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The Call of the Wild en VO



Alaska, début du siècle. Pour partir avec un ami sur la piste d'un trésor, Thornton fait l'acquisition d'un chien sauvage que personne ne parvient à dresser. Alors que leur voyage commence, et que le chien hésite entre son maître et la nature alentours, les deux hommes découvrent une femme seule, au milieu de nulle part, menacée par les loups...


C'est donc l'histoire d'un homme et de son chien.


Deuxième Wellman que je vois, et qui confirme son statut d'outsider hollywoodien, flottant entre de réelles maladresse (de structure, de changements de ton, un certain académisme parfois) et de très belles scènes, simples et efficaces. Ça fait aussi du bien parfois de voir un film classique moins maousse qui ne semble pas jouer le cinéma entier à chacune de ses scènes ; d'autant que la réalisation de Wellman provoque une sorte d'empathie immédiate pour les personnages, un rapport très simple et ému à tout ce qui arrive. Ça passe tout en douceur...

Le meilleur du film tient dans tout ce qui joue sur le rapport entre l'homme et le sauvage, notamment à travers ce qui a trait au chien, l'animal écopant direct des meilleures scènes du film (du retour pour dormir sous la neige à l'appel des loups, plein de jolies scènes légèrement poétiques, sans trop en faire, pile poil ce qu'il faut). Si l'expédition (en fait plutôt courte) qui entoure cette dynamique fonctionne bien, tout ce qui s'y greffe (la romance, même s'il y a un rapport, les blagues potaches du sous-fiffre...) font un peu rapiécé de tous les côtés. C'est sans doute aussi la faute à un remontage qu'on devine barbare (des 1h35 originales, je n'ai plus trouvé que des copies d'1h21 -je crois que c'est tout ce qui existe-, soit le cut du studio à la ressortie du film dans les années 50). Il y a même peut-être à du retournage tant la fin, qui aligne un peu n'importe comment ses scènes en essayant de boucler maladroitement les différents arcs narratifs, fait figure de grosse tâche (la toute fin, mon dieu...). Ca se ressent plus généralement à travers pas mal de séquences brutalement interrompues, d'ellipses bizarres... Tout ne tient pas non plus au charcutage : il y aussi des choses pas achevées (toute ce qui parie sur le meurtre du chien, dynamique forte et cruelle qui ne se trouve finalement pas résolue), une certaine lourdeur dans l'ouverture aussi, la niaiserie jamais loin... Le film a un peu tendance à partir dans tous les sens en oubliant ce qui peut faire son unité et sa personnalité.

Voilà, beaucoup de très jolies scènes (le pari, la discussion autour du feu de camp, l'embrassade dans l'eau de la mine...), mais un ensemble un peu déchiqueté de tous les côtés.

Ah, il faudra que je le voie, j'avais adoré le livre étant jeune ... Il faudrait que je relise du Jack London aussi, c'est tellement bien ...

C'est une adaptation vachement libre, en tout cas... (il n'y a pas de femme dans le livre).

En fait, à bien y penser, je ne sais même plus si c'est "Croc-Blanc" ou "L'appel de la forêt" que j'ai lu.

Lu très recemment et grosse claque, un pur chef-d'oeuvre. Dans mon panthéon direct des livres d'aventures. Et oui il n'y a aucune femme dans le roman (ce qui en fait une de ses forces d'ailleurs), l'adaptation fait peur (c'est de toute façon quasi inadaptable tel quel - cf, le point de vue du chien).

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CroqAnimement votre

Oui, si vous y allez avec l'adaptation en tête, vous risquez de tirer la gueule. Déjà parce que, de ce que j'ai pu comprendre, ça trahit un max (et pas dans le sens qui noircit, hein) ; et ensuite parce que ca a un côté "petit film", en passant, un peu anodin dans l'ambition, qui je pense cadre mal avec l'ambition du roman.

Y a une autre adaptation dans les années 70, je crois, mais je sais pas ce qu'elle vaut.