une femme mariée, 2 enfants, se laisse séduire par un collègue du siège parisien - de passage dans sa ville, suite à des soupçons d'infidelité envers son mari.anne le ny x omar sy x elodie bouchez x josé garcia x vanessa paradis x snd x france télévision x canal x disney
le film moyen de l'industrie cinématographique française dans toute sa splendeur.
ça sent les rencontres dans des bars de palace, des négociations dans des bureaux avec des moquettes hors de prix, on entend d'ici les gens faisant semblant de trouver ça
hyper intérssant alors que c'est
hyper moyen. puis il y a l'accueil presse absurdement bienveillant (on ne va quand même pas se fâcher avec tous ces gens), les 500k en salles (juste assez pour ne pas être un gros bide déshonorant, juste parfait pour être pur film moyen de flux), ça sera diffusé par france 2 un jour et ca fera 2 millions (le même chiffre que les centaines de téléfilms / mini-séries clonesques qu'ils diffusent les uns après les autres), puis le dvd sera à 99c chez noz, et plus personne ne pensera jamais à ce film jusqu'à ce qu'il soit cité quand anne le ny mourra - et même les gens qu'ils l'ont vu ne se souviendront plus bien de l'intrigue.
alors ça n'est pas nul, hein. c'est moyen. le concept d'un liaison fatale gender-reversed, en mode franco franchouille en bretagne, c'est plutôt sympa. et c'est raconté une étape après l'autre, pour chaque idée sympa y en a une nulle qui arrive juste derrière.
il y a elodie bouchez qui est vraiment une reine : touchante, tout le temps juste, avec un personnage que j'ai trouvé écrit de manière intéressante et dont elle exploite tout le potentiel. elle est absolument formidable et rend le film plaisant à regarder - et sa tâche n'était pas aisée parce qu'elle doit régulièrement se débattre avec des dialogues catastrophiques, des mises en scènes horribles, des plans dégueulasses et un partenaire de jeu nullissime.
nullissime, peut-être pas, mais omar sy est quand même joyeusement ridicule. elle y est allée particulièrement fort avec ses dialogues et le malheureux ne s'en sort pas. c'est tout à son honneur de ne pas vouloir se typecaster mais je n'ai pas bien compris pourquoi il avait choisi ce film et en quoi ça rentrait dans son contrat avec son public (et effectivement la salle c'était 100% boomer + moi) et vraiment c'est pas son univers, son style de jeu, tout, le résultat est cata.
mais la vraie raison pour laquelle j'y suis allé c'est vanessa paradis. la déchéance complète de sa carrière cinéma restera pour moi un mystère absolu. pas une injustice : elle en est la seule responsable et c'est manifestement volontaire. mais un mystère : pourquoi une fille qui est une star complète, avec des débuts aussi iconiques, a t'elle volontairement tout sabordé pour se retrouver dans cette usine de films médiocres ? et donc ça continue, elle est à peine 15 minutes à l'écran, un rôle sans intéret dans lequel elle n'a rien à jouer, incompréhensible à part son amitié avec anne le ny avec laquelle elle avait déjà fait un très mauvais film. douloureux.
sinon, cette histoire qui aurait pu être pas mal est donc traitée comme le film moyen qui n'existe que grâce aux obligations d'investissement : c'est-à-dire une absence totale de quoi que ce soit pouvant ressembler à une ambition cinématographique. ce niveau de pépère fait définitivement ressembler le film à un téléfilm - alors que l'enjeu fondamental aurait évidemment été de s'en éloigner. mais non, c'est avec ce casting de a list, avec un budget de 7 millions, au cinéma. ça aurait pu aussi être un roman de piètre qualité dont personne n'aurait jamais entendu parler. ça aurait pu etre une pièce aussi, pourquoi pas - mais ça rapporte pas beaucoup et c'est chiant.
enfin, au final, c'est ça. tout le monde a bien croqué, et tout le monde s'en fout.
dont acte.