Forum de FilmDeCulte

Les fans de Kelly vont certainement adorer. Moi (qui pourtant aime beaucoup Donnie Darko) y ait vu un espèce de thriller bizzarroïde et alambiqué tendance Nanar servi par deux acteurs fadasses comme pas possible (Marsden c'est juste pas possible et Diaz, toute en retenue finit par être totalement transparente, en plus elle vieillit mal et ressemble de plus en plus à Alexandra Lamy). Il est très difficile de parler du film sans rien spoiler et il vaut mieux en savoir le moins possible en entrant dans la salle. Mais sur moi le "mystère" n'a absolument pas fonctionné et les piteux effets anxiogènes de Kelly, d'un ridicule fini ont fini de me faire lâcher le film. On dirait du Shyamalan totalement raté (un peu comme son dernier mais en pire). Ah oui et j'oubliais les CGI honteux de 1994.
Enfin bref je suis très curieux de lire ceux qui ont aimé (vazy JC reviens) mais je prédis un nouvel accueil public desastreux tellement son film ne ressemble a rien (ce qui aurait pu être une qualité mais la non).

1/6

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CroqAnimement votre

Ah bah j'aurais du me magner pour rédiger une critique, pour éviter d'avoir comme premier message une critique incendiaire ... Pour moi c'est du 6/6 ou presque, mais j'ai du mal à en parler sans partir dans tous les sens.
Je précise que je mets aussi 6/6 à "Donnie Darko" ou "Southland Tales", mais un ami qui a détesté "Southland Tales" a tout de même adoré celui-ci. Je vais essayer de rédiger une critique digne de ce nom.

Jte l'avais dit!

Maintenant dis-moi pourquoi tu m'as condamné à être déçu en me disant hier que j'allais aimer.

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J'y allais très confiant, sûr de voir un bon film, mais aussi avec la certitude d'être un peu frustré. Un petit film de commande réalisé à la va-vite pour rattraper le naufrage "Southland Tales", pensais-je.
Or il n'en est absolument rien. On est bien évidemment très loin de la folie de "Southland Tales", et même de la liberté rafraichissante de "Donnie Darko". C'est assurément le film le plus accessible de Richard Kelly, le plus accessible, le plus compréhensible. La construction est classique, les enjeux sont bien définis, le film est avant tout un thriller, écrit, réalisé et interprété selon les règles en vigueur du thriller.

Et Kelly s'en accommode de façon magistrale. Pour être franc, je ne vois pas de thrillers aussi enthousiasmants en 2009, et j'aurais aussi du mal à en trouver un du même calibre en 2008. Je trouve que Kelly déroule une maîtrise incroyable dans la montée du suspense ; certaines séquences sont vraiment anxiogènes, brillamment exécutées, et je ne suis jamais sorti du film, même lorsque l'intrigue se complexifie, que les ramifications délirantes apparaissent et que Frank Langella, fabuleux, dévoile sa vraie nature ...

Une intrigue plate, un "film de pitch" bidon qui s'achève sur un twist minable, voilà ce que je craignais un petit peu (mais vraiment juste un petit peu). Je n'avais pas regardé la bande-annonce, c'est pour ça. Et d'ailleurs, ne la regardez pas avant de voir le film. Vous serez probablement surpris.
Tant de choses dans une si petite boîte vide, en bois, ornée d'un petit bouton poussoir rouge ! La nouvelle de Matheson n'est finalement qu'un simple postulat de départ, quelque chose qui occupe la première demi-heure du film, et puis, basta, on plonge en plein Philip K.Dick, et on retrouve alors les thèmes chers à Kelly que sont l'apocalypse, les complots divers et variés, etc. Le film a beau être un thriller classique pouvant, je pense, et je l'espère surtout, plaire au plus grand nombre, Kelly ne fait aucune concession et semble avoir pu raconter ce qu'il voulait. Les détracteurs du film parleront sûrement de trips new-age désincarnés, d'apocalypse de supermarché, ... ou je ne sais quoi encore.

Pour ma part, j'ai vu l'œuvre d'un passionné de SF, vivant ses trips et ses délires. Kelly n'a rien du réalisateur cynique ou opportuniste recrachant la page Wikipedia de "Science-Fiction" pour pouvoir placer réalité et illusion dans la même phrase ; au bout de trois films je pense au contraire qu'on peut maintenant dire avec certitude qu'il a été marqué au fer rouge par les livres de K.Dick et consorts.
C'est le seul réalisateur américain actuel que je connaisse qui semble avoir si bien compris et digéré tout ce pan de la SF. Kelly ne pompe pour autant pas K.Dick, il semble au contraire élargir inconsciemment, et même involontairement je dirais, son œuvre, l'éclairer d'une manière différente. C'est du cinéma dickien, pas du K.Dick filmé. Et la quasi-absence de références explicites (ou alors, quand il y a référence, c'est une référence malicieuse et assez drôle), va dans ce sens. Richard Kelly vit la SF.

"The Box" est un thriller paranoïaque et j'applaudis Kelly pour avoir situé son récit dans les années 70.
Ce choix n'est pas un bête caprice de réalisateur comme souvent, mais une idée assez brillante qui permet d'amplifier le côté parano de l'intrigue. Kelly ne fait pas que placer ses personnages aux looks des années 70 dans des voitures des années 70 au milieu de décors des années 70, mais donne à son film un aspect 70's. C'est un film très 2000's dans son approche, mais les réminiscences du cinéma 70's sont là, au détour d'un plan par exemple.
Par moments j'ai eu l'impression de voir un film de Brian De Palma des années 70. Jamais je n'aurais espéré une telle chose en 2009, quel beau cadeau ! La photographie, superbe, qui rappelle Carrie, cette mise en scène inspirée et d'une élégance absolue, ces plans vaporeux et mystérieux, et Cameron Diaz qui fait (presque) penser à Angie Dickinson ... (la pauvre vieillit mal - mais elle est excellente). La musique aussi, splendide, une des plus belles BO de l'année, aux accents de Pino Donaggio ou de Bernard Hermann fait également fortement penser aux films de Brian De Palma des années 70, et donc aux grands films d'Hitchcock bien entendu.
Je pense que c'est son plus beau film formellement parlant ; moins foufou que "Southland Tales" mais d'une très belle simplicité. Il fait partie de ces films qu'on devrait voir plus souvent, ceux où la forme soutient le fond et où le fond soutient la forme, dans une alchimie parfaite.

Loin d'être un petit film, "The Box" est idéal de thriller, de film fantastique, de film de science-fiction : prenant et passionnant mais toujours personnel, riche et complexe mais toujours accessible. Inutile de dire que ça dépasse de loin mes espérances les plus folles, que c'est un des plus grands films de 2009 et que ça restera peut être comme un standard de la SF au cinéma.
Quant à Richard Kelly, qu'il continue de tracer tranquillement sa route, et surtout qu'il n'hésite pas à réaliser de "simples" thrillers tels que celui-ci pour pouvoir financer des projets plus fous comme "Southland Tales". Le spectateur sera gagnant dans tous les cas.

6/6

Sinon Film Freak, Art Core a défoncé le film pour que t'y aille en te disant que c'est über-nase. Le match est équilibré maintenant.

Yeah!!!

Grosse attente là. Et Jericho il en a pensé quoi?

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Why there is so much trouble in this world?

Son statut facebook aime beaucoup.

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Alors que Southland Tales, explosion malade et baroque, rendait à merveille le malaise des sociétés actuelles qui ne peuvent que s’écrouler sous le déluge d’informations, d’écrans, de technologies, Richard Kelly revient avec The Box en quelque sorte à l’origine, des problèmes, de son cinéma.

Et cette origine prend place dans les années 70, période de naissance du cinéaste, du cinéma de science-fiction et fantastique tels qu’on les voit aujourd’hui. Et en cela le film se rapprocherait d’un néo-hitchockisme à la De Palma, mais surtout au cinéma couleur de Stanley Kubrick.

Le bouton rouge c’est l’œil de HAL (facile), les couloirs c’est Shining (encore pire), mais finalement tout cela est très pertinent car se réapproprier la froideur formelle parfaite (et splendide) toute calculée de Kubrick c’est tout à fait le sujet du film.

Donc comme le dit un des personnages, le monde humain n’est que des boites, vides qui plus est, la maison, la voiture, la télé, le corps, le cercueil sont des boites. On passe donc son temps a être enfermé, mise en boîte comme dit un autre personnage, on est vide, on ne pense pas, on n’est jamais libre, toujours contrôlé.

Et c’est là que le film est terrible, car du début à la fin les personnages ne contrôleront jamais rien, pas même lorsqu’ils choisissent d’appuyer sur le bouton. Lorsque Cameron Diaz éprouve de l’amour pour un estropié c’est parce qu’elle l’est elle-même, lorsqu’on vous promet, vous vous bercez d’illusions et vous y croyez. Alors on s’aperçoit que tout est relié, et là c’est le vertige.
Ce que les humains sont prévisibles finalement.


5+/6

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VADE RETRO - Une histoire du cinéma d'horreur

Ouais mais nan.

J'aime bien le pitch et je pensais que ça resterait globalement à cette échelle mais en fait, sous couvert d'ambitions shiningiennes, ça se rapproche surtout de Prédictions (que Kelly devait initialement réaliser) et j'ai beau trouver le Proyas maladroit et imparfait, je le trouve tout de même plus abouti dans son délire que le Kelly, avec lequel il partage certains points communs, de son concept et son ambiance de petit thriller jusqu'au twist qui fait prendre de la dimension à l'intrigue.

Ici, j'aime bien la première moitié...l'atmosphère croissante sourde (avec sa photo seventies), les quelques belles idées sur ce couple (Marsden qui a enfin un bon rôle, Diaz qui vieillit mais qui est paradoxalement belle ici, sans doute son perso), la gueule de Langella (très bon SFX)...mais je trouve que le basculement se fait un poil trop brutalement et le mérite du film à oser un tel premier degré (comme le Proyas) se perd quelque peu dans un rendu qui n'est pas à la hauteur (j'y crois jamais vraiment).

Au final, j'ai pas l'habitude de dire ça souvent d'un film mais j'en ressors avec l'impression d'avoir un truc un peu vain...
Un peu comme pour le Proyas - mais en plus prononcé ici - j'ai l'impression de voir une série B qui se prend un poil trop au sérieux, et autant, je le répète, j'aime l'audace qu'a le film, autant le résultat final sonne finalement creux et l'entreprise en ressort un poil "prétentieuse" je trouve...

J'exagère peut-être un peu mais j'avais vraiment un goût grandissant de "ok et?" sur le dernier tiers du film.
Disons que malgré tous ces questionnements, ça fait un peu vide comme film.

3/6

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Question que je me suis posé pendant tout Donnie Darko...

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N'écoutez pas Film Freak

Je suis pas du tout d'accord avec toi Freak dans ta comparaison avec Prédictions. Je trouve que le film prend beaucoup plus de recul, par la mise en scène, sur l'intrigue du film et vraiment je trouve qu'il ouvre des parcelles de réflexion bien plus vertigineuses là où Prédictions se contentait d'être imbécile (je lui met 0/6 pour préciser).

Beaucoup plus ample.

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Euh mouaif...franchement les questions que posent le film, ça pisse pas loin je trouve.
Au final, ça se résume surtout à "n'appuie pas sur le bouton". Ce qui était clair avant même d'entrer dans la salle.






Bah pour le coup, je trouves Prédictions plus ample :


Et d'un point de vue de sensation pure, la scène du mec qui entre dans la chambre du gamin dans Prédictions a plus de force que tout The Box.

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Ben non justement le film sous entend clairement que ce choix n'a pas été libre dès le départ (lit ma critique un peu!). C'est beaucoup plus subtil que ça.



Oui là y a un rapport , cela dit The Box me parait beaucoup plus ambigu.



Oui la preuve j'en ai pas le moindre souvenir.

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La différence flagrante avec Prédictions c'est quand même ce que manie toujours à merveille Kelly : le second degré.
Sinon, dans l'ensemble je trouve ça assez poussif, mais Kelly a un don pour mettre en scène, pour diriger ses acteurs et son équipe technique. Une image qui passe du crade tv façon Messages à caractère informatif à la beauté de Shining en passant par la classe de Zodiac, j'en vois pas tous les quatre matins au cinéma.
Et le film est un peu à cette image, emmenés vers différentes directions parfois hasardeuses tout restant un peu dans un cadre restreint (lié à un désir d'être plus grand public ?) mené par le couple et ses dialogues explicatifs. Je préfère le bordel de Southland Tales, mais bon, Kelly est un peu tout seul à faire ce type de cinéma et j'ai pris un bon pied, notamment grâce à la constante référence à Kubrick très bien agencée.

4,5/6

Je l'avais écrit dans le premier message puis je l'ai effacé.
Traduction: Mec pas encore incrusté dans le forum et qui a peur de Freak.

Sinon je suis assez d'accord avec toi oncletom.

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Roh faut pas...

Sinon, je vois aps vraiment de second degré dans le film...le cynisme est plutôt dans la diégèse et dans l'oeil de Steward que dans celui de Kelly (même si forcément c'est lié).

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