Kozak (Тихий Дон, Quiet Flows the Don, Sergei Bondarchuk, 1992 - 2006)
Adapté d'un roman apparemment prestigieux, s'étalant sur une longue période allant du début du siècle à la fin de la révolution russe, ce long truc improbable (Ruppert Everret, bonjour, pourquoi ?) n'a pas grand chose à défendre, ni grand chose de vraiment honteux qui vaille la peine qu'on tape dessus (sinon les batailles merdiques). C'est l'équivalent inoffensif d'un téléfilm vaguement kitsch, genre production TV de luxe en mini-série rassemblée en film (ce qui doit être le cas, d'ailleurs), qui se laisse suivre comme un long soap historique. Le tournage semble avoir été une épopée en soi, vu que le tout a été tourné au début des années 90, pour ne sortir qu'il y a quelques années...
... et tout le reste vu sans sous-titres (mais c'est pas bien compliqué à suivre...) :
Les Griffes d'Acier / Claws of Steel / Last Hero of China (Wong Jing, 1993)Si tu veux voir Jet Li imiter le coq dans une chorégraphie de combat dédiée avec costumes (avec tous les mouvements de tête, motivé et tout), ce film est pour toi... J'imagine que c'est un film comme il s'en faisait des dizaines à Hong Kong dans les années 90. C'est paumé quelque part entre nanarland involontaire et la parodie assumée : l'essentiel là-dedans restent les combats, qui sont plutôt et énergiques et imaginatifs. Après, l'ensemble, au-delà de pomper Tsui Hark sans vergogne, est quand même bien vulgos comme il faut, usant des accélérés à tel point qu'on se croirait souvent dans la parodie Bioman des Inconnus, avec un montage (et un humour) dignes de Jean-Marie Poiré... Punchy et atterrant, trip Z intéressé (ça sent vraiment le film de gros porc qui veut remplir le tiroir caisse) pas désagréable à regarder. Le trailer donne une assez bonne idée de la chose :
http://www.youtube.com/watch?v=_7jPLQfehqg#t=0m42sEspion amateur (Dak miu mai shing, Teddy Chen, 2001)Là par contre pas grand chose à retenir. L'habituel boulot de cascades et de grosses scènes est fait, mais c'est mécanique et anonyme, même si l'investissement de Jackie Chan est manifeste (le type y met toute son énergie, c'est visible).
L'Empire de la passion (Ai no borei, Nagisa Oshima, 1978)Celui-là par contre, sans les sous-titres, ça a été assez chaud. Seulement une première impression donc, mais si le film est clairement moins explicite que son jumeau
L'empire des sens, j'ai le sentiment qu'il est justement passionnant par sa façon de trouver son fiel ailleurs, réussissant à être cru autrement, sur un autre terrain. Le film est enveloppé d'une parure somptueuse (c'est vraiment une tuerie esthétique, un idéal de cinéma-peintre) et ça parle par ailleurs beaucoup : les dérèglements infiltrant ce terrain glacé se font plus insidieux. Les moments où ça "explose" (ça reste très sobre, justement), comme l’exécution, sont saisissants. A revoir avec sous-titres.