Forum de FilmDeCulte

Un rien déçu par ce film que je voulais voir depuis de nombreuses années. C'est assez bon, le discour est resté très moderne, mais le visuel a quand même sacrément vieilli. Pour le coup, je ne pense même pas que ce soit la faute de Lumet, c'est juste que le monde de la télévision a beaucoup changé (les vieux tubes cathodiques, les vieux ordinateurs avec les gros boutons, les speakerines, etc.). Et le film acquiert du coup un côté démodé, malgré sa pertinence.
Par contre, remis dans le contexte de l'époque, ça reste très fort, très juste, très intelligemment mené, et les personnages (représentant chacun une vision de la vie et de la télévision) sont bien dessinés. La fin est terrifiante, et la voix off est bien utilisée.
4.5/6

Prochaine étape Lumet : The Wizz.
Je découvre un peu ce cinéaste, dont j'ai du voir 5 ou 6 films (La Colline, 12 hommes en colère, Un après midi de chien, Serpico...). Pas facile de trouver ses autres films, à part ceux des années 90 paraît-il assez mauvais.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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C'est un film que je veux voir depuis longtemps, celui que Paul Thomas Anderson avait projeté à son équipe technique avant le tournage de Magnolia.

Ouais, ça dépote NETWORK. La grande classe.
Bizarrement, c'est malgré tout pas un de mes Lumet préférés, même si c'est sa grande époque.
Cela dit, y a des trucs très bon en dehors des 60-70ies.
J'ai un lointain mais très bon souvenir de THE VERDICT. J'adore PRINCE OF THE CITY et RUNNING ON EMPTY. Et j'avais trouvé Q&A plutôt pas mal.
Après faudrait que j'en revoie certains. Je me rappelle que j'avais pas du tout accroché à FAMILY BUSINESS, à l'époque, en salles... mais ça serait peut-être très différent aujourd'hui.
Sinon, vu que tu l'as pas cité, essaie de choper THE OFFENCE. Il laisse rarement indifférent celui-ci.

Ca va suivre. Pour le moment, j'enchaine avec The Wizz, puis Point Limite (je connais pas le titre vo).
Ensuite Contre-enquête vu que j'ai récupéré le dvd chez beau-papa.
Faut que je choppe Prince of the city, qui est un des films que je souhaite voir depuis des années, comme Network.

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FAIL-SAFE (Point limite), j'aime beaucoup. Très classique, mais très bien fichu. Mais avouer dire que je suis très client de ce sujet...

vu ya un an. bien aimé, bonne interpretation. assez surpris par le

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lBordelais bordelique The next time an actor has to act scared when he only has a wooden T-Bar to track, they will ask, “Hey, where’s Stan Winston?” Steven Spielberg

Film très bof. Je ne te conseille pas du tout de le voir en priorité.

T'as le DVD de NETWORK, Cosmo ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Nope, divx.

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film toujours très percutant, avec un excellent casting.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Effectivement, le casting est excellent, comme souvent chez Lumet.
Sinon, je trouve la première heure et demie très bien avec cet efficace réalisme précis (flots d'informations et de personnages impressionnants et vitesse de la progression générale). Il y a beaucoup à manger dans cette dénonciation virulente des systèmes associés au monde de la télévision. Beaucoup d'humour cynique et un sens anti-moral accentué par une mise en scène fonctionelle qui mise sur la froideur des échanges (bénéfice quand tu nous tiens).
Ce qui est surtout fascinant, c'est la variation caricaturale de l'ensemble. Beaucoup de choses à dire là-dessus, mais je cite surtout cette incroyable et magique transformation d'un immeuble en hôpital psychiatrique, directement reliée au show télévisé. Ca fait froid dans le dos et c'est super bien foutu. Ce "système" caricatural me paraît un peu trop forcé dans la dernière demi-heure, mais il est difficile de ne tout de même pas accorder crédit à cette fascination de Lumet pour le cocon personnel et la relation du couple qui s'interfère dans la sphère professionnelle (et inversement). Sans doute bien moins fabriquée que dans The Offence ou dans Serpico, ça reste assez original (la relation entre Dunaway et Holden) et ça donne, comme toujours, une dimension supplémentaire qui n'est toutefois pas ici assez pertinente à mon goût.
En tous cas, j'aime toujours autant quand Lumet dérive sa mise en scène vers le formalisme à la Welles (ici, un méchant monologue à la profondeur de champ super classe et très ironique) et je trouve également, contrairement à Cosmo, que la charge n'a pas du tout vieillie. Plein d'arguments pour ça, je noterai surtout le moment où Dunaway parle des Bond comme rentables à long terme pour la chaîne. Et là, je pense aux programmes de TF1 sur l'année qui vient de s'écouler...

4,5/6

Justement, je dis que le discours reste très actuel. C'est le visuel qui a (logiquement) vieilli.

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Ah oui, désolé . Cependant, le visuel ne m'a pas choqué. A partir du moment où l'on sait qu'on verra des pattes d'éléphants dans une régie minuscule avec des instruments d'un autre temps...

Il est assez ouf ce film.

Je trouve pas ça totalement réussi sur la longueur mais c'est d'une force assez indéniable la plupart du temps dans son discous.
En fait, je trouve que le film se perd un peu dès lors qu'il passe de la satire foudroyante à la farce un peu grossière (cf. la scène de négociations entre les mecs de la télé et le groupe de révolutionnaires ou même la fin un poil trop jusqu'au-boutiste peut-être...mais en même temps très à propos).

Mais sinon c'est impressionnant de voir ce film semblablement d'un autre temps (William Holden represent), à l'époque où Lumet était important (j'adore tous ces plan-séquences, cette amùbiance de bureau à la Les Hommes du Président, cette photo '70s, la profondeur de champ sur Beatty fou avec les lampes) et où Dunaway tout autant (et non le vulgaire fantôme lifté qu'on caste juste pour avoir une star du passé dans son film aujourd'hui), et pourtant tellement actuel.
Je voulais en partie le voir parce que je savais qu'il s'agissait d'une grosse source d'inspiration pour Aaron Sorkin et notamment Studio 60, et effectivement on voit la filiation dans l'écriture, les monologues à charge et les thèmes de vénère.

Je préfère le "réalisme" de Sorkin mais je comprends la volonté de Paddy Chayefsky d'avoir voulu donner à son récit des proportions presques bibliques, brocardant la télévision comme nouvel opium du peuple, ayant les couilles de montrer la corruption des idéaux - même ceux de communistes - par le capitalisme, etc.

4,5/6

C'était quand même une année complètement dingue aux Oscars dans la catégorie Meilleur Film :
- Rocky
- Taxi Driver
- Les Hommes du Président
- Network
- En route pour la gloire

J'ai pas vu le dernier mais les autres sont des bombes.

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Entièrement d'accord avec FF et oncletom.
La farce devient un peu trop grossière dans la dernière heure (même si j'aime particulièrement son aspect méta) surtout en comparaison avec le réalisme et la classe de la première partie, blindée de details géniaux (Le premier craquage live passé presque inaperçu ...).
Faye Dunaway en fait un peu des caisses mais l'ensemble du cast assure vraiment (Holden le premier).

Le film est malheureusement et terriblement actuel depuis que l'on est passé dans l'ère post truth de Steven Bannon (impeccablement interprèté par Ned Beatty).