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MessagePosté: 18 Avr 2006, 22:49 
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Deuxième long de fiction pour Renders, après le sympathique Thomas est amoureux, Comme tout le monde est une comédie qui part d'une idée très maligne, mais ne l'exploite qu'à moitié. J'en dis pas plus, lisez le résumé sur allociné si vous voulez vous spoiler, mais je vous le déconseille. Vaut mieux y aller vierge, je pense, pour adhérer à la petite musique plaisante du film.

Plaisant, effectivement: situations gentillettes (sourires, jamais rires), personnages assez bien brossés, servis diversement par les acteurs (Melki est génial, Lauby pas top, le perso principal transparent mais ça gêne pas), déroulé de l'intrigue ludique, réa sans esbrouffe, souvent efficace.

Mais jamais le scénario n'ose vraiment pousser sa folie jusqu'au bout, ni dans l'humour potache, ni dans la satire sociale. Du coup, tout ça reste dans ses rails et ne prend jamais les chemins détournés qui s'ouvrent régulièrement devant lui (on y fait qq pas, et puis on rebrousse chemin à toute vitesse, pour ne froisser personne).

Consensuel et gentil, Comme tout le monde ne détrônera clairement pas le Truman Show. Mais en divertissement du samedi soir, ça peut tenir...

Au passage, le high concept du film a selon moi des chances d'être acheté pour faire l'objet d'un remake US - comme Jean-Philippe ou 13 Tzameti, vu que c'est la mode actuellement. A croire, d'ailleurs, que c'est même l'objectif des prods, ces temps-ci, qui ne semblent pas relire vraiment les scénars, se souciant surtout des concepts, sans chercher à vraiment les exploiter...

3/6

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Dernière édition par Zad le 16 Juin 2006, 14:10, édité 1 fois.

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MessagePosté: 16 Juin 2006, 14:05 
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bon, avec le recul, 2/6...

l'affiche, en outre, est bien hideuse comme il faut, avec la fameuse typo rouge sur fond blanc chère à Bliss et cette ravageuse incapacité à dénicher un vrai concept visuel...

[hide= ce qui est bien c est qu ensuite vous pouvez la cacher en recliquant ici]Image[/hide]

eh oui, la solution du pauvre: des vignettes issues du film pour mettre en avant les têtes d'affiche, une accroche qui veut pas dire grand chose et qui ne prend pas de risque et en fait rien sur le film, aucune idée de ce dont ça parle après avoir vu cette chose placardée sur un mur...

Ca risque fort de passer complètement inaperçu... Je pense que Dikkenek, s'il ne doit en rester qu'un (And here we are! We're the princes of the universe! Here we belong, fighting for survival! We've come to be the rulers of your wooooorld!), va l'éclipser vite fait. Ca sent la distribution en rase-mottes...

http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=1545

Grand vainqueur d'un jeu télévisé, Jalil voit bientôt arriver dans sa vie la ravissante Claire. Il ignore que cette jeune femme est en fait une comédienne, complice d'un institut de sondage...


TOUT LE MONDE IL EST GENTIL


Voilà qui tombe à pic pour confirmer deux récentes impressions critiques, quant à la dilution dans le consensus de la comédie française versus l'ardeur belge, évoquée en contre-exemple de Dikkenek, et les contraintes cathodiques pesant sur les téléfilms de cinéma, théorisées à l'occasion de Lili et le baobab. 1. De l'humour méchant et de sa belgitude: la coproduction internationale ne trompe personne et ce qui eut pu constituer une farce virulente côté plat-pays, tombe seulement à plat. Armé d'un high concept à potentiel satirique certain (un homme politique exploite un Loft story officieux pour y tester sa campagne à venir), Comme tout le monde n'assume pas l'acidité jubilatoire de son projet comique. Il y avait pourtant matière à: vitrioler le pouvoir médiatique, brocarder la vacuité d'un débat politique mené par les sondages et le spectacle, immoler le sacro-saint échantillon représentatif sur l'autel de la médiocrité… De ces options narratives ne subsistent que des traces, roboratives certes, mais insuffisantes: un directeur marketing d'une suavité gluante, génialement incarné par un Gilbert Melki hilarant, et quelques épigrammes furtifs, piques bienvenues et pas mal vues à l'adresse du marketing (dans sa production massive d'inutilités) et de la télé-réalité (destruction méthodique et systématique des caméras cachées)… Mais la guimauve guette, tartinée allègrement dans un dernier acte censément jouissif, en fait pleinement inoffensif.


JE PASSE À LA TÉLÉ

D'où, chapitre 2. De la téléfilmicité et de ses travers: à consulter la longue liste des coproducteurs, l'on saisit vite l'incompatibilité génétique du sujet explosif et de sa concrétisation. Il n'est pas anodin que Comme tout le monde ne se risque jamais à situer son pays d'appartenance: nous voici dans un espace-temps incertain, sans doute français — proximité avec les présidentielles royalo-sarkozystes oblige — où les hommes politiques avancent sans couleur et s'affichent sans complexe en girouettes populistes. Pourquoi pas: la fable serait ainsi universelle. Pour preuve, le protagoniste principal est issu de l'immigration et vit un parfait conte de fée libéralo-républicain. La chose se gâte quand le nivellement vire à l'aplanissement. On a traité de l'aseptisation des thèmes. Celle-ci ne va hélas pas sans un arasement esthétique afférent, calibré pour le petit écran. Les cadrages en témoignent, qui débitent les personnages en hommes et femmes-troncs. Le reste est à l'avenant: rendu sage, paré pour un prime-time (90 minutes tout pile, ça tombe bien) vaguement sulfureux, en réalité très convenablement "visible" (au sens godardien qu'on cita chez Chantal Richard). Et tellement loin des modèles revendiqués, The Truman Show en tête de liste… On le regrette d'autant plus que Thomas est amoureux, le justement remarqué premier long de Pierre-Paul Renders, annonçait une audace à venir, qui ne fait ici que dériver sur une surface tristement étale.


EN SAVOIR PLUS :


Comme tout le monde donne le coup d'envoi d'une salve de films autour de la présidentielle, dont l'intrigant Président de Lionel Delplanque en septembre, qu'on espère plus courageux que le film de Renders, puis, l'an prochain, le déjà très redouté Candidat de Fabien (H)Onteniente, avec Bernard Tapie dans le rôle titre. On comprendra, dès lors, que le filon puisse apparaître autant audacieux (il n'est pas dans la tradition française de s'emparer de sujets d'actualité brûlants) qu'opportuniste.

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MessagePosté: 16 Juin 2006, 17:17 
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Antichrist
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Inscription: 04 Juil 2005, 21:36
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Le vieux débat... les affiches françaises...

quand même...

quelleeeeeee merde !


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