Forum de FilmDeCulte

Le film entier est en ligne ici

http://www.blogg.org/blog-56679-billet- ... 75230.html

Moi je trouve ça facile de la part de Godard de néantiser les propos d'un cinéaste. Surtout que, d'emblée, il n'y a pas grand chose d'intéressant à dire sur un processus de création, étant donné que seul le résultat compte. La façon d'y arriver peut parfois être bien banale et ronflante. C'est en ça que c'est malhonnête. Les théoriciens du cinéma comme Godard se sentent investi d'une mission de décortication qui n'a aucune utilité autre que de comparer des chats avec des chiens de façon mesquine. C'est ça le vide je trouve. Normalement, l'artiste crée de la façon la plus naturelle et instinctive possible. C'est la justesse qui compte. Pourquoi un cinéaste devrait se commettre dans ce qu'il ne sent pas, à s'efforcer d'être intéressant aux yeux de tous.

Justement, ce genre d’entrevue, Allen ne le sent pas. Godard le sait. Et il met le vide qui en découle de l’avant, en osant se mettre au-dessus. Ça ne sert à rien. Mais le décorum et les intertitres sont assez marrants.

J'aime bien le final ou Godard range ses livres, impuissant devant Allen. Marrant. Et ça fait un portrait assez intense des deux personnages.

_________________
"marre du retour infini de ce topic"

euh...

sinon,

à un moment du meetin', Godard parle de la manière très rapide que la télévision a de couvrir un événement, et c'est aussi la critique qu'il adresse à Woody Allen, dont le potentiel de création lui paraît faible.
La communication ne se fait pas, c'est peu dire, cette difficulté est la première chose dite par Godard au début, la question ou le problème de se donner le temps de dialoguer, donc faut déjà l'entendre parce que ça règle tout le reste je crois. Et Godard ne dit pas que le cinéma de Woody Allen c'est une usine à gaz, c'est Allen qui le dit.

J'ai l'impression que c'est Lucky Jean-Luc. Et c'est pas merle "débile" mais merle "des villes" (godard se voit comme le merle des champs...bon)
Sinon y'a des petites méchancetés, un côté prof qui fait la leçon un peu nullos mais Godard a l'air d'aimer le cinéma d'Allen. Après Godard se confronte à un esprit américain, un peu plus concret et pragmatique. J'avais lu une rencontre entre Godard et Pauline Kael et, elle, n'hésitait pas à lui rentrer dans le lard quand il divaguait ("arrêter votre cinéma!")
Allen parle de comment il travaille, et c'est pas ininteressant d'ailleurs, mais il joue pas au petit malin. Il est honnête.

oui, désolé!, c'est mon problème d'acouphènes. lol
c'est sans doute plus acceptable, mais l'injure au cinéma de Woody Allen demeure...
On est assez proche de Letter to Jane.