Bien sûr que Bastien Vivès est un bon vendeur, et même une locomotive du catalogue de Casterman,
Polina ou
Lastman sont des gros succès de librairie. Il est prolifique avec un rythme de travail constant et soutenu.
Après le FIBD - la bd d'Angoulême comme disent les locaux - est une vitrine internationale pour les bandes dessinées de tous horizons, et ce ne sont pas tous les auteurs, même à succès, même prolifiques, qui ont droit à une expo monographique.
Le taf de Vivès fait particulièrement débat chez les autrices et auteurs depuis pas mal de temps, et perso j'ai à peu près toujours détesté et le personnage et l'oeuvre. En gros parce que sa représentation des femmes, et des rapports hommes-femmes, sont clichés et rances, en mode geek-viriliste. Ceci s'applique à tous ses bouquins. Alors est-ce qu'on peut trouver réjouissant qu'il bénéficie de cette reconnaissance considérée comme consensuelle (acceptable par l'ensemble de la profession) ? Pas vraiment non. Et puis Benoît Mouchart l'actuel directeur éditorial de Casterman est l'ancien DA du FIBD, merci au réseautage...
Sur la question du pédopornographique je trouve qu'on insiste un peu trop dessus sur Vivès. Pour moi c'est pas le fond du problème. Aussi Müller tu devrais être un peu plus renseigné vu ton insistance sur le sujet. Le
lolicon, même à caractère privé, est pénalement répréhensible, depuis quelques modifications de l'article 227-23 du code pénal. En gros l'évocation pédopornograhique à l'écrit peut être tolérée (mais tant mieux si Matzneff est tombé), en revanche pour les dessins on peut poursuivre, même s'ils ne sont pas diffusés.
Heureusement j'ouvre n'importe quel livre de
Blexbolex, par exemple son dernier
Les magiciens, et j'oublie tout de Bastien Vivès et des dispositions pénales.