Abyssin a écrit:
Castorp a écrit:
En gros, tu reproches à la campagne de ne pas parler... des sujets dont Macron a envie de parler.
Sérieux, tu comprends que les français préfèrent parle du pouvoir d'achat que du grand remplacement qui n'existe pas? On parle quasi que dalle de santé alors qu'entre autres le sujet de la médecine libérale va nous péter à la gueule.
Film Freak a écrit:
mdr leave it to a macronophile pour minimiser un scandale majeur.
Mdr tu connais rien du monde du conseil, tu sais même pas comment ça fonctionne et tu parles de scandale majeur sur un sujet que tu maitrise autant que l'alphabet grec. Si l'usage de boites de conseil est un scandale, va pas à l'étranger tu vas nous faire un AVC direct en passant la frontière.
Le seul scandale c'est la situation fiscale de McKinsey. Apparemment, vu qu'ils respectaient les conditions d'obtention de marché public, ils auraient payé des impôts. Donc respect de la loi. Le souci est sur le plan moral : on ne doit pas prendre des boites pour faire du business avec les pouvoirs publics alors qu'à côté ils font de l'optimisation fiscale à gogo (même si ça reste légal) pour fuir le FISC français. Et c'est pas un truc qui date de Macron, ça date du siècle dernier. La vraie question, et je suis ni juriste ni expert du sujet, c'est comment on encadre ça d'un point de vue légal pour instaurer une "préférence fiscale" dans ce qui a trait aux conditionnements des marchés publics.
Va aussi falloir comprendre que la macronie n'a pas le super pouvoir de décider ce qui est légitime ou non comme débat.
En l'occurrence, McKinsey, ce que je vois , c'est le symbole de deux visions du monde qui s'affrontent. C'est la partie émergée de l'iceberg d'un mouvement entamé il y a de nombreuses années: le désinvestissement de l'Etat dans ses services (propres ou via ses agences), pour réduire notamment sa masse salariale. Et confier les prestations équivalentes à des prestataires privés.
Dans l'idée, ça peut se défendre pour certains domaines ou certaines expertises.
Mais ce que l'on voit, dans notre quotidien, c'est la précarisation des profs, des personnels hospitaliers, des différentes services administratifs, par un recours de plus en plus grand aux contractuels. Et des fonctionnaires et haut fonctionnaires qui vont de plus en plus bosser dans le privé parce que les opportunités se bouchent au sein du Public.
Tu ajoutes à ça le récent scandale sur les EHPAD, avec en fond le sujet de réaliser des bénéfices sur les vieux.
Et là Mc Kinsey: l'Etat se déshabille des ses moyens propres, pour filer le boulot à des cabinets de conseil, qui font des bénéfices sur des sujets régaliens et dont en plus on s'aperçoit qu'ils ne payent pas forcément leurs impôts en France... Alors qu'à la base, les compétences en interne, l'Etat les a, avec des personnels qui ont l'intérêt du service public et de la collectivité (ou qui ont au moins vocation à l'avoir, peu importe leurs convictions politiques).
Le sujet, c'est pas nécessairement de contester la légalité des processus d'attributions de ces marchés (quoique) pour "aller au pénal" comme le botte en touche Macron, c'est d'interroger le modèle de société que l'on veut. Et si ça tu le comprends pas et que ça te fait traiter les autres de débiles, tant pis pour toi.