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Eugene Martone est un jeune guitariste de 17 ans. Fan de blues, il fait de multiples recherches pour ses cours et découvre l'histoire du légendaire guitariste-chanteur Robert Johnson. Ce dernier aurait vendu son âme au Diable à un carrefour dans le Mississippi, pour obtenir sa virtuosité à la guitare. La prétendue légende évoque également une chanson perdue de Robert Johnson, la 30e et dernière de son répertoire. Dans sa quête pour trouver cette fameuse chanson, Eugene va rencontrer Willie Brown, un vieil harmoniciste avec lequel Johnson a travaillé de son vivant, qui accepte de lui donner la chanson, à condition qu'ils entreprennent tous les deux un voyage vers le Mississippi, la terre natale du delta blues.

Ralph Macchio, s'il fait pas un film où il apprend un art aux côtés d'un vieillard d'une autre ethnie qui finit avec un duel, il meurt?

Walter Hill est clairement plus à l'aise dans ce coming-of-age road movie, premier scénario vaguement autobiographique de John Fusco, spécialisé dans les cowboys (Young Guns, Young Guns II), même modernes (The Highwaymen sur la traque de Bonnie & Clyde), les indiens (Coeur de tonnerre, le téléfilm Dreamkeeper) et les films de chevaux (les deux Spirit et Hidalgo). Mais visiblement, il est surtout fasciné par les cultures des autres (il a également signé Le Royaume interdit et la suite de Tigre & dragon et créé la série Marco Polo) et ce film raconte surtout ça : l'amour d'un jeune latino pour tout un pan de la culture noire américaine et le voyage initiatique qui lui permettra de mériter sa place. L'expression "appropriation culturelle" a justement commencé à se répandre dans les années 80 mais le film, bien que de facture très classique dans l'écriture et la réa, parvient à éviter les pièges.

Après, ça reste quand même assez simplet et, pour ma part, pas très passionnant.
Il y a tout un délire autour des légendes du blues, du folklore associé à cette culture, de pacte avec le diable, et le film aurait gagné à épouser davantage cette mythification dans la forme, un peu comme le fait le duel final dans lequel joue un Steve Vai diabolique (ou comme Hill le faisait dans Les Rues de feu) pour incarner davantage un récit trop élémentaire pour convaincre.

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Je l'avais trouvé très sympa. Après je suis assez fan de blues, ceci pouvant expliquer ce sentiment.