Forum de FilmDeCulte

C'est pas celui qui se termine dans un bunker ?

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Je crois que tu penses à Punisher : The End.
Punisher Max c'était une série qui prenait en compte l'âge de Castle s'il avait été vétéran du 'Nam comme dans la version d'origine : ça commence et sa termine sur un événement particulier de son passé militaire.

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Je note pour les deux, merci ma poule.

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Je rêve d'une adaptation en film de Mother Russia. Ca pourrait donner un truc bien véner.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Paraît-il son meilleur c'est Batman mais je l'ai pas lu. C'est vaste, intégrale en 9 ou 4 gros volumes chez Urban, ou en 3 livres trop gros en VO.
Grant Morisson je le conseille à personne mais c'est probablement meilleur que Moore dans ce que peut faire la langue et l'imagination dans les bandes dessinées mêmes. Après The Invisibles ou son Nameless m'ont niqué le cerveau pire qu'un mauvais trip d'acid c'est pour ça que je recommande pas Morrison et que son Batman: jamais.

Il y a son Pax Americana dans The Multiversity qui serait un hommage critique à Watchmen avec Frank Quitely dont je me suis jamais non plus complètement remis.



J'ai pas dit que c'était bien, juste pour situer qu'on nous rebalance en séries pour plateformes ce que la british invasion a donné chez Vertigo et par la suite, De Sweet Tooth à Preacher c'est du matériel Vertigo. Ces mecs auraient bossé, surtout Neil Gaiman que j'aime pas trop non plus, mais n'aurait pas eu un aussi beau début de carrière aux USA sans le succès d'Alan Moore. Grant Morrison est un homme riche dès Arkham Asylum, il va voir des aliens à Katmandou ce qui donnera The Invisibles, etc.

Je comprends qu’être un boomer de gauche, ou de se réclamer d'Alister Crowley (tu parles Alan Moore d'ailleurs?) peuvent poser des problèmes moraux, mais je ne vois pas ou tu vois ça en lisant Watchmen. Rorschach est quand même plus nuancé comme personnage que ce que cette citation de Moore laisse penser.
Tu as la même réaction épidermique en ce qui concerne Frank Miller?

Ça me parait réducteur de comparer Watchmen juste à un délire 'témoins de jeovah'. C'est plus un rejet de style du coup? T'aimes rien qui soit New Age ou psychédélique?

Bon sinon de Mignola moi j'aime bien The Amazing Screw-On Head.

Bon j'ai un peu de mal à suivre l'enchaînement des citations... Mais bref. Être un boomer de gauche c'est pas une tare, c'est juste une forme inversée de conservatisme pantouflard dû à l'âge. C'était courageux à l'époque, surtout pour un gauchiste radical, de faire de Rorschach, tout aussi radical mais dans l'autre sens, le seul personnage de tous à garder sa dignité et son dégoût et de la révolte face la situation finale et son sens du devoir vis à vis de sa mission, qui est de protéger les gens. Quitte à en mourir, qui plus est aux mains d'un co-équipier. Ce n'est pas courageux, en ce moment, de se ranger bêtement du côté de la doxa actuelle en disant "ah oui oui Rorschach est un facho, bien sûr que c'est pas bien, attends, d'ailleurs c'est pas pour rien qu'il plaît tant aux fans toxiques qui sont de plus des incels" : entre les deux, il y a comme un sorte de dégringolade intellectuelle majeure qui n'honore pas l'auteur.

Sinon Crowley est une figure plutôt intéressante si on s'intéresse à l'histoire de l'espionnage et des déviances (en général ça va bien ensemble). C'était un agent des renseignements qui utilisait le monde de l'occultisme britannique comme écran de fumée/réseau pour ses activités de policier de l'ombre. Certes il a eu une énorme influence "intellectuelle" et "morale", considéré comme un libérateur dans certains milieux artistiques où les gens ont tendance à mourir jeunes et de manière pathétique et dégueulasse, ou avoir des pépées de 20 ans au bras quand ils dépassent les 55 ans. Sa "philosophie" permissive bas de plafond "do what thou wilt"... Pas sûr qu'avec le recul il y ait de quoi se taper le cul par terre. On peut gloser sur la rebellion post-victorienne et toutes ces banalités sans aucun intérêt, "mais vous vous rendez compte à quel point on suffoquait ?", Crowley pose le même problème dans ces milieux artistiques, en moins intense, que le Marquis de Sade pose dans certains milieux universitaires français : la fascination qu'ils suscitent en dit plus sur les gens fascinés que sur l'ensemble de la société, qui a bien raison 1) de s'en foutre, et 2) trouver ça au mieux douteux si elle a le malheur de se pencher dessus.



Je trouve ça vieux jeu mais d'une force. The Filth, par exemple, en plus d'être épouvantable, c'était juste complètement ringard et à la ramasse à ce niveau. Le peu que j'ai survolé de Morrison, ce genre de délires semblait beaucoup revenir. Ca ne m'a jamais posé problème dans Swamp Thing, par contre. Sans doute que c'est utilisé avec plus de finesse.

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Mais Sade ce sont des publications sous le manteau pendant plusieurs siècles, de la littérature populaire en un sens, le corpus a été établi par Pauvert, un universitaire? Pas très sérieux tout ça. Les universitaires ont méprisé Sade et il n'a jamais été enseigné vraiment, parce que c'est irrécupérable.

En plus c'est pas de gauche vraiment. Et que penses-tu des écrits de Rebatet au hasard?

Spoiler : il y a un featuring du Marquis de Sade et une citation directe des 120 journées de Sodome dans The Invisibles



Que The Filth t'ait inspiré un affect de rejet me fait dire que Morrison a obtenu ce qu'il voulait de toi comme lecteur, puisque ce livre est précisément conçu pour provoquer ce sentiment de dégoût (pas ce que je préfère, et le dessin de Chris Weston est très détaillé et appliqué mais un peu raide, surtout il court après Phil Jimenez un dessinateur plus intéressant qui porte le vol. 2 de The Invisibles).
Si tu avais lu All-Star Superman seulement si ça se trouve tu serais le fan numéro 1 de Morrison ha ha

Putain, on est en 83 à la frontière avec l'Allemagne de l'est ou quoi ? "Et tu penses quoi de ci ?" "et tu penses quoi de ça ?"

Faut péter un coup, hein.

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Celui-là je vais le lire vu qu'il est dessiné par Corben.

Crossed l'intégrale, qui n'est en fait que les deux premiers titres de la saga. Je suis très peu BD mais je l'ai lu par curiosité suite à la vision du film d'horreur The sadness qui s'en est fortement inspiré. Et bien, au final, je suis un peu déçu. Il y a de très bonnes choses surtout dans l'imagination gore et les situations horribles. Il y a de bonnes images qui restent en tête mais quand on sort de ça, on a finalement droit à une narration classique, très moyenne au début, et on reste finalement dans le thème rebattu des survivants qui essaient désespérément de survivre dans un monde apocalyptique. L'exécution n'est pas folle, c'est pas tip top mais il faut avouer que la BD est vraiment rehaussée par l'imagination morbide d'Ennis.
Au final, ça souffle un peu le chaud et le froid pour le modeste lecteur que je suis. Le fond pas transcendant du tout mais de vraies fulgurances qu'on ne voit nulle part et qui motive pour lire les autres tomes.

Sinon ça vaut quoi Hellblazer et Preacher de Garth Ennis? Envie de tenter, ils sont dispos à ma médiathèque.

Pour Crossed, il vaut mieux lire Wish You were here que j'ai trouvé beaucoup plus riche que les 2 premiers tomes (même si vla la claque à la première lecture).

Preacher, j'ai jamais trop accroché. Par contre, Hellblazer, y'a des perles (des bangers comme on dirait maintenant) surtout dans ce qu'a écrit Ennis.

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Ah ben il n'y avait que Preacher à la médiathèque, je vais voir ce que ça vaut. Sinon merci et noté pour Wish you were here.

Pas suivi les tenants et aboutissants de la discussion mais un des livres les plus importants de Barthes lui est quand-même en grande partie consacré et est écrit contre cette idée d'irrécupérable (d'un côté) et de fascination (de l'autre).

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman