Forum de FilmDeCulte

Douze hommes en colère en VF.

Un jeune homme d'origine modeste est accusé du meurtre de son père et risque la peine de mort. Le jury composé de douze hommes se retire pour délibérer et procède immédiatement à un vote : onze votent coupable, or la décision doit être prise à l'unanimité. Le juré qui a voté non-coupable, sommé de se justifier, explique qu'il a un doute et que la vie d'un homme mérite quelques heures de discussion. Il s'emploie alors à les convaincre un par un.



Je l'ai revu il y'a quelques jours pour le faire découvrir à mon père (encore une idée de topic ! ), et c'était l'occasion de m'apercevoir une nouvelle fois qu'à chaque revision, c'est l'occasion de confirmer encore plus à quel point ce film là est un modèle de mise en scène.

Au-delà du tour de force de l'intrigue en elle-même, où dans un seul endroit et en une heure et demie seulement, Lumet enchaine des retournements de situations de façon remarquable et palpitante, ce qui m'a frappé cette fois, c'est que dans ce même laps de temps il arrive à faire exister ses douze protagonistes, et à leur offrir à chacun (même si c'est de façon un peu grossière parfois) des caractéristiques reconnaissables.

ça parlait de caractérisation, et du pouvoir de la mise en scène à ce niveau là dans le topic Jumanji, dans 12 hommes en colère je trouve que c'est réellement poussé à son paroxysme. On a donc pas 11 angry men interchageables et Henri Fonda qui mène la danse, mais chacun, au détour d'une phrase, d'une blague, d'un geste, d'une émotion, possède sa propre identité et évoluera de façon particulière au long du film. J'adore aussi la façon dont le décor est planté: les personnages entrent dans la pièce qu'ils vont investir pendant près de deux heures, ils enlèvent un bouton de leur chemise, essayent de faire marcher le ventilateur, ouvre les fenêtre, soufflent... Il fait CHAUD, et à travers tout un tas de choses simples, et en quelques secondes seulement on ressent cette chaleur oppressante et la façon dont ça va peser sur le reste de l'histoire. Et le film est parcouru de tout un tas d'attentions de ce genre qui font preuve d'une maitrise géniale de Lumet, au point qu'on a presque l'impression de voir la scène de meurtre reconstituée sous nos yeux à mesure que chaque personnage donne son point de vue et son interprétation. Dans mon souvenir, j'avais carrément fantasmé un plan où on voit passer un train vide au travers duquel on verrait l'immeuble de l'autre côté... ça m'a permis de m'apercevoir qu'en fait on entendait bien des trains passer au dehors pendant le film, mais qu'on en voyait évidemment pas.

Bon et puis le jeu d'acteurs est formidable, rien que pour ça, 12 angry men fait partie des films que je pourrais revoir des dizaines de fois et trouver ça tout aussi admirable à chaque vision. Chef d'oeuvre.

6/6

C'est effectivement un grand film. je l'ai revu aussi dernièrement ( je l'ai fait découvrir à ma femme) et il fonctionne toujours autant. Certains lui reprochent un aspect théâtre filmé. Je ne suis pas d'accord. Il y a un jeu de caméra pour capter les regards, les gestes, etc. Tous les acteurs sont bons. Les rôles tous développés. vraiment un grand film

Découvert sur Arte il y a quelques mois. C'est vraiment excellent.

Moi ça m'avait effectivement fait l'effet de théâtre filmé. Et j'avais pas été captivé du tout par le scénario, les dialogues. Ca a coincé inexplicablement.

Immense pièce, immense film. 6/6 évidemment.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ce que je trouve dingue dans l'écriture et la réalisation du film, c'est qu'on réussit à avoir 12 personnages qui ont chacun leur pensée et leur caractère propre et que chacun d'entre eux fait avancer le film, pas un pet de gras. C'est beau, c'est bien joué, et j'aime ce que ça dit. 6/6

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Oui pareil, il fait partie des films que j'adore et que je peux revoir et revoir et revoir sans jamais me lasser.

En terme de huis-clos je trouve qu'on a jamais fait mieux, il excelle pour ce qui est de la mise en scène et de la caractérisation des personnages, notamment dans leurs caractères et leurs intéractions, avec toujours cet humanisme qui caractérise les films du réalisateur.
Mon préféré avec Le Prince de New-York.

6/6

D'abord découvert le remake de Friedkin pour la télé (qui est aussi très bien). Vu celui-ci après et effectivement c'est une pure merveille d'écriture et de mise en scène.

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CroqAnimement votre

J'ai vu aussi l remake de Friedkin. C'est bien aussi. C'est là qu'on voit quel a pièce de départ est déjà merveilleusement écrite. Par contre, désolé pour Friedkin mais son remake ne vaut pas l'original surtout à cause du casting que je trouve moins bon ( et cela malgré Tony Danza)

Faut dire que le casting de l'original est irréprochable, je retient en particulier la prestation de Lee J. Cobb, le dernier juré convaincu.

J'adore ces classiques avec avalanche de 6/6 alors que si le forum avait existé à l'époque, les notes iraient du 3 au 5.

J'ai vraiment l'impression que le statut de certains films biaise le jugement.

Moi je l'ai découvert l'an dernier. J'ai trouvé la réa super dynamique et le scénario efficace, modèle de plein de séries et films à venir donc aujourd'hui "galvaudé", mais putain je m'en retourne pas la nuit...

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Alors, ça, par contre, c'est tout aussi gratuit que la remarque d'Arnotte sur Pacific Rim.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est comme quand tu regardes une belle pièce de musée qui a inspiré tant d'imitations. Et bien normalement tu surnotes toujours l'original par rapport aux copies.


Je ne trouve pas qu'un 6/6 sur ce film est volé.

Je sais pas trop ce qu'il en est pour ce film, que je trouve vraiment très bien (entraînant, super bien écrit, tenu d'une main de fer), mais qui ne perce pas non plus vraiment le plafond pour moi (y a pas de petit moment d'épiphanie, de moment magique où le film surpasse la somme de ses qualités - peut-être le coup des lunettes et ce regard soudain très franc, "je suis convaincu", mais ça doit être tout). C'est aussi un moment d'Hollywood où la façon de mettre en scène me parle moins. J'ai le sentiment d'une série de dispositifs appliqués (style : on va filmer de plus en plus proche, avec des focales de plus en plus longues - je dis ça, c'était peut-être pas le cas, mais ce genre d'approche), plutôt que d'une mise en scène instinctive.

Enfin voilà, très bien mais pas fou.
Ta remarque, faudrait voir avec d'autres films adorés sur le forum. C'est comme toujours super dur à trancher (cette dextérité avec laquelle on cible n'importe quel mini-défaut sur les films actuels, cette souplesse et cette aisance, on ne l'a effectivement pas toujours sur les classiques).