Forum de FilmDeCulte

Je parle uniquement de Jérôme.

sinon, oui, c'est très juste ce que tu dis.

Tant mieux qu'il se lasse. Toujours mieux ça que de se répéter.

Je suis pas d'accord sur la 2e partie de Nymphomaniac parcontre. D'accord, cette suite est moins forte et moins efficace que la première partie. Mais c'est aussi celle qui essaie les trucs les plus inouïes. Le problème c'est qu'en voulant repousser les limites, il perd un peu l'efficacité de son récit. La relation homosexuelle avec la jeune délinquante et très belle, mais il ne l'installe pas de façon très crédible dans le récit. Il préfère se concentrer sur son aspect choquant. Pourtant, le sublime se mélange à l'abjection dans ces séquences. Pour je ne sais quelle raison. C'est pourquoi je n'arrive pas à dire si j'ai aimé ou détester.

Sinon, la finale m'a choqué sur le coup. Mais après coup, je la trouve assez juste dans ce qu'il prétend à propos de l'homme dans sa plus élémentaire utilité (qu'il est conçu pour profiter de chaque situation qui se présente à lui pour laisser libre cours à son instinct de base. Que la discussion est finalement une vaine parade.). Ce n'est pas présenté d'une façon crédible, il est vrai. Mais sur le plan de l'onirisme, ça fonctionne assez bien.

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"marre du retour infini de ce topic"

Oui, je vois ce que tu veux dire, il joue beaucoup du contraste provoc/douceur, comme avec le pédophile et même le mec sm.

Apparemment, tout le monde a oublié qu'il existait une version longue.

Plan marketing ultra-foireux...

J'attends toujours qu'elle sorte. Pas vu cette version courte du coup.

Je voulais attendre mais comme elle est annoncée nulle part...

Pareil. Y'a toujours aucune info ?

Aucune nympho, non

Lol !

Clap, clap, clap !

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N'écoutez pas Film Freak

4.5/6

(la vanne du Xcapist hein, film qui m'intéresse tellement pas)

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Je suis parti au bout de 10 minutes, après le monologue sur l'Eglise Orthodoxe. J'avais l'impression de regarder une émission culinaire ou la rubrique "Partir" de Télématin. Je veux bien regarder de l'enculage de mouche, mais alors gratuitement.

0/6

Vu les deux versions courtes dans la foulée l'une de l'autre, et je peux comprendre les réactions de rejet quasi épidermique lues ici ou là. Le cinéma de Lars Von Trier est ainsi fait qu'il peut tour à tour susciter une adhésion sans borne puis/ou la plus totale consternation. Je suis de ceux qui l'avaient placé au plus haut avec l'enchaînement Breaking the Waves - Les Idiots, puis descendu très bas à la sortie d'une vision particulièrement pénible (qui correspond peu ou prou à l'époque où j'ai décidé de ne plus mettre un pied au cinéma) avec Dancer in the Dark. Curieux de savoir où en était le réalisateur le plus tourmenté de la planète, j'ai subit il y a quelques semaines une seconde douche froide avec Melancholia, dont je suis par ailleurs surpris de l'accueil majoritairement dithyrambique, alors que je n'ai personnellement vu qu'une resucée (peu originale) de l'époque Dogma doublé d'un pitch ridicule débouchant sur une œuvre grotesque (ce qui, à l'inverse de Nymphomaniac, ne me semble pas être une finalité recherchée par Von Trier).

Le début de Nymphomaniac volume 1 m'a fait penser que j'étais parti pour une nouvelle déconvenue. Artificialité de l'ouverture (je me suis alors vraiment questionné sur le besoin d'avoir cette structure en flash-back, si ce n'est préserver Gainsbourg et en mettre à nue une autre, plus jeune), grand déballage digressif (les gamines qui font les grenouilles, la pêche à la mouche, le bout de corde qui frétille dans le gymnase, les surimpressions de chiffre), l'impression que Von Trier était une nouvelle fois en mode sale gosse et qu'il avait encore choisi la voie de la provocation puérile. Jusqu'à ce que j'arrive à identifier ce qui fait la force de ce diptyque.
Je ne saurais dire si cela correspond à la psyché de Von Trier, je ne pense pas non plus que le film ne soit qu'une projection des pensées/fantasmes de Seligman (Skarsgard est par ailleurs excellent). J'interprète plus la discussion entre Seligman et Gainsbourg comme le schisme symbolique de la pensée et du corps d'une personne qui ne saurait concilier les deux (avoir un rapport sexuel amoureux n'étant pas proscrit mais finalement impossible puisqu'il nécessiterait une connexion entre affect et pulsion, qui ne peut se faire ici). Le film devient alors un long monologue intérieur, essentiellement centré sur le désir de comprendre ses pulsions excessives (ce qui peut effectivement faire penser à quelque chose de très autobiographique, Von Trier étant - est-ce toujours le cas? - sujet à maintes phobies qu'il ne sait maitriser) - but évidemment inatteignable, la pulsion étant exacerbée par la non emprise de l'esprit sur le corps. En cela, la scène finale qui est si peu être appréciée me semble (pour une fois) tout à fait appropriée
Nymphomaniac est une vraie progression dans le cinéma de Von Trier parce qu'il ne se contente plus de dresser le portrait de personnes à la frontière de la folie, mais qu'il met à jour pour une fois les processus intérieurs qui dictent les agissements de ces personnes. Ça explique probablement le recours régulier au grotesque, marque de sa pudeur protestante à se mettre ainsi à nu aux yeux de tous. A l'inverse de beaucoup je préfère le volume 2 au 1, plus concentré, plus dense, et même si la dernière demie-heure initiatique semble être avant tout dictée par un besoin scénaristique.

5-5.5/6

Moi