Forum de FilmDeCulte

C'est bien ce que je pensais...

Edvard Munch est selon moi l'un des plus beaux films au monde. C'est d'une splendeur, d'une intelligence, d'une finesse, que je trouve rares. Voilà. Heureux ?

Les zooms font partie du dispositif, brillant au demeurant.

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Plusieurs personnes m'ont parlé cette semaine de Culloden, m'indiquant que c'était de loin le meilleur du coffret Watkins (qui contient La Bombe, Punichment Park, et je sais plus quoi...). Je me suis pris le coffret ainsi que Edvard Munch.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

Récupéré l'intégrale Watkins sur X, parmi cette nouvelle mouvance de cinéphiles tarés qui balancent des liens de filmographies entières.

Documentaire assez génial sur la bataille de Culloden, une des pires batailles de l'histoire du Royaume Uni avec deux forces en puissance totalement déséquilbrée (rebelles jacobites écossais d'un côté et l'armée du roi de l'autre) et un massacre total et sanguinaire qui bafoue toutes les règles les plus basiques de la guerre.

L'idée du film sans doute assez révolutionnaire en 1964 de faire un faux documentaire sur le sujet comme si on y était avec interviews, reportage en direct du champ de bataille etc... est vraiment géniale et totalement pertinente avec le sujet du film. Rendre compte de ce qui s'est passé dans ce territoire désolé, cette grande plaine vide où des milliers d'hommes sont morts pour rien. A l'époque personne pour être témoin de tout ça à part ceux y ayant pris part mais le documentaire, même faux, même reconstitué en apporte une forme de vérité, quelque chose de concret. Les victimes ne sont plus des chiffres mais des visages, des corps, des destins.

Alors on sent que le budget était limité et que le film manque clairement de figurants et d'ampleur (à la voix off, on te dit 800 morts et il y a dix mecs par terre à tout casser). Et on est loin de la mise en scène de la scène du débarquement du Soldat Ryan qui aurait pu être à propos pour nous faire ressentir profondément cette horreur. Mais ça ne fait rien, ça n'amoindrit pas du tout la force du propos. Parce qu'au delà de mettre en scène cette bataille terrible le film explore ce qui a suivi, soit des crimes de guerre et des exactions horribles par les soldats anglais sur les populations ecossaises. Et plus profondément encore comment cette bataille de Culloden a anéanti toute la culture des Highlands en tuant toute une génération d'hommes mais plus profondément en annulant purement et simplement sa culture : interdiction du tartan traditionnel, démantelment du système clanique, interdiction de leur langue, de leur musique... Le film se termine par cette phrase terrible qui à postériori ressemble un peu à la définition du génocide, "c'est toute une race qui a disparu".

Très fort et très engagé, écornant totalement des figures historiques considérées héroïques comme Charles Edouard Stuart, présenté ici comme un lâche incapable, qui par son indécision a mené des milliers d'hommes à leur perte. Grand mockumentaire.

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CroqAnimement votre

Un jour j’ouvrirai le coffret Watkins envoyé par un éditeur pour en faire la critique sur FDC

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