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Guillermo del Toro a 2 aaaaaaaaaamouuRRRRRRRRRRs : Les égouts et les monstres visqueux. Après Cronos, il signe ici son premier film sous l'égide d'un studio américain. Mollement accueilli par la critique, Mimic pose pourtant déjà les bases du futur succès de Del Toro au sein de la communauté fantasticophile. Un amour sans bornes pour les monstres, pour le craspec (les rescapés passent tout de même les 30 dernières minutes à se tartiner le corps de jus d'insectes), une mise en scène pensée (les 45 premières minutes remarquables avec ses grandes formes tapies dans l'obscurité, l'attaque du monstre dans les couloirs du métro), un soin particulier pour la forme et une approche de l'horreur sans concessions (2 gamins y passent de façon relativement violente). En résulte une série B très efficace mais un peu bancal, Del Toro n'ayant pas eu une expérience de travail très concluante avec Miramax (what a surprise), le réalisateur n'aime pas franchement le film qui a pourtant de très beaux restes à mon sens, porté par un score assez grandiose de Marco Beltrami (*). Et puis Mira Sorvino qu'on ne voit pas assez, donne ici beaucoup de sa personne dans son premier rôle très physique. Le film a une suite direct-to video que je n'ai pas zencore vu.

* Je vous mets la puissante track du générique dans un petit moment en lien.

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Alors moi j'aime beaucoup beaucoup, c'est de lui celui que je préfère avec L'Echine du diable. Noir, bien foutu, et j'aime bien Mira.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Vu qu'une seule fois à sa sortie, et beaucoup aimé, Del Toro était déjà un gros espoir pour moi. Je serais très curieux de le revoir maintenant, en sachant que j'y verrais cette fois-ci une sorte de brouillon ou les prémisses de ce qu'on verra dans Blade 2 ou le chef-d'oeuvre Hellboy.

Et c'est vrai qu'on voit pas assez Mira Sorvino !

le meilleur Del Toro! (cela dit,je ne n'ai pas revu le film depuis sa sortie salles! )

Le Main Title donc : http://rapidshare.de/files/4493838/01_-_Main_Title7.mp3.html

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C'est marrant que tu parles de prémisses en comparant ces films à Hellboy, parce que ce dernier m'a paru bien fadasse par rapport aux autres justement (et par rapport au comic aussi pour ce que j'en ai vu). Il m'a paru carré mais plat, léché visuellement mais impersonnel... tout le contraire d'un mimic par exemple où j'y voyais une certaine singularité.

ma plus grosse réserve va à la photo, la lumière est un peu dégueu, un peu Hollywood Night.
sinon, pour le reste, je me suis vraiment beaucoup amusé, je trouve la mise en scène d'une belle légèreté, loin du côté un peu empesé du Labyrinthe de Pan... C'est pas prétentieux pour un sou, c'est drôle, souvent flippant, les monstres sont magnifiques, répugnants et fascinants, ça va à cent à l'heure (j'adore toute l'intro qui fuse narrativement, alors que les plans sont très clames, et qu'on a ce bon montage qui ose le fondu à l'excès sans que ça dérange jamais), y'a pas de fin à la con ouvrant la possibilité d'une suite... Non, vraiment, bonne petite serie B.

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Etonné à quel point c'est petit. Petit dans les péripéties, où il ne se passe finalement pas grand-chose, petit dans la caractérisation des personnages (avec le propos sous-Alien sur la maternité, traité par dessus la jambe), petit dans l'horreur (ça fait pas peur, le gore se limite à des entrailles d'insectes), et petit dans le scénario (c'est quoi l'intérêt de cette histoire de virus pour n'en faire qu'un prétexte foireux à un film de monstres, si la culpabilité de l'héroïne n'est même pas explorée ?).
Bref, ça manque vraiment d'ambition, de souffle, de grinta. Mais d'un autre côté, il y a de très belles choses, comme cette idée d'explorer le métro New Yorkais et ses tunnels, avec la caméra qui nous y emmène avec un certain délice en glissant le long des murs. Et il y a une certaine élégance dans l'ensemble qui fait que ça s'élève quand même au-dessus du truc lambda.

3,5/6

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est le premier film de Guillermo del Toro que j'ai découvert, dès sa sortie en salles, et j'étais déjà sous le charme. Je l'ai eu en VHS et en DVD et rematé moult fois. Le revoir aujourd'hui, c'est constater comme tout était déjà là, derrière le formatage US. A vrai dire, tout est déjà plus ou moins là dans son premier long, Cronos (la notion de métamorphose, l'amitié entre le monstre et l'enfant, l'humain plus monstrueux que la créature, l'immortalité et le vampirisme, l'amour du gadget et de l'insecte, etc.), mais sous une forme plus brouillonne là où L’Échine du diable présentera enfin la forme aboutie de ce qu'est le cinéma de l'auteur (encore aujourd'hui mon préféré avec Pacific Rim).

Pour un film accouché dans la douleur - adapté d'une nouvelle, conçu initialement comme l'un de trois segments de 30 minutes d'un film anthologique, amputé de certaines scènes avant le tournage puis au montage - je le trouve toujours aussi réussi. Simple. Mais efficace. Un bon petit sous-Aliens '90s avec son générique post-Seven signé Imaginary Forces et son petit univers original. Del Toro aurait préféré garder l'idée de la nouvelle selon laquelle la mutation des insectes étaient le fruit d'une évolution naturelle et non due à une manipulation scientifique mais en opérant ce changement, le cinéaste exorcisait déjà son influence majeure, le Frankenstein de Mary Shelley, faisant de son héroïne incapable de donner la vie (comme Victor) une Créatrice de monstre(s). On n'est pas tellement dans une thématique de la maternité mais justement de la culpabilité.

J'adore les Judas. J'adore le design, qu'il s'agisse des deux pattes se refermant pour former un masque (génial moment des polaroïds qui se superposent, typiquement le genre de détail qu'on kiffe) ou des ailes ressemblant à un imper. J'adore comme ce look convoque à la fois une imagerie classique du genre (l'inspiration du Comte Orlok qui allait également se retrouver dans les Reapers de Blade II) et évoque évidemment les SDF, avec lesquels les gamins confondront d'ailleurs les insectes lors d'une séquence étrangement supprimée dans le Director's Cut alors qu'elle me paraît à propos. En faisant de ses monstres des mutations de cafards et en les assimilant aux sans-abris, notamment dans ce domicile souterrain qu'ils partagent, le scénario fait des Judas une sorte de vengeance contre les puissants. Del Toro dit avoir voulu désacraliser l'intouchable (les premières victimes sont un prêtre et deux gamins) et renverser la chaîne alimentaire et aurait souhaité garder l'idée d'évolution pour évoquer la possibilité d'une punition divine, offrant aux séculaires insectes la possibilité de prendre le dessus (une scène du Director's Cut voit d'ailleurs des immigrés chinois les qualifier de "dark angels"). J'aime bien la petite galerie de persos disparate mais tu sens que son cœur est du côté des créatures. Il est par conséquent dommage qu'il n'ait pas gardé, même dans son Director's Cut, la fin alternative qui sous-entend que les Judas n'ont pas tous été éradiqués et vivent déjà parmi nous.

En soi, le happy end absolu ne me gêne pas, mais c'est un gage de cette facture plus classique, pas encore full Del Toro, qui empêche le film d'être plus qu'un très honnête creature feature avec du style à revendre (j'adore la photo ambrée de Laustsen, la direction artistique qui tire le max des tunnels liminaux si chers à Del Toro, la texture des créatures - Rob Bottin! - alors que les VFX sont cheuuuums).

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