Forum de FilmDeCulte

Oui, je garde aussi un bon souvenir de Aux yeux du monde...

Putain, c'est triste que Rochant ne soit plus motivé pour revenir à un meilleur niveau... (en même temps, on le comprend, vu qu'il a pas du digérer une telle injustice...)

ah oui? j'en avais jamais entendu parler jusqu'à voir le making-of. Ce qu'ils en disent donne envie...



et c'est d'autant plus triste quand tu le vois dans ce making-of, qui nous dit en gros, assez clairement, sans langue de bois : après ça, il n'a jamais rien fait dont il soit fier. C'est affreux.

Et quand je suis vénère contre le trio Cahiers/Monde/Libé qui apparemment l'ont assassiné, c'est parce que ce faisant, ils tuent petit à petit toute velléité de cinéma populaire intelligent -- et souvent, paradoxalement, réclament un meilleur cinéma populaire du même coup!

En tout cas, tu enchaînes ce making-of et celui des amants du pont neuf, je crois que ça vaccine tout wanna-be-a-producer : ok, viens, on fait L'Invité 2 dans un deux-pièces cuisine avec des stars mourantes.

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Vraiment content que tu aimes. C'est l'un des rares films que je conseille à mes amis qui ne l'ont pas vu. S'ils n'aiment pas, franchement, je n'ai rien d'autre à dire pour eux que "tant pis".

Oui extraordinaire... et superbe making-of.

J'aime bien le moment où... enfin je sais plus exactement ce qui est dit mais Rochant s'étend un peu sur ses méthodes de mise en scène, quand il parle de Leone, de certains gestes très précis qu'il demandait aux acteurs de faire, etc.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Enfin vu pour la première fois.

En fait c'est le pendant punchy de La Sentinelle, ou comment dans les années 90 des jeunes réals français se sont attaqués au film de genre avec un sérieux totalement désarmant et largement inégalé depuis. Là ou Desplechin y va avec une métaphore et une réelle profondeur géopolitique, Rochant fait dans le plus efficace. Et ça a une certaine classe, je dois en convenir. Le film est d'une fluidité admirable et se suit avec une clarté particulièrement plaisante.

Casting au cordeau (Benichou, Le Coq, Kiberlain mais évidemment Attal qui déboite dans tous ses plans) et élégance générale de la mise en scène. Je ne suis pas particulièrement fana du découpage en deux parties (ou peut être que quelque chose m'échappe: elles communiquent entre elles?) mais je trouve que le film est bien burné (3 pays, 3 langues, plus de 2 heures, nombreux persos, intrigue tentaculaire) et qu'il a les moyens de son ambition.

Booya.

L'Ecole pour tous quoi.

Si c'est pas désolant...

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Faut à tout prix que tu mate le doc, maintenant...

J'ai presque envie de dire que le film et les leçons à en tirer ne sont rien sans ce making-of...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je le regarderai quand j'aurai le temps. Bientôt...

Bah il y a deux missions... La première pour imposer les personnages et leur mode de fonctionnement, la seconde pour élargir sur le contexte géopolitique. C'est un découpage assez brut qui s'apprécie de plus en plus au fil des revisions, tu auras peut-être l'occasion de t'en rendre compte.

Je pense que Rochant a tellement fait de recherches sur le sujet qu'il avait le grand souci d'être non seulement méticuleux dans le réalisme, mais aussi exhaustif dans le type de missions du Mossad.

Et oui oui oui, regarde cet horrible et magnifique documentaire, tu devrais adorer, toi qui est un wanabee producteur.

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I think we're gonna need a helmet.

Meilleur dernier plan d'un making-of de tous les temps...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Et le morceau Asturias d'Isaac Albéniz porte le film avec une puissance incroyable.

Ca me met en joie de parler de ce film.

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I think we're gonna need a helmet.

Petite, toute petite, déception en voyant le making of, surtout parce que j'en attendais autre chose à vrai dire. Il s'agit d'un documentaire très humain, et non à proprement parler d'un doc sur un tournage (même si ça en parle parfois - j'adore les comparaisons avec Leone, les amorces, etc.). J'attendais beaucoup d'images d'archive du tournage, par exemple. J'attendais quelque chose de plus long également... Or, on est dans l'analyse du film, de l'échec, de l'accueil, etc. C'est assez passionnant et émouvant, mais plus par son caractère humain finalement, ce qui m'a un peu décontenancé. Je le reverrai à l'occasion, en ayant ce point à l'esprit, et je pense l'apprécier beaucoup plus.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Et effectivement, la suite fait peur :

1989 : Un monde sans pitié
1990 : Aux yeux du monde
1994 : Les Patriotes
1996 : Anna Oz
1997 : Vive la République !
2000 : Total Western
2006 : L'Ecole pour tous

Je n'ai pas vu Anna Oz mais il me semble qu'il y a quand même une certaine ambition, non ? J'aime bien Total Western parce que c'est carré, mais ça reste tout petit... Je ne parle même pas des deux autres. Quand je repense à Un monde sans pitié... Ce film est sublime. Rien que le pitch est génial : Trentenaire désabusé, Hippo construit sa vie entre son amour de l'idéal féminin et ses idéaux populaires et militants. Il vit au jour le jour en satisfaisant ses besoins primaires et en cumulant les déconvenues, ravalant sa fierté humaine à chaque minute avec rage. Il veille sur son frère Xavier, lycéen, qui l'entretient en dealant du shit, et met de l'animation dans sa vie en invitant ses comparses à des soirées dans leur grand appartement parisien. Hostile à toute forme de changement, dragueur, il tombe amoureux de Nathalie Rozen, une acharnée des études qui passe son temps à intellectualiser son existence. Le choc de mode de vie constitue l'intérêt de leur rencontre et reflète une impossibilité pour Hippo à partager ses sentiments, ses peurs et espoirs. Halpern, son alter égo je m'en foutiste au possible, partage ses moments « open heart » et lui renvoie une image négative pour le confiner dans ses angoisses.

(Re)vision prochaine des Patriotes.

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Ariel Brenner, un jeune juif parisien de 18 ans, décide de partir pour Israël. Tout d'abord candidat pour entrer au Mossad, il est finalement recruté par un service indépendant appelé Unité 238.


Ce n'était peut-être pas une super idée de l'enchaîner juste après Le Bureau des légendes, tant les deux relèvent du même programme, du coup pour moi un peu défloré : présentation et exploration du monde de l'espionnage sur un mode réaliste et épuré + jeune recrue au visage lisse, froid et impénétrable, qui encaisse avec nous les dégueulasseries du métier. Je n'ai pas été aussi enthousiasmé que beaucoup, donc, même si c'est d'évidence d'un assez haut niveau, et que le film se réveille pas mal à travers le parcours plus inédit et touchant des persos annexes (Kiberlain, l'américain).

Évidemment ce qui touche et enthousiasme c'est aussi cette ligne claire, cette précision dépourvue d'une virtuosité qui se donnerait à voir : impression d'un film de cinéaste aguerri qui aurait 50 ans de bouteille, aucune afféterie, chaque plan à sa place, forme aussi rentrée que l'est le personnage renfrogné d'Attal. Mais cette création carrée (dont je découvre la méthode singulière de tournage dans le très bon making-of) a aussi quelque chose d'assez ankylosé, malgré l'humilité qu'on peut y reconnaître. L'interprétation se charge parfois d'amener un peu de mystère (Kiberlain, Bénichou...), mais c'est trop peu.

Reste un projet infiniment respectable de cinéma populaire français, dont l'histoire me semble triste, certes, mais les plaintes entendues dans le making-of me semblent un peu surprenantes. S'offusquer par exemple qu'on interroge le film sur sa vision d'Israël, ça laisse doucement songeur tant ça me semble quasiment en être le sujet, et la part la plus intrigante d'ailleurs.

Enfin vu et vu les avis postés ici, je vais regarder le making of, le premier de ma vie.

Edit : Cannes 1994, quelle putain de sélection.

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There is no such thing in life as normal