Forum de FilmDeCulte

Bon sang de bonsoir, un vrai message ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Non c'est le Google trad du message de Gerry.

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UBERLINKS toujours dispo sur OCS et MyCanal!

Sweet bejeezus...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

vieux-gontrand a tout dit.

je ne doute pas que ce soit possible et que ce soit le cas, mais j'ai vraiment eu du mal à croire qu'on puisse vraiment aimer le film sans l'avoir vu à l'époque / être de la génération concernée. tout comme j'ai du mal à croire qu'il n'aurait pas totalement disparu des mémoires et de la circulation s'il n'avait pas son générique vaguement prestige et le reste de la mémoire du bon accueil de l'époque.

moi l'aspect sociologico-historique est ce qui m'a plu, je suis toujours sensible à ça. ça m'a amusé de penser qu'on était en pleine dahomania à l'époque (et ce sont eux que je croise aux concerts de daho...), que c'est des gens de cette génération l) dont mylene parlait dans 'désenchantée"... mais c'était à la fois drôle et un peu dévastateur le fait que 2/3 du film correspondent à des choses qui n'ont plus aucun sens aujourd'hui, qui n'existent plus. ça va d'hippolite qui roule en voiture dans paris(et fûme dedans avant d'inviter la fille en mode drague...) en étant un semi marginal, la guerilla contre les pervenches, les bidouillages de compteurs edf, passer sa journée à attendre chez soi derrière le téléphone et refuser que qui que ce soit l'utilise pour ne pas rater le coup de fil attendu, ses investigations pour retrouver la fille alors qu'aujourd'hui 3 sms à des potes 1 tour sur facebook et c'est bon, son frère xavier qui est le dealer du quartier....jusqu'aux trucs de fond, comme le dit gontrand girardot qui va harceler la fille sur son lieu de travail ça a perdu toute plus value pittoresque et romantique. alors ce sont des témoignages de l'époque, mais comme c'est une chronique et que ce sont les seuls enjeux narratifs, au bout d'un moment, bon.

et ce vieillissement hardcore est aussi formel, comme le dit gerry. comme à peu près tous les films de l'époque c'est dégueu, couleurs moches, la mode de l'époque était affreuses, les gens n'étaient pas très beaux, le filmage atrocement plat, cette musique tout simplement horrible et mixée très très en avant, ces effets formels désormais interdits... le cinéma français a quand même traversé des heures sombres formellement et on est en plein dedans.

pour le reste, beaucoup de mal à m'intéresser à ce personnage dénué de charme, antipathique, (trop vieux pour le rôle), donc j'ai bien perçu quelques machins thématiques que j'ai effectivement imputé à depleschin mais enfin tout ça ne m'intéresse ni de près ni de loin. les états d'âme générationnels sur les integrés vs les désenchantés m'ont paru obsolètes, intellectualisés sans être rendus palpables vivants et émouvants à travers des personnages attachants. je me suis aussi dit qu'il y avait sûrement une volonté de faire l'équivalent d'un film de la nouvelle vague mais pour ce moment-là, cette génération-là mais du coup c'est dévastateur pour ce moment-là et cette génération-là. comme le dit gontrand, la sous ecriture des personnages féminins ne pardonne pas - on voit vraiment le milieu de couilles qui fait des films et qui ne perçoit pas qu'une fille puisse exister en dehors d'être l'objet de l'affection du mec, que sa personnalité puisse être intéressante en dehors de l'impact de celle-ci sur sa relation avec le mec. c'est pas un problème moral ou quoi, c'est juste que ça abime le film.

je suis pour les films qui captent un moment précis mais là vraiment j'ai trouvé ça quasi irregardable et très ennuyeux malgré ses 80 minutes.

Tu me donnes envie de le revoir

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

je me doute !

Désolé mais ça va se jouer entre Border Line 1h17 et Comme un lundi 1h23 avec bonus « boucle temporelle » qui passent dans le même MK2 Bastille.

il y a l'esprit coubertin et ses 78 minutes qui m'a tapé dans l'oeil aussi.

Le comble du truc c'est que ce sont surtout des femmes qui m'ont vendu le film comme culte et incontournable.
Je crois qu'elles s'identifiaient avant tout au personnage de Mireille Perrier, voire à l'actrice elle-même, plutôt qu'au propos du film, et étaient contentes de voir à l'image une nouvelle génération d'acteurs qui sortaient de la génération Depardieu/Dewaere Huppert/Nathalie Baye etc....

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Mais peut-être la nécessité accrue de faire confiance incite-t-elle à la mériter davantage

Erving Goffman