Forum de FilmDeCulte

On savait que la carrière de Niccol piquait de plus en plus du nez à chaque film mais on se demande vraiment ce qui l'a précipité dans cette adaptation du seul roman hors-Twilight de Stephenie Meyer qui sentait déjà mauvais sur le papier et ne s'en sort pas mieux sur pellicule (enfin, bande numérique).

J'imagine que c'est tout ce qui touche au trouble identitaire de l'héroïne qui a attiré l'auteur dans cette histoire de SF aux stéréotypes éculés (Meyer donne vraiment l'impression qu'elle croit ses idées inédites) mais il a beau signer le scénario lui-même, Niccol ne parvient pas à transcender le matériau de base qui sacrifie à peu près tout ce qui fait son univers, déjà pas original, en consacrant la majeure partie du film à un triangle amoureux que l'écrivaine mormonne recycle de sa propre saga, avec le même sous-texte un peu douteux à base d'hésitation et d'abstinence (et de scènes d'ados amoureux qui s'embrassent sous la pluie...si si).

Mais même au-delà des considérations sur le fond du film, ça rend surtout le récit complètement inerte, presque intégralement dénué d'enjeux et de conflits - quand ce n'est pas "il faut que les deux garçons m'embrassent chacun leur tour pour éveiller ma précédente âme!", je plaisante pas - et avec des péripéties d'une banalité confondante où jamais le danger ne pointe le bout de son nez. Faut dire que les méchants sont assez ridicules, tant dans la caractérisation (les dialogues, dans l'ensemble, sont une série de poncifs mous), que l'interprétation (Diane Kruger en Agent Smith du pauvre, à peu près aussi menaçante que Maureen Dor), que dans la direction artistique (les voitures chromées, les costumes blancs, les pompes pas possibles).

L'écriture est bardée de raccourcis (la palme allant à ces petits sprays multi-fonctions qui guérissent ou paralysent) qui y sont pour beaucoup dans l'absence totale de noeuds dramatiques, rendant la progression imméritée et facile, et la réa est aux abonnés absents. Vraiment, y a rien. Le protagoniste principal est donc une "Âme" dans le corps d'une autre mais l'autre est encore là et lui parle et Niccol illustre leurs échanges de la manière la moins cinématographique possible : une bête voix intérieure. Non, Sam Raimi, tu avais tort d'opposer Norman Osborn au Green Goblin à travers un miroir. Que nenni, Peter Jackson, créer un champ-contre-champ fantasmé entre Sméagol et Gollum, c'était trop en faire. Pourquoi utiliser l'art de l'image en mouvement et le langage cinématographique permis par les outils que son la mise en scène et le montage? Pourquoi en demander autant à un acteur quand on peut avoir recours à un dispositif digne de La Personne aux deux personnes?
Y a un ou deux moments où il se passe vaguement quelque chose mais tout le côté new age, jusque dans le "message", plombe tout.

Enfin bref, c'est profondément chiant.

0-1/6

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Putain c'est vraiment triste la déchéance de ce mec.
Il y a 10 ans c'était un énorme espoir. Il rentre dans la même boîte espoir déçu que les Shyamalan ou Richard Kelly.

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CroqAnimement votre

c'est clair. La génération de réalisateurs US qui ont explosé en vol. Même les Spike Jonze, Sofia et Roman Coppola, j'ai l'impression qu'ils ont progressivement disparu.

Roman Coppola est-il vraiment apparu? CQ c'est déjà bien faible.

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PTA toujours là.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Et Spike Jonze a fait Where the Wild Things Are que j'aime beaucoup et je sais que je ne suis pas tout seul pour le coup.

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10% sur Rotten Tomatoes... ouch

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui, les quelques critiques que j'ai lu le rétament là...

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C'est clair, qu'est-ce qu'ils viennent foutre dans cette liste avec Sofia? On peut ne pas aimer leurs films mais je ne pensent pas que leurs fans soient déçus comme ceux qui ont découvert Shyamalan avecle sixième sens et vu Le dernier maitre de l'air il y a 3 ans.

Je trouve étrange de mettre Shyamalan dans la case 'espoir déçu' : le mec a quand-même confirmé avant - pour reprendre ton idée que je ne partage pas - de peu à peu sombrer. Tiens, d'ailleurs, tu la situes quand sa déchéance?

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Kelly??? une déception??

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Southland Tales, The Box

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"PACIFIC RIM" Massinfect

Et donnie darko aussi.

Euh...
Southland Tales -> Un Chaos maîtrisé, j'ai eu du mal avec la forme, mais le fond est indiscutablement immense.

quant à l'autre, The Box, l'est tout trognon, parfois très beau, il passe nickel !

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Non mais oubliez les messages de Karloff et Art Core.
A part pour Shy et Niccol, les autres c'est du nawak ou du polémique et pour certains ça ne porte le plus souvent que sur un film, donc dire qu'ils ont explosé en plein vol...