Forum de FilmDeCulte

Triptyque consacré à la capitale nippone, <b>Tokyo !</b> tient toutes les promesses de sa carte de visite avec trois visions très différentes mais cohérentes de la société nippone, sur la difficulté de trouver sa place au sein de celle-ci. Le segment réalisé par Michel Gondry est le plus réussi, petit concentré de poésie réaliste à la fin réjouissante. Celui de Leos Carax, pour son grand retour, est le plus fascinant avec ce Godzilla SDF qui fait les gros titres des journaux. Dommage que l'intérêt se dilue quelque peu avec une interminable scène de procès. Le troisième, de Bong Joon-Ho, est plus concis et souffre un peu de la comparaison.

4/6

Bon je suis assez déçu les courts restent dans le carcan de l'anecdotique et du bidule avec des fortunes diverses.
Le Gondry pose des bases familières, entre l'artiste bohème bricolo qui enfume une salle de cinéma pour faire ressentir son oeuvre et sa nana qui se métamorphose en chaise... C'est aussi le seul qui se donne la peine de filmer un peu Tokyo... Gentillet mais pas transcendant pour un cinéaste qui semble avoir du mal à se renouveler ces derniers temps. 3/6
Le Carax est sans doute le plus jouissif, une immense pochade Z avec Denis Lavant et JF Balmer qui cabotinent jusqu'à plus soif, un humour très bouffon qui fonctionne souvent, et cette alternance entre plans à couper le souffle (la première remontée de Merde des égoûts) et ceux d'une extrême laideur (ces sales gros plans de borgne incessants). Des longueurs mais ça fait plaisir de voir Crax s'amuser franco après Pola X. 4/6
Le BJH: Parce que le Reflet Medicis c'est un peu Cannes, j'ai bien dormi. Je mettrai 1/6 à la première moitié trop lente, trop chiante.

La force de cet omnibus c'est déjà d'être réduit à trois bouts plutôt qu'un catalogue de 36 façon Paris je t'aime ou Chacun son cinéma où le petit format asphyxie un peu tout le monde. Ici, au moins pour deux d'entre eux, il y a l'espace pour développer quelque chose, et les trois réal ont l'intelligence de ne pas jouer bêtement la carte postale *alors maintenant on fait Tokyo donc mets-toi bien devant le sanctuaire Yasukuni et après on va se balader au parc Yoyogi*. Plutôt d'investir des figures archétypales tokyoïtes, avec un Godzilla destructeur transformé en clodo étranger (et si la scène de procès est trop longue, la scène du jetage de bombes dans la ville est géniale), une jeune femme qui s'évanouit littéralement dans le paysage urbain grouillant (avec Gondry qui va au bout de son art de la poésie absurde et surréaliste *c'était peut-être celle-là, la meilleure fin du festival*), ou un otaku qui ne sortira de chez lui que par amour ou par un tremblement de terre (et il y a un peu de triche car Bong Joon-ho, plus court que les autres, reste un chouille inachevé).

Globalement tout ça est très bon.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

je passe sur le BJH que je trouve consternant de nullité, j'en revenais pas, le mec il fait un polar pis un film de monstres et boum, un machin mièvre et noeud...

le gondry m'a plutôt agréablement surpris, je suis pas fan-fan de la toute fin, je me demande ce qu'elle veut dire, j'aurais aimé qu'on s'arrête avec la première transformation, qui est assez marquante



surtout que j'aime assez bien ce qui précède, un Gondry simple, sans fioriture, elle est belle la séquence en stead dans la rue, avec cette longue conversation, je me suis dit, sur la seule foi de woman on the beach mais bon, que gondry pensait p-ê un peu à Hong Sangsoo ici...

et évidemment le carax est un sublime majeur dressé... le premier travelling est tout bonnement incroyable, j'en revenais pas... et puis ce malaise diffus, qui se précise à mesure que le film avance et que Carax zèdise comme un goret, c'est juste merveilleux... et le montage de la séquence du tribunal m'a tué...

alors du coup quand tu viens de voir ça et que tu enchaînes sur le bidule neuneu de BJH, bah tu souffres, ça gâche tout.
si j'avais su, j'aurais suivi mon instinct qui me soufflait de me barrer juste après le carax pour le digérer heu "tranquillement" n'est pas le bon mot...

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J'ai presque envie de me casser après le Carax tellement tout le monde s'accorde à dire qu'il est nase. Il a pas du tout fait sérieusement a priori. J'adore ses deux films précédents.

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je sais pas si j'adore, mais j'aime en tout cas

oui non, sérieux, quitte à revenir le voir une autre fois, quoi... moi ça m'a un peu gâché le plaisir... et si ça peut te rassurer, y'a rien d'intéressant dans le générique, sinon que champetier, outre être créditée, est en plus dans les remerciements spéciaux (quand tu vois le film ça se comprend).

pour moi c'est d'ailleurs la résurrection de champetier aussi, j'aurais jamais deviné que c'était elle à la photo, elle qui donne tellement dans le terne, dans le grisouille pas beau sous-ex depuis des années maintenant, c'était presque inouï de découvrir son nom... voilà, c'est la seule "surprise" du générique mais je suis sûr que tu le savais déjà

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Maintenant, faut absolument donner des millions à Carax pour qu'il nous refasse des films de dingue.

tutafé, c'est plus possible.

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En fait je parlais du Joon Ho Bong, que tout le monde s'accord à dire qu'il est nullissime... J'ai écris ma phrase à moitié, sorry.

Le Carax j'ai vraiment hâte de le voir, j'adore ce mec.

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mais heu j'avais compris, et c'est ma réponse : je sais pas si j'adore les deux précédents BJH mais je les aime.

et ensuite je te parle du générique de l'ensemble du film, qu'on peut regretter ne pas voir si on part après le carax, mais en fait c'est un générique tout ce qu'il y a de plus banal et la seule "singularité" c'était ça, le truc autour de champetier.



mais j'ai raté quoi? qu'est-ce qui cloche dans ma réponse?

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Lol cherche pas, c'est moi qui suis à l'ouest, j'avais pas compris que tu parlais de ces deux précédents films (je me rappelais même plus en avoir parlé).

Je vais aller me reposer un peu pour cuver mon vin je crois.

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nos pensées une fois inscrites ne sont plus tout à fait nos pensées.

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Je déteste pas le Carax mais je m'interroge... Le majeur, il est pour qui, pour quoi ? Pour le milieu du cinéma ? Il a fait des films très chers qui n'ont pas beaucoup ramené d'argent ? Pour le spectateur ? Il fait l'objet d'un culte vaguement disproportionné. Pour moi, tout cela reste de la posture...

je dirais que le doigt est autant pour tout le monde que pour lui-même...

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mais quel est l'intérêt ?