Forum de FilmDeCulte

J'avais été surpris par la bande-annonce, étonnamment touchante, et ce qu'elle laissait voir de la performance de Lutz, qui s'avère effectivement tout aussi impressionnante que celle des maquilleurs mais le film lui-même est moins convaincant.

À l'instar du vieillissement du comédien, le travail de reconstitution (faux clips, etc.) est particulièrement soigné, avec même une chanson-phare "d'époque" que j'écoute en boucle depuis, mais l'exercice cache-misère de réalisateur-qui-n'en-est-pas-un qu'est le faux documentaire accouche d'une structure un peu amorphe qui peine à exprimer son propos même si adopter tout le long le regard d'un enfant illégitime qui se découvre peu à peu ému par ce vieux beau, incarnation même d'un cliché ringard, a quelque chose de mignon, entre deux vannes plus attendues (mais toutefois amusantes).

En vrai, je trouverais plus intéressant un film sur l'obsession de Lutz pour le travestissement...

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La tête de Lutz me crispe tellement que je le trouve mieux en vieux.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

On dirait Dussolier (avec la voix aussi).

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CroqAnimement votre

Je le répète, mais quel kif pour un acteur réalisateur relativement jeune de se grimer en vieux chanteur ringard et mélancolique. Je comprends tellement l'envie à l'origine du film.

Pareil. Le mec passe de moche aryen à beau.

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Vrai coup de cœur pour ce petit film (presque) parfait, auquel je reproche simplement un manque d'aboutissement dans la relation père-fils (illégitime). C'est incroyablement bien joué, souvent touchant, très juste (on sort avec l'impression d'avoir vu un documentaire, un vrai, sur un chanteur existant), et je trouve à ce titre la mise en scène travaillée, donc complètement en désaccord avec le terme de cache-misère (que je redoutais en allant le voir). Il y a des plans très beaux (les scènes avec Dany, les gros plans sur leurs mains, les scènes à cheval, les scènes musicales, celles où justement la caméra se pose, la scène de la salle de sport, le clip Dadidouda...) que l'on ne trouve pas ce type de film.
J'en veux d'autant plus à tous ces crétins à mon boulot qui se gavent de Tuches ou de A bras ouverts, sous prétexte qu'on manque de comédies en France. Putain, mais les bonnes comédies existent et elles se plantent : Le Talent de mes amis, Je suis à vous tout de suite, ou même On ne choisit pas sa famille, pas trop mal si l'on veut rester dans la comédie franchouillarde avec Clavier.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Déception de mon côté. Amorphe est bien le mot qui semble définir le film, à l'image de l'ectoplasme qui sert d'interlocuteur à Lutz, muet peut-être d'être son fils illégitime .
Donc s'enchaînent sans rythme des morceaux d'interviews, parfois excellentes par à-coups comme dirait Guy (on voit que Lutz et ses coscénaristes a pratiqué les interviews des vedettes de l'époque dont s'inspire Guy - cet espèce de fatalisme mélancolique qui caractérise un bon nombre d'entre eux) et d'extraits de chansons, sur scène ou dans des clips, et, un comble, on a droit à plusieurs version de la même chanson, le pseudo-tube Dadidouda, ce qui présente peu d'intérêt.
Le one-man-show Guy est desservi finalement par une diction excessivement traînante, une voix parfois dangereusement proche de celle d'Homer Simpson dans la version française, des mimiques faciales rapidement trop voyantes et SURTOUT l'absence d'interlocuteur ou de répondant à Guy, dont le personnage essaie de faire advenir un peu de vie, mais c'est voué à l'échec tant le film lui offre peu de choses sur lesquelles aiguiser sa mélancolie latente.
On a un film dont on ne sait pas s'il est le film que prétend faire son fils, ou juste les chutes pas encore montées de son film. D'où cette impression de mal branlé.
On voit que Lutz a certaines ambitions littéraires ou sérieuses mais va falloir passer moins de temps au maquillage et plus au scénario je pense.