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aka 48 heures de plus



L'Ange bleu est le surnom donné à un mystérieux baron de la drogue de San Francisco que traque sans relâche l'inspecteur Jack Cates. A tel point que ce dernier est suspendu de ses fonctions le jour où il abat un complice de l'Ange bleu, dernier lien vers le caïd. Mais lorsqu'il trouve une photo de Reggie Hammond, son ancien partenaire en prison depuis cinq ans, Cates n'a d'autre choix que de faire équipe avec lui à nouveau afin de démasquer l'Ange bleu une bonne fois pour toutes.

Comme je l'avais dit au sujet du premier, j'avais découvert celui-ci après les Beverly Hills Cop et sans savoir qu'il s'agissait d'une suite et c'est devenu globalement aussi culte que les Axel Foley pour le prépubère que j'étais. J'avais déjà revu le film à la baisse il y a quelques années et la redécouverte du premier confirme cette impression.

Comme l'a dit JulienLepers dans l'autre topic :
C'est un peu ça.

Hill et son chef op Leonetti surenchérissent sur le San Francisco surstylisé (y a des éclairages expressionnistes avec des sources de lumière abusément artificelles, c'est fabuleux) et les coupes - j'apprends que le film est passé de 2h20 à 2h à 95 minutes - rendent le rythme très efficace. Le tandem fonctionne toujours autant même si leur relation n'a plus de la charge raciale de jadis (et Murphy, embourgeoisé, n'a plus l'énergie de sa jeunesse mais faut dire que le script ne lui donne pas grand chose à jouer cette fois-ci).

Par conséquent, le film doit trouver autre chose à raconter et il le trouve vaguement dans la double caractérisation des méchants (qui transcendent un bon vieux retcon "c'est le frère du méchant du premier!" en étant des bikers qui se revendiquent "les derniers hommes libres de l'Amérique", vantant la vie de jadis, sans villes, et vont vouloir s'émanciper de leur commanditaire) et de Jack, inévitablement aux prises avec l'IGS, comme dans tous les polars de l'époque (mais ça fait donc écho aux antagonistes, le flic étant lui aussi prisonnier d'un nouveau paradigme où il ne peut plus être au-dessus des lois).

En ça, 48 heures de plus semble davantage une suite à Extrême préjudice et Double détente. Walter regrette clairement l'époque où le shérif seul, fort d'être droit dans ses bottes, pouvait faire ce qu'il voulait afin de ramener des brigands à la justice. Ce n'est pas un hasard si le réalisateur présente ses bandits et son héros comme dans un *roulements de tambour* western.

Maintenant, si Papy décide faire un troisième volet complètement inutile avec Nolte et Murphy vieillissants, ce sera un day one pavlovien ici.

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Qui fait un peu peine à voir ces temps-ci avec ses mains tremblotantes.