Forum de FilmDeCulte

Youssef Salem, 45 ans, a toujours réussi à rater sa carrière d’écrivain. Mais les ennuis commencent lorsque son nouveau roman rencontre le succès car Youssef n’a pas pu s’empêcher de s’inspirer des siens, pour le meilleur, et surtout pour le pire. Il doit maintenant éviter à tout prix que son livre ne tombe entre les mains de sa famille…

J'ai eu peur au début avec l'intro voix-off marrante dans les années 90. Mais elle prend sens lorsqu'on comprend qu'on suit le bouquin écrit par Youssef Salem et qu'on va maintenant entrer dans la vraie vie qui a inspiré tout ça.

En écrivain raté rattrapé par le succès, Ramzy Bedia est excellent. Le gars est bon. Il en fait jamais trop, c'est juste, franchement bien. Autour de lui, le film est porté par un cast humble et bien incarné. Presque tout le monde est bon et marrant, ils sont pas trop connus, et Lyes Salem est juste excellent en perdant magnifique de Koh Lanta. Tu sens que Kasmi est bonne avec les acteurs, elle leur donne des répliques qualitatives et la liberté pour les incarner, c'est cool.

J'ai apprécié le réalisme aussi des scènes de plateau télé, là où le film manque de devenir un avatar franco-algérien et masculin de TAR. Mais bon forcément malgré le réalisme des présentateurs, y a pas de logo lorsque l'émission passe à la télé (et qu'au début du film dans les années 90 la famille a un écran 16/9 avec... un programme en 16/9 dessus [interview de Jean-Marie Le Pen où tu captes que l'image est stretchée sur les côtés pour remplir le cadre {et sans logo de chaîne de télé bien sûr}]).

Bref, portrait de famille avec un regard juste, plutôt marrant, rien de fou. Et les trois dernières minutes m'ont fait comprendre pourquoi Film Freak avait tant aimé.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J’avais déjà beaucoup aimé Je suis à vous tout de suite, de la même réal.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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J'aurais juré l'avoir créé surtout.

Beaucoup ri devant le film. L'amour avec lequel le film dépeint ses personnages est palpable, sincère, et les angoisses du protagoniste (avec un Ramzy impeccable dans un rôle où on l'attend pas) communicatives.

C'est quoi déjà les 3 dernières minutes? Ou alors c'était juste pour que je clique?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Film sympa avec son cadre sudiste, un peu décentré (Port de bouc) et qui culmine assez tôt dans sa scène de promotion télévisée avec le faux journaliste Valeurs Actuelles. Je n’en ai déjà plus trop de souvenirs alors que la vision est récente. Quelques dialogues plutôt bien sentis entre Ramzy et sa petite sœur décoloniale(ment voilée), mais où on peine à voir l’authenticité : un peu un film pour rassurer le boomer sur les vertus de l’intégration à la française (Ramzy boit plus que de raison et ramasse de la jeunette, toutes choses susceptibles de caresser dans le sens du poil le franchouillard en nous) dont Ramzy se fait finalement le chantre dans la presse.
Ah oui l’alter ego qui a fait kohlantah, j’avais zappé cette excellente idée. Lovsky soûlante dans son rôle d’éditrice frappadingue.



Je vais mater ça.

Oui Lvovsky c'est too much. Le tournage de serviette après le prix Goncourt c'est forcé. Surtout que lorsqu'elle sort en PLS une figurante passe et ne la regarde pas, péché de mise en scène numéro 1.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Vrai en toutes circonstances.

Syndrome de la réal-actrice ô si délurée à qui on a trop ciré es pompes.

elle était super en hackeuse dans nox mais sinon



clairement.

Bon bah merci, c'est très faible, cette façon de coudre de fil blanc la comédie... Les blagues sur la nymphomanie généreuse de Vimala Pons, qui vire à l'aigre avec un trauma d'enfance sordide (que j'ai loupée en voyant la fin en accéléré et sans trop y faire attention, Kasmi greffe un truc sur la pédophilie en deux deux venu de nulle part dans les dix dernières minutes)... J'ai déjà vu La Lutte des classes du couple Leclerc/Kasmi, j'arrête les frais les concernant, même si je ne doute pas qu'ils soient capables de pondre un film sympa et éminemment oubliable de temps en temps comme ce Youssef Salem.

Merci de la découverte. J'ai trouvé cela très bien. Surtout au niveau de l'écriture. Il y a un amour des personnages rare dans le cinéma français. C'est à la fois drôle, émouvant, frais et plus subtil qu'attendu. Tous les acteurs sont bons. Mention spécial pour le père. On regrette qu'on ait enfermé si longtemps Ramzy dans des comédies de merde. Il a un potentiel énorme le bonhomme.

Excellente réputation pas volée. C'est vraiment très sympa, une excellente comédie avec une réflexion assez passionnante et presque osée sur ce que ça veut dire être arabe en France aujourd'hui en évitant toute caricature (magnifique personnage du père). Ramzy est parfait (allez sa première nom aux César là), il y a plein de petites idées très réussies (Lyes Salem hilarant) et le film évite tous les faux pas habituels. On regrettera juste l'inénarrable Lvovsky qui prend trop de place et qui soule un peu.
Non vraiment très bien, ça me donne envie de rattraper son précédent film.

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CroqAnimement votre

Pléonasme.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Tente mais attends-toi à être déçu en comparaison. Avec Leclerc, Kasmi n'a pas fait que des réussites (bon j'ai vu que le film sur la carte scolaire).

La satire du milieu médiatique français, des émissions littéraires nocturnes à la fois précieuses et populistes, est la partie la plus réussie du film, mais ne dure qu'une poignées de minutes
J'ai trouvé la partie familiale moins intéressante, plus convenue, et sans contrechamps, même si les acteurs sont bons (la soeur de Ramzy notamment).

La famille entière serait traumatisée ou névrosée par le réel, reçu de la même manière pour tous, et à la fois rassurée et déçue par les apparences, et ce rapport serait commun à la première et la deuxième générations d'immigrés. Et la culture ne releverait que du réel, du moins pour les immigrés. On a parfois l'impression que le film leur invente un complexe supplémentaire.

Le portrait de groupe des Barons de Nabil Ben Yadir me semblait avoir plus d'énergie vitale, car les personnages étaient plus ironiques, leurs dfférences de personnailtés plus marquées. L'histoire est très proche (mais moins politique, ici la névrose permet la prise de distance sur l'actualité, elle a donc une utilité) de celle d'Arthur Rambo de Canet (lui-même inspiré de Mehdi Meklat), très mal reçu par la critique mais que j'avais trouvé pas mal.

Mais peut-être que je prête au film une ambition sociologique qu'il n'a pas, il est assez light, et rappelle ainsi le ton des comédies de Jeanne Labrune et Sam Karmann dans les années 1990, avec Ramzy dans les rôles que tenaient jadis Jean-Pierre Bacri ou Darroussin

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman