Forum de FilmDeCulte

AVP aux Halles le 7 novembre en présence de Rian Johnson : https://www.ugc.fr/reservationSeances.h ... 0171434450

Sortir ça en 2019, c'est rêver sa vie.

Ok.

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T'enchaînes les répliques à la Clavier ?

Faire cette référence en 2019, c'est rêver son humour.

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Difficile de nier à Clavier une constance dans l'humour de beauf de droite.

Trouvé ça ultra moyen tendance pas bon. C'est marrant parce que Johnson il a quand même un truc que je retrouve dans tous ses films qui pourrait être une qualité mais qui s'avère le plus souvent un défaut. C'est d'une part la gestion du rythme de ses films, toujours un peu saccadés avec des bifurcations surprenantes ou des moments d'accalmie inattendues et le ton assez singulier où il travaille une espèce d'humour pince sans rire au sein d'un récit pas forcément comique qui fonctionne pas toujours très bien. C'est en tout cas ce que je pense de Looper et de Brothers Bloom (et dans une moindre mesure de son Star Wars). Et bien là on retrouve exactement la même chose.

Le film est un whodunit assez classique à la base (presque trop d'ailleurs, c'est littéralement Cluedo) mais Johnson surprend en balançant des révélations très tôt, en changeant souvent la dynamique... D'où un film qui surprend mais aussi un film qui à l'air d'être construit bizarrement et qui ne fonctionne pas totalement avec des espèces de trous d'air en plein milieu et des choses littéralement abandonnées en cours de route Du coup reste l'impression d'une succession de petites enquêtes assez insipides dont la ludicité des révélations est très relative. On a presque l'impression que Johnson organise un récit volontairement décevant en se refusant de jouer le jeu de twists en tout genre. Mais le résultat c'est qu'on trouve le temps long (2h12) et qu'on passe un peu le film à se demander à quel moment ça va devenir vraiment fun et jouissif (jamais).

Il y a quelques trucs de réussis, le perso de Daniel Craig est plutôt sympa en détective un peu ridicule mais pas tant que ça et Ana de Armas est une belle révélation. Surtout la seule très bonne idée du film c'est de faire de la nature même de son whodunit une métaphore de l'Amérique d'aujourd'hui Et plus étonnement le film poursuit la réflexion engagée dans The Last Jedi sur la notion d'héritage qu'il traite une nouvelle fois avec une énorme ironie (plutôt jouissive pour le coup).

Mais bon je vais oublier le film très vite, c'est jamais suffisamment amusant ou ludique pour vraiment marquer, ça manque de scènes fortes, les 3/4 du casting font de la figuration (prendre Lakeith Stanfield pour ce non-rôle...) et je trouve tout simplement pas ça hyper réussi.

2-3/6

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CroqAnimement votre

J'ai toujours eu un peu de mal avec Rian Johnson, je sais pas pourquoi. L'impression de films trop malins, syncopés, théoriquement généreux mais en fait tellement réfléchis qu'ils me laissent à distance (j'avais bien aimé THE LAST JEDI par contre). Bref au début je me suis dit que j'allais douiller: Craig avec son accent forcé, ce manoir étouffant, ce jeu "gourmand" sur les clichés du genre... ouille ouille.

Et pourtant assez rapidement j'ai été séduit par les rythmes étranges du récit, notamment cette avancée narrative subite qu'on a sur l'enquêteur. Évidemment, on se dit bien qu'on va pas tenir 2 heures comme ça et qu'il y aura un twist, mais finalement j'ai été séduit de voir un film étonnamment honnête et pas retors. Le coup du vomi je trouve ça tout simplement génial, tellement hors-ton et pourtant tellement direct, comme une éruption de sincérité, d'un truc incachable dans un registre où on s'amuse tout le temps à dissimuler, fuir, cacher. Très beau personnage d'Ana de Armas d'ailleurs.

Après je suis pas à fond non plus, mais je me suis bien pris au jeu et surtout le commentaire politique s'avère gentiment mordant et très actuel, assez délicieux au final.

Et sinon rien à voir, mais je trouve ça toujours fascinant comment un acteur - en l'occurrence Don Johnson - peut disparaître totalement des radars et subitement revenir la même année dans trois projets plus ou moins notables (Watchmen, ça, le Zahler). Changement d'agent ? Alignement de planètes ? Hasard ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Il suffit d'un rien. Genre un "jeune" real/prod/directeur de casting fan du mec et hop... Par exemple si je suis amené à faire d'autres films, attendez vous à un retour d'Adrian Paul et Kevin Sorbo.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Le rêve!

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Netflix les gars, Netflix.

Oui, là il n'y a pas de mystère, ce sont les "usual suspects" qui l'ont ressuscité : Robert Rodriguez et Quentin Tarantino.

Le mec enchaînait régulièrement les films jusqu'en 1998 puis y a un gros trou de neuf ans (enfin, ça s'explique surtout par la série TV Nash Bridges qui va de 96 à 01, puis un téléfilm puis une autre série de seulement 8 épisodes) et après :
2010 : Machete
2012 : Django Unchained

Entre les deux, y a eu la série Eastbound & Down sur HBO.

Donc là, les gens se rappellent de lui et il se retrouve dans les deux derniers Zahler, dans Watchmen, dans le Johnson...

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Moi je veux un retour de Stephen Baldwin avec un Biodome 2.

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Petite rattrapage de fin d'année... J'étais curieux mais sans attente particulière, et j'ai pris mon pied.

Ce qui saute au yeux d'emblée, et cette impression se maintient jusqu'au dernier plan, c'est le plaisir que Johnson a dû prendre en faisant ce film. Je me suis vraiment dit qu'après un Last Jedi sous pression, il s'est fait plaisir et ça se voit, dans tous les aspects de son métier: la mise en scène est inventive et énergique (sans être inutilement clinquante), constamment au service du récit, la direction d'acteurs est très précise, un brin "pushy" mais là aussi, complètement character-driven et qui ne cherche pas la "performance" à tout prix, et puis ce scénario, putain, quelle bombe! Johnson s'est amusé à ressusciter un genre pour mieux en tordre les règles, avec plein de surprises et d'idées géniales. C'st ultra maîtrisé et c'est un régal du début à la fin. J'adore aussi le look-and-feel du film (décors, costumes, musique), de même que le ton goguenard et espiègle, malicieux et ludique, ni trop léger ni trop sérieux. Bref, tout ceci en fait un spectacle totalement jubilatoire, je me suis franchement régalé. Respect aussi d'avoir su intégrer, dans ce scénar assez "dense", un message politique, lui aussi assez jouissif.
En somme j'ai trouvé ça franchement brillant de bout en bout.

Un mot sur le casting génial, ils sont tous excellents. Mention évidemment à Ana de Armas, superbe, et Daniel Craig, épatant - on sent, encore une fois, qu'il semble avoir retrouvé le goût et le plaisir de jouer la comédie.

5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Il y a presque un côté, volontaire ou non mais totalement réjouissant, de "regardez ce que je sais faire".

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Très sympa et ludique, un peu trop bavard dans sa résolution finale. J'avais revu The Last Jedi 2 jours avant (que je ré-évalue d'ailleurs vachement à la hausse) et c'est marrant à quel point le propos sur l'héritage et la filiation sont similaires dans les 2 films. Un peu comme si Johnson enfonçait bien le clou après les polémiques lors de la réception du précédent.

Celui-ci peut se faire un poil lourdaud dans la caractérisation des personnages (même si l'humour de répétition sur la nationalité de l'infirmière jouée par Ana de Armas fonctionne bien par exemple) mais c'est finalement sans doute raccord avec l'époque car le propos politique du film est efficace.

Il faudrait que je revois The Brothers Bloom, le seul qui m'avait pas vraiment accroché.