Forum de FilmDeCulte

Il est des sorties techniques franchement regrettables.
Celle d'Idiocracy en est une: une poignée de salles, aucune à Paris, toutes en VF... vous étonnez pas si on voit les films... autrement...

Très intéressant de voir ça après Steak: à eux deux ils forment une sorte de dyptique, à la française ou à l'américaine. Dans les deux cas, ce ne sont pas des comédies où on est hilares du début à la fin. En effet, il est plus question d'univers, de déambulation au sein d'un univers malade. Et dans les deux cas, on est autant dans le film d'horreur (sociétale) que dans la comédie.

Ensuite, chacun fonctionne sur son mode: le film de Mike Judge est avant tout un film de genre, donc globalement programmatique, très écrit, très rythmé, sur cette modalité d'humour pas dupe, plus malin qu'il n'en a l'air, très américain, venu de la TV (Simpsons, South Park, etc.). Chez Dupieux, je l'ai déjà dit dans le topic consacré, la mécanique narrative importe peu, ça part dans tous les sens, ça finit en eau de boudin, ça ne ressemble à rien de précis.

Dès lors, Idiocracy est sans doute plus dense, puisque son univers est plus cohérent, plus fourni (je ne révèlerai aucun détail, parce que ce serait criminel: il faut mater ce film bouche-bée, c'est comme ça qu'il fonctionne le mieux... je suppose qu'il perd beaucoup à la revoyure... Steak invente complètement autre chose, qui n'est pas de l'anticipation, mais qui est plus proche de l'absurde, du surréalisme, du coup il n'y a pas d'effet d'attente de détournement du présent). Mais du même coup plus confortable.

Dans Steak, il y avait un certain malaise, dont découlait une étrange poésie, issue des corps enfin burlesques de E&R (c'est encore muets, dans leur opposition Laurel & Hardyesque, qu'ils sont les plus drôles). Dans Idiocracy, les corps sont surtout définis par leurs accoutrements, et c'est quand on dépasse leur seule monstration que le film est le plus réussi et frappe le plus fort et le plus juste (le speech et les attitudes des membres du tribunal, par exemple).

Enfin, esthétiquement, Steak l'emporte clairement. Judge est forcé d'avoir recours à des SFX pour ses décors, et on sent qu'ils traînent un peu la patte. La mise en scène quant à elle reste fonctionnelle. Réussie mais basique. Quand Dupieux, lui, trace vraiment une ligne esthétique bien à lui.

Voilou. Content d'avoir vu le film. Pas pris mon pied autant que je l'espérais, mais si la plupart des comédies françaises étaient au moins de ce niveau, on se marrerait plus souvent.

ps: sinon, Etan Cohen, coscénariste, n'a apparemment rien à voir avec Ethan Coen. Enfin, je crois. Même si l'esprit Cohen n'est pas si éloigné de ce monde de rednecks bienheureux.

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bon, je confirme, juste un homonyme.
le type a sorti en février dernier aux states son 1er film en tant que réa, un court métrage intitulé My wife is retarded. Ca promet.

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C'est aussi l'un des co-scénaristes de "Tropic Thunder", avec Ben Stiller et Justin Theroux.

Les 3 premières minutes du film font très très peur. Surtout quand on s'aperçoit que ce n'est en aucun cas de l'anticipation, mais la réalité.

Sinon, l'autre jour dans un supermarcher, j'ai vu les employés avec une veste marquée dans le dos "Je peux vous aider ?". Et là aussi, j'ai eu peur en constatant que Idiocracy est plus que visionnaire.

oui, l'intro est absolument géniale.
et effectivement, ça a beau être 2505, c'est presque déjà aujourd'hui.
Lire à ce propos la très pertinente critique de Matière-Focale, qui fait assez justement appel à Debord.

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Moi la démarche de l'auteur m'a beaucoup géné, faire un film aussi crétin pour dénoncer un peu la "débilisation" de nos sociétés, ça me semble vraiment facile et incohérent.

Découvert ça hier soir et je me suis régalé. J'ai trouvé ça très malin et très con, donc très souvent drôle. Je pense que je le reverrai bientôt car il doit y avoir des tas de détails bien cons qui m'ont échappé.
Et merci à Zad pour son texte qui me donne maintenant envie de découvrir STEAK.

my pleasure

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J'ai trouvé ça complètement nul. Comme Willis, suffit pas de faire un film con pour démontrer la connerie et quand bien même la phrase de fin sent à plein nez le grand cynisme, le film reste juste moche, pas drôle et énervant. Ou alors il est totalement iconoclaste, m'enfin il n'a absolument rien à voir avec la finesse du caca dans South Park ou la tendresse de la connerie infinie d'Homer Simpson.
1/6

Ce soir sur Arte pour fêter l’investiture de Trump j'imagine

Qu'ils sont drôles, chez Arte.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je peux te rassurer c'est loin d'avoir plu à tout le monde en interne.
Je trouve ça aussi un peu facile.

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CroqAnimement votre

En seconde partie de soirée seulement, ça m'étonne déjà moins.

C'est surtout tellement donneur de leçons... Comme si en France on était en position d'en donner à qui que ce soit.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Non mais voilà c'est ce qui c'est dit, c'est traiter l'actu avec une espèce de cynisme hautain un peu limite. Persuadé de toute façon que ça va pas du tout marcher, le film étant majoritairement inconnu.

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CroqAnimement votre