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Une psychiatre spécialiste des expériences extracorporelles traite un nouveau patient qui l’entraînera dans une spirale de possession, de sexe et de mort. Elle est forcée de percer le secret d’une créature à laquelle elle se trouve intimement liée.

Adaptation d'une nouvelle de Lovecraft par le scénariste attitré des films de Stuart Gordon tirés de l’œuvre de l'écrivain, ce Suitable Flesh se veut le digne héritier des Re-Animator et From Beyond, castant même l'inévitable Barbara Crampton dans un second rôle, et si j'avais su, je n'aurais sans doute pas donné une chance à ce film d'horreur précédé d'une petite réputation.

Le postulat, simple, est pourtant prometteur et le scénario exploite brièvement son potentiel en utilisant cette histoire de possession et de body swap horrifique pour traiter de libération sexuelle et même d'identité de genre mais le traitement reste bien trop sommaire et vulgos, passant à côté de son sujet en préférant la série B à deux doigts du Z, avec des séquences singeant délibérément les thrillers érotiques des années 90 (le choix de Heather Graham aka Miss Boogie Nights et Feu de glace, n'est pas innocent et vaguement méta). Je veux que le film n'ait pas de prétentions thématiques mais encore faut-il être fun, or ce récit où l'héroïne met la moitié du film à comprendre ce que le spectateur a compris dès le début puis passe sa deuxième moitié à répéter ad nauseam les mêmes scènes s'avère peu enthousiasmant.

C'est assez moche visuellement, avec son numérique cheapos, passablement amusant dans son parti-pris old school et ses effets de style, rarement inventif (y a une superbe utilisation de la caméra de recul cela dit) et somme toute assez timide dans l'horreur.

Je pige pas trop l'indulgence.

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