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Bowling for Columbine II - la vengeance...

Ou comment faire rire tout en glaçant les sangs. Bon, ben on a une belle diatribe presque pas trop moraliste dans laquelle totu le monde en prend plein la gueule. Les Seigneurs de Guerre africains, les américains - enfin les occidentaux en général - les marchands, les corrompus, les anciens communistes, les communistes, les militaires, les civils, etc...

Bref, Niccol réalise un film incroyablement touffu, drôle, documenté comme jamais autour d'une des industries les plus florissantes et les plus en marge de la légalité: les armes. Ce n'est pas un travail journalistique à l'instar d'un Michael Mann et l'industrie du tabac, c'est plus une plongée dans l'enfer d'un traficant d'arme. On y apprendra rien sur le rôle des fabriquants dans ce commerce illégal (où, semblerait-il, seules 10% des munitions fabriquées sont utilisées dans une organisation légalisée et structurée.). C'est l'après fabrication qui intéresse Niccol. Et il fait bien, puisque son film est tout bonnement fascinant et parvient à ne pas trop en faire pour imposer son opinion...


Bref, encore une réussite du réalisateur de Gattaca.

5/6

Cocnernant le style, est-ce qu'on reconnaît sa patte ou c'est un ton résolument différent? Ta critique me laisse croire que c'est quelque part entre la froideur de Gattaca et l'humour cinglant de Simone.

Un peu oui, enfin c'est plutôt cynique, mais il y a des passages assez durs, émotionnellement parlant je trouve. Il a une vraie patte cet Andrew... Mais c'est assez différent de ses films précédents...

Mais tais-toi t'as pas vu S1MONE gredin!

*glisse le dvd dans le sac*

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Doll, it's a heartbreaking affair

Le générique (dispo sur allociné) fait assez pub mais c'est très efficace et alléchant... J'espère que le film aura quand même un peu de coeur ceci dis.

http://www.allocine.fr/film/video_gen_cfilm=54676.html

T'es gentil avec le film.

j'ai trouvé ça intéressant par rapport à son sujet mais sinon c'est du Blow avec des flingues. Gloire et chute d'un marchand d'armes. Un peu classique quand même.

Cependant le sujet est original.

De film en film, la patte Andrew Niccol se précise, s'affine, devient reconnaissable : Lord of War poursuit brillamment sa grande tradition des contes (im-)moralistes où le réel devient étrangement irréel, où le sens de l'absurde fait finalement froid dans le dos, où les émotions les plus fragiles des personnages ne pourront se dévoiler que dans des situations tragiquement grotesques.

Il fallait tout ce cynisme désespéré pour traiter avec honnêteté un tel sujet, et Nicolas Cage, avec son jeu toujours en constant décalage, était l'interprète idéal. Bien sûr, le film enfonce parfois des portes ouvertes, mais il le fait avec une pertinence incontestable. A travers la voix-off de Yuri Orlov, c'est tout le monde entier qui est vu comme un vaste terrain de jeu, fabriqué de toutes pièces, qu'il faut exploiter sans scrupules pour en être le vainqueur. Il ne s'agit plus d'obéir aux règles du jeu, il faut les contourner. La vie sentimentale ne devient plus qu'un mensonge ridicule, une partie de cache-cache, une illusion publicitaire.

La relation ambivalente entre Nicolas Cage et son frère (excellent Jared Leto) est d'ailleurs intelligemment traitée : l'un refusera jusqu'au bout de combattre ses démons intérieurs, ne pouvant qu'à se fier à une logique froide et implacable, alors que l'autre semble complètement perdu, car beaucoup plus humain et sensible. C'est ce qui apporte à ce film tout son coeur et toute sa substance, l'empêchant d'être une mécanique scénaristique tournant à vide, ce qu'il aurait pu frôler avec une ou deux longueurs par-ci par-là.

Jusqu'au bout, Andrew Niccol ne jugera jamais ses personnages, ne tombera pas dans le piège de la rédemption complètement bidon qui conclut habituellement ce genre de scénarios. Lord of War tire sa force unique de son absence de concessions, de son ton cinglant et de son fatalisme radical. Avec cette troisième grande réussite à son actif, Andrew Niccol peut d'ores et déjà s'imposer comme un grand cinéaste.

C'est pas cynique, mais dur je trouve. Le film prend le parti de tout montrer et trouve là sa grande force.

Je n'aime pas le début (après le générique qui est énorme), Cage est trop vieux, les séquences s'enchaînent un peu en trop grande vitesse, et on se perd. Par la suite, ça devient très très bon, et la fin est excellente.

Cage évolue au fil du film, vraiment, son jeu est très fin, et son look grassouillet ajoute un truc en plus, on sent le mec écrasé et dégouté et ça déborde de son look. Jared Leto impose un personnage pas évident (cliché énorme quand même).

Ethan Hawke est comme d'hab, énorme!

Andrew Niccol confirme, mais reste encore "the director of Gattaca", c'est une lourde étiquette à porter.

Très bon, mais pas autant que je l'attendais. 4.5/6

Bof, j'ai trouvé ça terriblement démonstratif et assez grossier vu le sujet.
Et tout ce qui touche au sentiment de culpabilité de Cage est assez ridicule.
Reste le cynisme, énorme, qui est très... rafraîchissant.

Tiens pourquoi?

J'ai trouvé ça vraiment caricatural et ça m'a limite fait pouffer.

Mmmm.
Bon bah c'est très bien foutu (tant dans la mise en scène publicitaire qui colle au parcours du personnage, comment il essaie de vendre, de convaincre et de se convaincre, jusqu'au scénar avec sa voix off qui nous invite et nous accompagne) mais à aucun moment, je ne suis vraiment pris, percuté, sur le cul.

En fait, un peu comme sur S1M0NE, y a une idée de départ qui vaut la peine d'être racontée (là l'idolisation d'une star virtuelle, ici le monde du trafic d'armes), mais à aucun moment je n'ai l'impression que le traitement est hors de portée du premier scénariste-réalisateur un tant soit peu doué.

S1M0NE et LORD OF WAR, j'ai l'impression que j'aurai pu les écrire.

Ce générique, il est très bien hein, mais personne d'autre n'y aurait pensé?

Et c'est la même chose pour pas mal de trucs dans S1M0NE, je me rappelle l'avoir signalé à l'époque, le fait que toutes les idées (qu'il s'agisse des analogies avec la religion, de la critique d'Hollywood, ou de certaines situations voire gags) me semblait...pas "faciles" ni vraiment "convenues"...mais bon, voilà, vous comprenez quoi...en gros que presque tout le monde aurait pu les avoir.

Après, qu'il s'agisse de son précédent ou de celui-ci, je trouve ça très bien, très soigné, y a rien qui dénote...mais y a rien qui décolle non plus.

En plus, comme le dit très bien Neville, c'est un BLOW (ou SCARFACE ou, pour remonter aux sources, CITIZEN KANE) avec des flingues.

Le film n'apprend pas grand chose qu'on ne connaisse déjà (ou qu'on pense savoir), si ce n'est son carton de fin.

4,5/6

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Juste un truc simple. Tu te rend compte de la partialité de ton discours par rapport à Niccol? Le mec a écrit deux scénario qui à l'époque ont fait flambé tout le monde et maintenant on attend sans cesse "l'originalité" absolu de lui. Combien de films cette année souffrent du même problème sans que ça enlève leur talent? Y a pas eu un film original cette année, pas de truc que personne y aurait pensé...



Ouais, mais elles sont chaudes à annoncer vu que personne ne voulait produire le film aux USA.



Pas revu Blow depuis la vision en salle, mais me souviens quand même (j'avais aimé) d'un truc très très lisse. LOW est beaucoup plus dur dans son traitement. Blow démarre pas sur un gamin qui fait une overdose.

Justement non, le mec ne se sent pas coupable de vendre des armes, jamais, même à la fin.

Exactement !