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Après une crise cardiaque, Randal décide de tourner un film inspiré de son expérience d'employé du Quick Stop et du vidéo club.

J'avais tout de même un vague espoir qu'en renouant avec ses personnages fétiches, Smith retrouverait un peu de son mojo d'antan, tout comme Clerks II remontait la pente après des essais moins heureux, mais force est de constater que derrière la sincérité demeure la paresse et le manque d'inspiration de ses derniers films.

Ayant lui-même été victime d'une crise cardiaque source de changements de choix de vie, il est assez logique que l'auteur revienne aux alter ego qui lui permettent de commenter sa carrière et ses ambitions à différentes étapes de sa vie, comme Stallone avec la saga Rocky ou la trilogie Before de Linklater, et comment mieux boucler la boucle qu'en mettant en scène l'origine même de cette carrière aka le tournage d'un film inspiré de son expérience d'employé de supérette.

Il y a donc deux idées fortes de mec de près de 50 ans qui inaugurent le film (la crise cardiaque donc mais aussi la mort de la meuf enceinte de Dante, toujours jouée par Rosario Dawson, juste après les événements de Clerks II) mais le film ne parvient jamais à jongler entre la comédie et ce ton plus dramatique, l'écriture ne dépassant pas son postulat digne d'un film du bac. Tout le deuxième acte se contente de rejouer les scènes de l'original, en rajoutant éventuellement un pauvre gag par-dessus, délaissant l'humain à l'exception d'une démonstration élémentaire et répétitive de l'égoïsme de Randal vis-à-vis de son fidèle Dante. Ça explose dans un dernier tiers un peu plus incarné mais l'émotion invoquée ne prend pas car le développement qui précède ne l'a pas mérité.

Il n'y a plus cette fraîcheur dans le regard et dans la caractérisation et dans les échanges de ces ados mal dégrossis, même les références à la pop culture s'intègrent moins bien, et s'il reste quelques moments amusants ou vaguement attachants, ça n'a jamais la force à laquelle ça aspire.

Je ne vais surprendre personne en disant ça mais je ne sais vraiment pas où Smith peut aller à partir d'ici : il ne s'est pas avéré bon hors de sa zone de confort et il a perdu le talent qu'il avait pour ce qu'il savait faire.

Il sort cette année un coming-of-age movie sur une bande d'ados qui traîne de ciné en ciné dans les années 80. Je le souhaite d'avoir retrouvé l'inspi des débuts.

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