Forum de FilmDeCulte

Cette façon de fixer le drame dans le décors du premier plan, cette manière d'apporter à un simple plan de montagne un aspect maléfique, tout ça avec l'aide de la musique, très Kubickienne elle aussi. Enfin bref, la référence est très claire. Il a très bien compris Kubrick, sinon il aurait mis un avant à cette séquence, là c'est inutile, il énonce son personnage d'entré comme le sujet qui va amener la critique. Et cette manière d'avancer ce décors en premier lieu est clairement un rapprochement entre la morphologie de ce décors et son personnage. Enfin, cette méthode est très Kubrickienne.

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Merci blackadd.

Enfin vu avec donc beaucoup de retard (je pense que je vais m'éviter trente pages de topic)... Que dire...

J'adore la première demi-heure, j'adore toutes les scènes Père-Fils, j'adore l'utilisation de la musique, les moments de mise en scène façon Les Moissons du ciel (le côté malédiction des persos aussi)... J'aime moins la narration que je trouve assez confuse par instant, pas bien pigé l'histoire du prédicateur en fait - il est schizo ? -).

Mais bon, ça reste du cinéma d'un tel niveau (mise en scène, interprétation, fulgurance esthétique, force émotionnelle, violence du propos)...

Le film est d'ailleurs assez anti-Américain, une sorte de Deadwood du Pétrole qui bousille les prospecteurs comme les fous de dieu... Les Texans ont dû apprécier...

5/6

Déçu.

Après la déception par manque de mise en scène qu'avait constitué The Dark Knight et ses scènes hors-actions filmé 80 % du temps en champ-contrechamp, on a ici l'antithèse totale du Nolan qui ne pèche que dans l'excès inverse tant ce coup-ci, on a affaire à un pur film de mise en scène qui oppose à l'enchainement d'actions non-stop une lenteur ayant pour but d'augmenter l'implication dramatique.

C'est dans l'ensemble remarquablement filmé, avec un art du grand espace évident et un style qui, tout en ayant des connexions déja citées ( Scorsese, Kubrick ), arrive à trouver son identité. Thématiquement c'est foisonnant, entre le thème récurrent du fratricide ( Daniel et son " frère ", Eli et le sien sorti de son esprit dérangé, le fait qu'Eli appelle Daniel " frère "), l'avancée du capitalisme, l'obsession pétrolière, l'incommunicabilité entre père et fils, la religion...

Le problème, en ce qui me concerne, ce serait plutôt tout le reste.
Très client de Radiohead, le score exagérément dissonant de Greenwood surlignant les problèmes de Daniel m'a très vite saoulé, ce que sa répétition trop fréquente dans le film n'a pas arrangé. Si le film prend son temps pour instaurer une certaine ampleur, et si ce choix se justifie aux moments les plus dramatiques, ( la première confrontation entre Daniel et Henry, par exemple ) il est beaucoup plus douteux lors des moments moins chargés émotionellement et provoque à ces moments là surtout l'ennui. Mais plus génant encore, cette outrance allant crescendo avec le film, ce reflétant particulièrement dans le jeu des deux acteurs principaux ( Day-Lewis notamment, à la fin du film, qui en fait des caisses ), qui instaure une distance très malvenue avec le film, cassant complètement l'empathie pour son héros alors que le scénario avait rendu le personnage de Daniel suffisament riche pour que l'empathie ne soit pas obstacle à la réflexion, le spectateur ayant pu constater les obstacles rencontrés par la logique de Daniel.

Déception relative, donc, une déception dont la démarche fait toutefois plaisir.

4/6

Je comprends pas trop, la. La force du film est justement la distance ironique qui parcourt tout le film. C'est pas un film charge d'empathie au premier degre, ou alors a de rares moments (l'abandon du fils dans le train, ca c'est touchant). On est dans le tragi-comique, a l'image de la derniere scene. Et le jeu de Day-Lewis aussi bien que celui du prophete, que tu trouve exageres, sont parfaitement calques sur cette idee.

Je n'ai pas trouvé le début du film distancié ni ironique. Et si la fin se voulait comique, alors l'effet sur moi n'a pas fonctionné vu que j'étais à cent lieues de rire.

Je pense pas que la fin ait la volonté de faire rire, pas plus que la fin d'orange mécanique d'ailleurs. Et le début encore moins...

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la volonte de faire rire, non. Mais la volonte d'un cinema partage entre ironie distante et tragedie des passions, oui..
Orange mecanique est un film affligeant, mais il contient des elements de grotesque, et le grotesque, ca peut faire rire. Je dis ca peut car en l'occurence autant TWBB que les films de Kubrick ne font pas vraiment rire...

Heyheyhey ! Adoré, même si je préfère Resident evil ! Pardon, c'était naze, mais je crois que j'ai jamais rien vu de PT Anderson, à part son court-pub pour une Volvo dans le désert, si c'est bien lui qui l'a fait. Bon, dans la semaine jme fais Magnolia. Saluuuut !

EDIT : ouais ben non pour le court-métrage c'est pas lui, mais Stephen Frears, boah, ça se dit presque pareil.

EDIT 2 : Pour moi, il est totalement clair qu'il y a deux frères et non pas de double personnalité, même si je n'ai capté que c'étaient deux personnes différentes qu'à la moitié du film.

Je l'ai revu il y a un an. Et c'est 6/6

C'est embarrassant de relire ses vannes de merde 3 ans plus tard.

Enorme j'étais justement en train de relire le sujet et j'ai vu ton message, tout simplement incompréhensible (t'étais bourré ?).

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CroqAnimement votre

J'étais au Québec. Donc oui probablement.

J'ai du louper un truc à la fin, déconcentré par le petit... c'est quoi cette fameuse dernière phrase du film ?

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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"I'm finished!"

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