Forum de FilmDeCulte

J'aime beaucoup ce que blackadd a écrit. Surtout ce paragraphe-ci :

En tout cas tout ça m'a donné envie, j'irai le voir, chose que je n'aurai peut être pas fait si j'avais pas lu ces critiques.

J'avais vu un bout des Amants Réguliers ...que j'avais pris en cours, pas réussi à entrer dedans donc j'avais zappé...

Bon ben TBA en a tellement bien parlé que y'a pu grand chose à dire. Quand il dit que Garrel écrit l'amour c'est tout à fait ça. Je ne sais toujours pas comment il peut donner une telle puissance à ces images en jouant uniquement sur des gros plans qui en général me monte vite au crâne. J'ai du mal à piger aussi la réaction du public cannois...ne pas aimer ok, mais se vendre la gueule devant un tel film...nan j'vois pas.
Va peut être que je voye autre chose de Garrel pour me faire une idée.
6/6

Yeah

Tu vas le mettre à égalité avec Death Sentence ?

Mp pour d'autres Garrel.

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Héhé j'aurai pas pensé que ma note de Death Sentence allait tant marquer les esprit Mais j'ai la déception de t'annoncer que les différentes revisions lui ont été assez fatales. Il ne doit plus être qu'à 4.

Ah tout espoir n'est donc pas perdu.

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Aucune date de sortie prévue en Belgique. Ouaiiiis.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Surtout que, si tu acceptes le style de Garrel, si tu y es réceptif je veux dire, si sa particularité ne te met pas à distance, c'est vraiment un film pour les pleureuses comme toi et moi.

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J'en suis convaincu!

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Bon et bien que dire ? Pour être honnête j'ai trouvé cette frontière de l'aube assez beau pendant une grande partie, mais aussi assez inégal. Comme d'habitude j'y allais sans savoir grand chose du film, hormis que j'avais très envie de voir un film de Philippe Garrel, du coup je ne m'attendais pas du tout à cet aboutissement. J'avais trouvé jusque là qu'il y'avait quand même une distance importante entretenue entre le film et les spectateurs; les personnages ressentent violemment leur amour, mais cela reste tout en retenu et finalement ça ne transperce que rarement l'écran. Et soudain on change radicalement de registre pour se retrouver ailleurs; la fin a été un véritable coup de poignard qui m'a retourné. J'en suis ressenti avec l'impression d'avoir vu un film magnifique et pleins de frissons dans le dos en rentrant chez moi.

S'il faut mettre une note je pense que 5/6 serait raisonnable, mais vu le peu de 6/6 que je mets je peux me permettre de ne pas l'être pour une fois. La nuit me le dira, surtout qu'il me reste pas mal de questions en suspend .

Bon voilà j'ai trouvé superbe et j'en ai marre de ne pas savoir écrire !

Je le perçois comme un des plus beaux champ contrechamp que j'ai vu de ma vie.

Sinon pas d'accord sur le fait que ça ne transperce que rarement l'écran... mais que dire ?

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Je n'ai pas accroché à la première partie, qui ne m'a pas particulièrement touché. Quelques fulgurances formelles et un travail du son qui font plaisir dans la production française, mais une histoire d'amour et un ensemble qui me laissent de côté. La deuxième partie m'a par contre scotché, je suis visiblement plus touché par les sensibles (dans les deux sens ) jeux de dupes bourgeois et le caractère fantastique est, pour moi, une merveille à tous niveaux. C'est souvent beau, décalé (j'aime le jeu de Garrel, sa façon d'être aussi désinvolte qu'abattu, ça me parle vraiment) et si la mise en scène est toujours dans le ton précédent, je trouve la narration plus efficace, la "nostalgie" amoureuse s'en trouvant magnifiée.
La fin est radicale, mais c'est un des rares moments de cinéma sur l'amour qui me fait de l'effet. Seulement le deuxième film de Garrel que je vois, mais si d'autres ont cette sensibilité, je suis preneur.

4/6 et Smet incarne dans ce film mon idéal féminin.

J'en ai 5-6 à te filer (notamment les insurpassables Le Révélateur et Elle a passé tant d'heures sous les sunlights [quel titre!]), passe à l'appart' dans les jours à venir.

Et pour rebondir sur Louis Garrel, c'est vrai qu'il est bluffant. Autant j'aime pas le personnage, autant il a un potentiel de fou en tant qu'acteur. La première scène du miroir, celle avec son pote, son arrivée chez ses beaux-parents, à chaque fois il est incroyable. Sa façon de paraître à la fois ouvert au monde, tolérant, plein d'espoir, dépressif, jaloux, désillusionné, est un mélange rare.