Forum de FilmDeCulte

Ah j'ai pas trouvé. Champ contre champ entre le vide et une silhouette, un sound design sympa comme tu dis, mais c'est si long pour rien. Ca essaie de créer du suspens sur le truc le plus basique de l'univers.

_________________

J'aime bien Boyle parce qu'au moins contrairement à son pote, il sait rythmer ses scènes. Garland en réa, c'est systématiquement mou du cul en plus de ressembler dans ses pitch à des high concepts d'étudiants en ciné.

_________________

Je préfère quand même Boyle à Parker (dont le culte restant me paraît toujours aussi incompréhensible) !

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Pas incompréhensible, parce que le type a fait du film générationnel, quoi. Mais sinon ouais, c'est pas ouf.

_________________

Je préfère largement Parker à Boyle.

Faut pas pousser mémé dans les clichés critiques non plus.

Le body horror peut faire penser au Society de Yuzna mais je me faisais la réflexion qu'à aucun moment Harper n'est érotisée dans la façon dont elle est filmée. Pas de plan de nudité, même si on la voit prendre un bain, pas de plan lascif, ses fringues masquent tout le temps ses formes, que dalle dans l'érotisation.

Le seul moment de sexualisation est bien dans la scène dans la salle de bain avec le prêtre et le body horror qu'elle subit et auquel elle ne participe pas.

Rien que pour ça on a une proposition aux antipodes de tout ce qui a été fait avant dans le genre body horror (puisqu'aussi bien Yuzna que Cronenberg érotisent à bloc), et même dans l'horreur en général.

Pour un pubard coké un peu honteux qui donne dans l'esthétique publicitaire, faut plutôt voir du côté de Refn, non pardon NWR, The Neon Demon arf

Aussi je maintiens que la scène de la promenade dans la campagne prise dans son ensemble est la plus réussie de ce film. Plans par plans dans le tunnel ce n'est évidemment pas qu'un simple champ-contrechamp. M'a aussi fait pensé au Body Double de De Palma où il y a une scène pivot d'angoisse panique prolongée dans un tunnel.

Justement, quand tu revois les films générationnels, ça prend généralement cher.

_________________
Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Marrant qu'Alan Parker soit catalogué cineaste génerationnel alors que la plupart de ses films sont situés dans les années 50 ou 60 (et encore les exceptions sont The Wall et une prison turque) et mettent en scène des personnages abstraits et sans descendance.

_________________
Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman

C'est plus une question d'atmosphère que de suspens. C'est simple mais réussi. C'est comme le fait que le gars soit à poil (et au final, on ne saura jamais la place de cet homme dans la "métaphore" de Garland, donc il est un peu inutile ou mal exploité) et plein d'autres éléments qui concourent à la réussite de l'atmosphère lors de la première heure. C'est pas le meilleur Garland pour les raisons évoquées auparavant, mais paradoxalement c'est celui avec le plus de fulgurances. Il est beaucoup moins homogène qu'Ex Machina et Annihilation. Plus inégal mais il réussit vraiment des trucs de toute beauté.

J'avais ouï dire que la métaphore était balourde ("Yes All Men") mais il n'y a limite pas de métaphore. Par moments, Men est un peu au féminisme ce que Don't Look Up était à l'écologie (du sexisme ordinaire repris à l'échelle 1:1, Invisible Man était une meilleure allégorie par le genre des femmes pas écoutées, gaslightées, etc.), la satire en moins et la prétention arty en plus, mais avec le même sur-texte sans profondeur, caché derrière un court métrage étiré d'abord intrigant (la scène du tunnel en effet) puis chiant et prévisible (toute la fin dans la maison).

Reste quelques images indéniablement mémorables dans le body horror, comme pour Annihilation, mais les mêmes idées sont répétées ad nauseam sur une résolution interminable.

Confirmation que c'est la dégringolade depuis 20 ans, Garland (l'exception : Devs).

_________________
UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Voilà un jugement peu amène.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je pense que je préfère Devs à la plupart de ses films aussi. Beaucoup aimé cette série.

_________________

Moui, la toute fin est un peu boiteuse je trouve.

_________________
You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

A chaque jour son film de genre avec une héroïne endeuillée.

La métaphore centrale est forte et éloquente, avec une idée un peu simpliste mais toute simple (les mecs qui se serrent les coudes entre eux) illustrée de façon directe et donc marquante. Super ambiance, super plans, j'étais dedans et il y avait presque une inéluctabilité itfollowsesque qui m'a glacé.

La deuxième partie part davantage en sucette même si j'ai aimé comment tout s'expliquait à la fin (les blessures qui font écho). Mais surtout le délire paganisme et primal du dernier tiers extirpe le film du marasme "sociétal" dans lequel il menaçait de tomber. Et la petite note d'ironie finale n'était pas pour me déplaire.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Le film a exactement les mêmes défauts que Annihilation. Garland est un formidable faiseur d'images et le film est vraiment agréable à voir tant l'ambiance est soignée, la photo a une certaine classe et certaines images/scènes fonctionnent vraiment bien (cette incroyable scène du tunnel). Du coup pendant environ une heure j'y crois, je trouve ça bien foutu, un petit film d'horreur avec un propos sur les hommes toxiques certes un peu facile mais ludique visuellement (littéralement "tous les mêmes"), très soigné visuellement, excellente BO (j'adore justement cette BO qui se fait en direct dans le tunnel et reprise ensuite). Puis arrive cette fin très paradoxale. D'un côté elle est spectaculaire et plonge dans un body horror vraiment glauques aux effets spéciaux maîtrisés mais de l'autre elle plonge le film dans une espèce de gloubi boulga narratif qui n'a quasiment plus aucun sens. Impossible de comprendre où veut en venir Garland, les scènes s'enchaînent mal, ils tentent des trucs au montage foirés (genre la scène répétée différemment, pourquoi ?), les actions des personnages sont incompréhensibles (le mec qui la sort de de la voiture pour revenir l'écraser, au lieu de la buter sur place...) et tout simplement le film se vide peu à peu de toute tension vu qu'on perd totalement le fil. D'ailleurs toute la fin est assez drôle puisque le personnage principal se retrouve comme nous, inactive, à visionner ce qui se passe sans comprendre, sans vraiment avoir peur, juste là en attendant que ça passe. Et il faut même carrément qu'il vienne gâcher le peu de symboles réussis (les blessures répétées) par le personnage qui vient le vocaliser à l'oral pour bien vulgariser un film qui n'en avait clairement pas besoin.

Bref exactement le même ressenti que pour Annihilation, impression que le mec a de l'or dans les doigts mais au final il se plante totalement dans une espèce de prétention ridicule où il se croit bien plus intelligent qu'il ne l'est vraiment. Un peu embarrassant. Alors je dis ça, j'ai l'air d'avoir détesté alors que non, j'ai passé un moment plutôt agréable, le film est court, les FX sont cools, j'aime bien le casting, je ne me suis pas ennuyé. Mais au final c'est très moyen.

_________________
CroqAnimement votre