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 Sujet du message: Annette (Léos Carax, 2021)
MessagePosté: 07 Juil 2021, 20:45 
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Ce que j'avais vu de Pola X à 16 ans m'avait rebuté et j'avais fait un rejet quasi total de Holy Motors également. C'est pourquoi je suis le premier surpris d'avoir trouvé Annette extraordinaire.

J'ai eu un peu peur au départ, avec des effets de style de débutant (les musiciens se préparent en accordant leurs instruments donc la mise en scène l'illustre en faisant "balbutier" l'image, comme si elle se calait aussi) mais dès le premier de nombreux parti-pris audacieux d'un film assumant son artificialité, avec cette chanson annonciatrice en guise de générique, j'ai été séduit. Il ne s'agissait là que du premier indice qu'Annette serait une œuvre d'une densité proprement écrasante.

D'emblée, le film s'inscrit donc dans une approche post-moderne du musical. Je dois avouer qu'avoir découvert Sparks, le groupe à l'origine de ce projet et donc des chansons, au travers du documentaire d'Edgar Wright évoquant notamment leur goût pour les paroles ironiques et conscientes d'elles-mêmes (cf. leur chanson "Music You Can Dance To" écrite en réponse à une maison de disques qui leur demandait précisément cela, d'être plus commercial) m'a permis de mieux appréhender et apprécier les choix opérés ici, comme pour la chanson "We Love Each Other Very Much" dont les paroles au premier degré presque prohibé tant elles refusent le moindre sous-texte passent presque pour de la parodie de comédie musicale, où on chante ce qu'on pense sans filtre.

Et pourtant, de la simplicité presque mièvre du morceau émane une incontestable vérité, celle de jeunes amants qui ne voient en cet instant que la pureté de leur amour. Derrière l'humour il y a donc une épure et surtout une mise à nu, propre au genre - parler c'est une chose, chanter est tellement plus risqué et révélateur - qui vaut également pour la façon dont l'ouvrage n'a de cesse de rappeler son caractère factice. Il ne s'agit là aucunement d'une manière de se dédire de faire une comédie musicale, comme si le film ne s'assumait pas, mais de renvoyer sans cesse le vrai au faux.

En prenant pour protagonistes une soprano et surtout un stand up comedian qui joue vraiment un personnage détestable, Annette développe un propos sur le rapport à la performance, à la mise en scène de soi et de sa vie et donc du rapport entre l'artiste et le public. Ce dernier sert à plusieurs reprises de chœur dans diverses chansons et il a tôt fait de se retourner contre celui qu'il a porté aux nues. La notion de célébrité traverse le film, avec notamment ces flashes info people (aux incrustations délibérément fake), mais la question de l'adulation est bien plus au cœur du récit. Très vite, le film m'a fait penser à...Funny People de Judd Apatow.

A un moment, dans une chanson, on peut entendre "Why are you a comedian?" et on ressent ce besoin maladif pour Henry (Adam Driver, en mode Kylo Ren stand upiste) de faire rire ses spectateurs mais aussi sa femme. Un besoin qui trahit un désir de domination, contrairement à ce qui motive Ann (Marion Cotillard, tout aussi dévouée mais qui m'a moins épatée pour une fois), comme le cerne très bien ce magnifique échange lorsqu'ils se retrouvent après avoir chacun été sur leurs scènes respectives et qu'elle lui demande comment ça s'est passé, il répond "I killed them. And you?" et elle rétorque "I saved them". Dans ses opéras, elle n'a de cesse de mourir pour émouvoir son public. Et c'est là qu'on touche à ce qu'Annette traite en particulier, comment on sacrifie ceux qui nous aiment par besoin d'être aimé de plus.

Ainsi, lorsqu'arrive le personnage qui donne son titre au film, le bébé Annette, le choix le plus casse-gueule d'un exercice déjà très "agile et fragile" pour citer les paroles d'une autre chanson du film, est également le plus parlant de la démarche générale, tant esthétique que thématique, une nouvelle exacerbation de l'artificialité pour dénoncer l'exploitation de l'intimité au service de l'art...ou de l'adulation donc.

Je ne pensais pas accrocher. J'avais capté ce détail, plutôt caché dans la bande-annonce, et je craignais le pire, et on est pas loin du Roland Topor de Téléchat ou Marquis par moments, mais le tour de force du film est de réussir à rendre ça à la fois creepy et touchant.

Bon, c'est clairement un pari et j'ai vu nombre de réactions presque identiques de gens disant être "resté à côté" du film, indéniablement clivant, mais pour ma part, j'ai été conquis. Faut dire que les thématiques me parlent particulièrement. Puis j'adore les chansons et la musique, lyriques et tragiques, entre Phantom of the Paradise et Fantôme de l'Opéra.

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MessagePosté: 07 Juil 2021, 21:23 
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Tu donnes envie :)
Un des films que j'attends le plus cette année.


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MessagePosté: 08 Juil 2021, 22:51 
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Baby Annette devrait recevoir tous les prix de la meilleure actrice et du plus beau personnage de l’année.
J’ai été bien moins séduit par le reste du film, mi brillant (terrassant de talent, par moments, comme si Carax trônait tout en haut de la chaîne alimentaire), mi ridicule, et un rien interminable...

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MessagePosté: 08 Juil 2021, 23:01 
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MessagePosté: 08 Juil 2021, 23:19 
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T’as viggy avec toi.

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MessagePosté: 09 Juil 2021, 08:53 
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Beaucoup aimé mais j'ai été surpris et presque un peu déçu par la simplicité du film. C'est vraiment le film de Carax le plus simple, le plus "mainstream" (et je dis ça sans que ce soit péjoratif) à l'image des chansons des Sparks, très basiques, très mélodiques mais pas franchement profondes (que ce soit musicalement ou au niveau des paroles). A part son idée centrale pleine d'étrangeté le film est à des années lumières de l'expérimental de Holy Motors. D'où la sensation d'une certaine manière, d'un film mineur de Carax (un film qu'il n'a d'ailleurs pas écrit). Mais c'est très réussi dans une veine romanesque très "opératique" qui je trouve fonctionne très bien dans son artificialité, dans son aspect onirique et lyrique. La contrepartie c'est peut-être un aspect un peu inégal avec des moments extrêmement forts et d'autres plus plats. Et du coup l'émotion est là par intermittence, j'aurais aimé être bouleversé mais ça n'a pas été tellement le cas.

Ceci étant dit le film est fort et s'inscrit parfaitement dans l'époque, décrivant une fois de plus une masculinité totalement toxique de manière subtile. Je trouve que Simon Helberg est très en dessous de Driver et Cotillard (je me demande vraiment comment cet acteur s'est retrouvé dans ce film) et que son personnage manque un peu de consistance mais il est touchant. Et la métaphore du gimmick central est très forte cette
"marionnettisation" de l'enfant qui doit effectuer sa transformation quand la vérité de leur relation éclate enfin.
Après j'aurais aimé être bouleversé par la fin mais ça n'a pas été le cas. D'ailleurs je trouve les derniers plans assez mous, assez anticlimatiques.

Mais je ne fais pas le fine bouche, c'est un très bon film que je reverrai avec plaisir. Cependant on est loin du "statement" Holy Motors qui réinventait le cinéma à lui tout seul. Vraiment le sentiment presque d'une petite récréation pour Carax.

4.5/6

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MessagePosté: 09 Juil 2021, 09:12 
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Je ne comprends toujours pas la cote de Holy Motors et accessoirement, suis étonné de la bienveillance dont jouit Lavant.

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MessagePosté: 09 Juil 2021, 09:19 
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Paradoxalement j'ai sans doute pris plus de plaisir devant Annette que devant Holy Motors mais force est de reconnaître que Holy Motors c'est un film totalement unique, c'est quelque chose de profondément singulier et qui va indubitablement rester dans l'histoire du cinéma comme à la fois le marqueur d'une époque (la fragmentation des récits, carrefour esthétique) et comme une œuvre ne ressemblant qu'à elle-même. Un film que je pourrai sans mal mettre dans les films "importants" de ces 10 dernières années même si pas forcément un film que j'aime à la folie d'un point de vue personnel.

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MessagePosté: 09 Juil 2021, 09:53 
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Conquis par la première partie, malgré l'ironie de l'intro tellement poseuse, ces chansons et textes litéraux jusqu'à l'absurde, on touche à un idéal de pureté et simplicité quand il raconte l'Amour, pourtant tellement cliché et kitsch.
Commencé à décrocher à
la mort de Cotillard.

Je pensais arriver vers la fin du film, mais non, j'ai donc commencé à un peu souffrir dans cette seconde partie qui m'a semblé loooongue et qui partait encore plus loin dans l'artificiel et les sentiments d'opérette.
D'ailleurs si quelqu'un veut me raconter la fin svp, je me suis endormi :
Quand il est en prison, sa fille en chair et en os vient le voir, qu'est-ce qu'elle lui raconte ?

Ceci dit, ça reste une belle découverte, je connaissais pas Carax même si c'est apparemment son plus grand public et le moins personnel, on sent le gars qui gère. Je ne sais pas si ça doit m'encourager à en voir plus quand je vois les avis

En tout cas, Adam Driver, son corps, sa voix tellement bien utilisés pour ce personnage à la fois beau et hideux, j'aurais bien pris une heure de plus avec son stand-up. C'est clairement lui qui bouffe l'écran dans ce film, car si Cotillard est très bien, son personnage est tout de suite plus lisse. Art Core critique le jeu de Simon Helberg ce que je trouve un peu injuste car son perso est littéralement un couillon, même pas nommé, écrasé par Driver (en taille et en force), réduit à exposer son dilemme dans les chansons les plus plates et littérales de tout le film, j'en étais presque désolé pour lui. Si on ajoute Annette à côté, l'enfant pure et innocent par excellence, on peut dire que seul le perso de Driver est absolument le seul à avoir droit d'exister au-delà du pur archétype. On peut se féliciter de voir des films sur la masculinité toxique, mais c'est le toxique qui finalement présente le seul intérêt quand les autres sont des coquiles vides.

4,5/6


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MessagePosté: 09 Juil 2021, 10:02 
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oeil-de-lynx a écrit:
Commencé à décrocher à
la mort de Cotillard.

Je pensais arriver vers la fin du film, mais non, j'ai donc commencé à un peu souffrir dans cette seconde partie qui m'a semblé loooongue et qui partait encore plus loin dans l'artificiel et les sentiments d'opérette.
D'ailleurs si quelqu'un veut me raconter la fin svp, je me suis endormi :
Quand il est en prison, sa fille en chair et en os vient le voir, qu'est-ce qu'elle lui raconte ?

Moi je veux bien qu'on m'explique le premier spoiler.


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MessagePosté: 09 Juil 2021, 10:08 
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Le premier spoiler ?
Cotillard tombe du bateau quand il danse sur le pont dans la tempête.


Pour la fin
Elle lui dit qu'il a pas le droit de l'aimer. Il lui dit de ne jamais regarder vers l'abysse. Elle le laisse seul dans la cellule avec le cadavre de la poupée de bois et le doudou singe qui va le hantger jusqu'à la fin de ses jours.
Le film finit d'ailleurs sur une petite pirouette méta un brin inutile où Driver s'adresse à la caméra en disant "arrêter de me regarder".

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MessagePosté: 09 Juil 2021, 10:11 
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Il y a deux ou trois petits détails un peu lourds, de cette lourdeur vulgaire typiquement parisienne / branchouille (genre "vous pouvez rire, pleurer, péter" mouais...).
Après, tu dis un truc assez juste : Carax, même sans forcément aimer, est écrasant. Je n'aime aucun de ses trois derniers films, et j'ai pourtant envie de les revoir, parce qu'on se les prend dans la tête.

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MessagePosté: 09 Juil 2021, 10:12 
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Ok merci, du coup j'écoutais la BO et je me disais que j'ai du carrément rater la dernière chanson dont je me rappelais pas.


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MessagePosté: 09 Juil 2021, 10:20 
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Art Core a écrit:
Paradoxalement j'ai sans doute pris plus de plaisir devant Annette que devant Holy Motors mais force est de reconnaître que Holy Motors c'est un film totalement unique, c'est quelque chose de profondément singulier et qui va indubitablement rester dans l'histoire du cinéma comme à la fois le marqueur d'une époque (la fragmentation des récits, carrefour esthétique) et comme une œuvre ne ressemblant qu'à elle-même. Un film que je pourrai sans mal mettre dans les films "importants" de ces 10 dernières années même si pas forcément un film que j'aime à la folie d'un point de vue personnel.


C'est un objet "chic" surtout. Carax reste, jusqu'au bout des ongles, un cinéaste branché-ancienne mouture des inrocks et qui a su avec Holy Motors faire un film qui correspondait à ce qu'Instagram était en train de créer à l'époque (succession d'images chic qu'on fait scroller sans qu'elles s'impriment dans la rétine, comme on dit, dans des lieux plus ou moins emblématiques, à travers un défilé d'allusions et de références pop et littéraires).


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MessagePosté: 09 Juil 2021, 10:39 
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Art Core a écrit:
Le premier spoiler ?
Cotillard tombe du bateau quand il danse sur le pont dans la tempête.

Oui mais on parle de meurtre.


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