Forum de FilmDeCulte

Sur les plus grands circuits internationaux, quatre pilotes expérimentés se disputent le titre de champion du monde. Parmi eux, Pete Aron, responsable de l'hospitalisation de son partenaire et à l'aube d'une idylle avec la femme de celui-ci...

Quel improbable projet qui prend l'arène codifiée du film sportif pour s'épanouir dans la forme de la fresque romanesque de trois heures, Ouverture musicale et Entracte inclus, troquant la success story ou le rise & fall typiques pour une étude chorale de personnages conscients de défier la mort à chaque course.

Et comme si le spectacle de plans inédits en Super Panavision 65mm ne suffisait pas, Frankenheimer surenchérit ce théâtre classique d'un montage pop art impressionniste (signé Saul Bass) lors de certaines courses, avec des voix off jamais sourcées qui tendent presque à l'abstrait comme ces surimpressions, des flashbacks simultanés en split-screen, faisant de ce Grand Prix l'ancêtre du Speed Racer des soeurs Wachowski.

Ça aurait pu être un bête film d'hommes virils dans leurs tutures de 121 minutes mais non, comme l'indique d'entrée la musique de nul autre que Maurice Jarre, l'approche du cinéaste est résolument romantique et mélancolique, habitée de protagonistes au corps et/ou à l'égo blessés, plus tout jeunes mais incapables d'arrêter même si cela doit les mener à leur perte, même si cela pourrait leur coûter celles qu'ils aiment.

Si la trajectoire de Scott peut être un peu schématique et l'arc de Pete un peu opaque, j'ai trouvé très touchante l'histoire de Jean-Pierre (un Yves Montand que j'aime de plus en plus). On va pas se mentir, le récit prend trop ses aises, aurait pu être raccourci et bien qu'il soit régulièrement superbement dialogué, le drame est un poil trop étiré pour son propre bien.

Finalement, la dramaturgie ne s'incarne jamais mieux que dans ses courses dont la répétition (plusieurs courses qui se ressemblent, plusieurs tours identiques par courses, plusieurs fois la même image par cadres lors de certains split-screen) symbolise bien l'absurdité d'une quête sans fin et peut-être sans but.

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Le film a été une des grandes découvertes de l'année dernière. J'aurais adoré le découvrir sur grand écran au cinéma. Le film est peut être un peu trop étiré mais j'avais adhèré à fond.

ah j'ai cru un instant que Degryse parlait de Grand TOUR j'étais surpris

Avec le poulet trop étiré je pensais à The Wrong Trousers.

mais c'est ça, les vrais films d'Hommes.

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Word.

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