout repose intégralement sur la discussion plus réelle et plus franche des deux protagonistes, et rien d'autre. Et malgré le coucher de soleil, et les déceptions sentimentales de la vie de chacun, ce Paris lumineux (c'est à croire qu'il ne pouvait y avoir qu'un américain pour filmer Paris autrement que dans la grisaille) incarne l'optimisme qui vient finalement clore cet opus, avec ce sublime avant-dernier plan sur Jesse, son sourire, et son "I know".


Curieux de voir où va les mener Before Midnight.

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Ce qui est bien aussi c'est qu'on peut se rendre compte de quelles aberrations spatiales le cinéma est capable, avec la coulée verte située au pied de Notre-Dame, dans la continuité de la promenade.

et un saut qui les amène ensuite directement ensuite au pure café, près de faidherbe.

Me suis fait la même réflexion.

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Superbe dernier plan aussi, avec un fondu au noir des plus classes.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ca gâche un peu le plan d'avant je trouve.

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Très d'accord avec tout ça. Before Midnight me fait un peu peur, dans le sens où il semble pas avoir trouvé "sa" forme, un truc aussi marqué que le second volet. En psychorigide des trilogies, j'aurais adoré que chaque films ait sa propre façon de raconter l'histoire, ou alors tous la même. Cette hésitation casse un peu le projet d'ensemble (et le premier film est du coup un peu léger, pris tout seul).

Faut arrêter là. C'est n'importe quoi.



Les deux premiers films sont différents dans leur façon de raconter, ou bien ils ne le sont pas. Mais ils ne peuvent pas faire les deux en même temps. Je ne vois pas où tu vois une hésitation. Le fait que le couple croise des gens rigolos sur leur chemin dans le premier film (alors qu'ils n'en croisent pas dans le deuxième), n'a rien à voir avec la façon de raconter. C'est le propre d'un voyage d'agréments. Je ne pige pas ce que Film Freak entends par là.

Les deux premiers films ont exactement la même forme désinvolte axé sur le dialogue (écrit ou improvisé) et l'authenticité. Seulement, dans le premier film deux jeunes se rencontrent pour la première fois et décident de découvrir la ville de Vienne ensemble. C'est totalement légitime qu'on les fait croiser des gens. Alors que dans la suite, ils se revoient après 9 ans (et ni l'un ni l'autre n'est en voyage d’agréments. Le personnage de Ethan est là pour les affaires), le décor devient alors un peu accessoire.

Je crois que tu vas préférer le 3e film, car il donne l'impression d'être plus rigide dans sa construction (le couple fait face au quotidien, les problèmes familiaux, etc... tout ça lors d'un voyage en Grèce structuré à la minute près). Mais ça n'en fait pas un film différent dans sa forme. C'est le couple qui est différent.

Moi j'ai trouvé qu'il était aussi bon que les 2 autres, sinon supérieur. Le film du désabusement. Ou comment passer de l'amour idéalisé (des deux premiers films) à l'amour au quotidien. Ce 3e film de la série n'est clairement pas le feel-good movie qu'était BEFORE SUNRISE/SUNSET, mais j'ai aimé qu'on nous présente l'amour d'une façon aussi austère (à travers les engueulades et l'ennui) sans que ça nous soit présenté comme anormal ou malsain. C'est rare que l'amour nous soit présenté de cette façon au cinéma. On sort d'un tel film et on se dit que l'amour à le droit de secouer et faire mal un peu. Imaginez si 100 ans de cinéma nous avait présenté l'amour de cette façon. Les couples se sentiraient tellement plus légers aujourd'hui.

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"marre du retour infini de ce topic"

Oh, la flemme de la lire la suite...

Il y a pas de forme arrêté chez Linklater (le mec qui tourne d'ailleurs en continu un film depuis 11 ans pour sortie en 2015), voir qui puisse s'arrêter, je crois qu'il s'en fiche et c'est peut-être même là son "projet" quand tu vois un film comme "Waking Life" et son contenu unique de philo/réverie, sa fascination pour la fuite du temps, son éclectisme extrême...

Marrant moi le premier film reste mon préféré, très différent car scénariste différent aussi et pas d'implication à l'écriture des deux acteurs... sinon on ne sait pas encore vraiment si ce sera une "trilogie".
Les trois films fonctionnent différemment dans la construction, là dans le 3ème on a quelques grosses scènes bien définies.

Sinon Linklater racontait dans l'avant dernier numéro des cahiers que l'histoire de Before sunrise lui était arrivé.

Oui, il est clair que le 3e est plus construit. Mais leur vie est plus construite aussi.

Sinon, d'accord avec le reste. Linklater me fait un peu penser à Soderbergh en ce sens. Il essaie plein de trucs dans tous les sens.

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"marre du retour infini de ce topic"

Oooh! Cette histoire est raconté dans le deuxième il me semble.

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"marre du retour infini de ce topic"