Forum de FilmDeCulte

Dans ces lieux où on se côtoie sans jamais se rencontrer. Où la musique gère la pulsion des corps. Il danse, lui, son fiancé, le regard tourné vers lui-même. Il ne la regarde pas. Il est bien trop occupé à fondre son corps à l'hydre primordiale faite du corps des autres. Ils sont tous beaux, ils n'aspirent qu'à se reconnaître dans la beauté de l'autre.
Elle est la fille, habillée de noir. Si jeune et déjà vêtue du deuil d'elle-même. Dans les toilettes, elle prend un rasoir et entaille son poignet. C'est ainsi qu'ils se rencontrent. Désormais, elle prend sur lui le pouvoir des victimes.
Elle paiera le prix qu'il faut pour qu'il la regarde : "Par là où elle n'est pas regardable". Car c'est du regard des hommes qu'est constituée l'obscénité des femmes. Elle l'a choisi parce qu'il n'aime pas les femmes. De ce tête à tête naissent le désir et la haine meurtrière qui l'accompagne.

Peu fan de ce que je connais du cinéma de Breillat (Romance, que j'aime bien, A ma sœur, Sex is Comedy), f'étais curieux de découvrir cet opus forcément pour de mauvaises raisons. Et heureusement que j'y allais pour voir Casar à poils car c'est bien tout ce que je retiens d'un film d'une connerie abyssale. Bien trop littéraire dans le mauvais sens du terme (tout est tellement récité qu'on doute réellement que les acteurs pigent ce qu'ils disent), le film est surtout bien crétin dans son jusqu'au boutisme systématique et prévisible. On a donc droit à Rocco qui boit du sang menstruel, Casar qui se prend un manche de râteau dans le cul (Rocco lui met un rateau... J'espère vraiment que le jeu de mot est involontaire), Casar avec du sperme sur les lèvres, et Rocco, comble du ridicule, qui met du rouge à lèvres autour du trou de balle de Casar (!) puis sur sa bouche... J'arrête là, si le propos est valable et les acteurs à peu près corrects, le résultat final est définitivement trop con.

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Pour te remettre de tes émotions et voir Amira sous un meilleur jour, il y a "Ainsi soit-elles" (1995) de Lisa et Patrick Alessandrin avec une petite flopée d'acteurs et actrices inconnus à l'époque ou à peine débutants.

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"Le cinéma, c'est le sang, les larmes, la violence, la haine, la mort et l'amour"
Douglas Sirk

Vu à l'époque au cinéma... Là aussi pour de mauvaises raisons
A noter qu'il y avait, si je me souviens bien, un acteur qu'on voit peu et que j'apprécie beaucoup : Jean-Philippe Écoffey.

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Un souvenir absolument hallucinant de ce film. Je pense sincèrement sans exagération que c'est l'un des 10 pire films que j'ai vu de ma vie. Abominable.

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CroqAnimement votre

Nanar culte. 0/6

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Oui, il est pas mal, Ecoffey. (dans "Ainsi soient-elles" il est raide dingue de Marine Delterme) La toute première fois où je l'ai vu, c'était dans un téléfilm, je crois, où il jouait le rôle d'un voyou complètement déjanté, pisté par un flic.

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Douglas Sirk

Immense souvenir que ce film... Chaque idée est aussi évidente et soulignée que dans le plus décérébré des blockbusters US. C'est incroyable.

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