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sacha guitry était un népo baby !!!!!
élément biographique fondamental mais que j'ignorais et que j'ai découvert avec ce comédien, qui est une sorte de biopic de son père, lucien guitry, grand acteur de théâtre - voire même le plus grand de son époque, wiki dit qu'il était considéré comme le pendant masculin de sarah bernhardt. voilà, un peu de culture g au cas où ça tombe un jour à questions pour un champion.

sauf qu'un grand acteur de théatre né en 1860 et mort en 1925 il n'en reste... rien. alors le film commence avec les 16 seules secondes filmées de lui qui existent - il marche dans la rue -, et pour le reste son fils en fait donc un film - après avoir écrit un livre, puis une pièce - pour la postérité.

la démarche filiale est évidemment touchante (il vaut peut être mieux ça qu'aller filmer un scénario pas terrible perdu sur un disque dur pour rendre hommage à son père ?), mais cette manière de filmer un monde passé avant qu'il ne disparaisse est clairement l'aspect le plus fascinant du film.
quand il filme l'enfance - les années 70 donc... mais 1800 - on voit l'époque où un commerçant faisait fortune avec une pâte pour aiguiser les lames de rasoir, où la comédie française offrait des places à tous les commerçants autour pour remplir ses salles, on voit les "salles de lecture" - mini bibliothèques de l'époque... puis il se lance dans le théatre et c'est magique de voir tous les grands théâtres parisiens d'aujourd'hui qui étaient déjà, avec tout le business autour. on voit le divertissement populaire que c'était, les interrogations sur le box office, les directeurs de théâtre qui payaient les bonnes critiques, qui annoncaient la reprise de la pièce pour la saison prochaine pour faire croire à un succès (comme les studios qui annoncent le 2 avant la sortie du 1....). mille petites anecdotes partout, une plongée dans le passé, j'ai adoré.

mais le film s'égare ensuite un petit peu dans le pêché mignon de sacha - les tartines de dialogues sur pas grand chose, ce qui peut donner des moments de magie pure quand la sauce prend, ou être un peu laborieux... c'est le cas ici avec une storyline qui révèle certes un trait de personnalité puissant du paternel, mais ressemble à un marivaudage lambda et pas très inspiré pendant 30 minutes.
c'est un effet assez inévitable de la narration par gros blocs du film, avec certains plus réussies ou intéressants que d'autres. le récit de la création de la pièce pasteur écrite par sacha (pourquoi personne ne remonte ça aujourd'hui ?!) est hyper chouette.

et ce joli hommage est comme du guitry, formidablement élégant et spirituel, des punchlines insensées en permanence, avec l'impression de vraiment saisir un morceau de la manière d'être et de penser de l'époque. l'amour et l'admiration du fils pour son père sont manifestement sans limite, et c'est dit et montré avec tellement de pudeur. les mouvements du cœur et les emballements sentimentaux sont exprimés de manière posée et rationnelle. la passion pour l'art tenue pour un fondement individuel et collectif. j'adore.

C’est ps dans celui-là où il explique à un apprentie comédien comment faire semblant de lire une feuille ? C’était le 2e que je découvrais, après Mon père avait raison. J’avais beaucoup aimé.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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c'est pas celui là, mais mon prochain sera mon père avait raison je pense !

Si ça se trouve, je confonds totalement, pour cette scène.
Mais ce sont bien les deux premiers que j'ai vus... Avant d'enchaîner avec quelques autres tant j'avais aimé.

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