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Perdus dans le triangle des bermudes, les passagers d'un bateau chavirent et rejoignent un mystérieux navire abandonné. A bord, ils devront combattre leur côté sombre.

ah tiens c'est en copiant-collant le synopsis que je pige le titre, qui est aussi le nom du voilier, et je pensais que c'était juste ça. Les Bermudes ne sont jamais mentionnées. Mais je suis un peu con aussi.



Smith m'avait intrigué avec son Creep métropolitain, qui n'était pas un grand film, tant s'en faut, mais avait quelque chose, réussissait quelques plans (le dernier, notamment), creusait quelques idées, donnait à espérer au milieu de la sympathique vague horrifique britannique. Puis vint l'a-rythmique Severance, qui s'espérait dans le prolongement de Spaced mais l'était trop pas, la faute à une narration complètement déséquilibrée et à une mise en scène qui n'arrivait jamais à dépasser l'illustratif mollasse. Si on faisait le bilan, c'était pas gégé quand même, parce qu'en combinant les deux, on voyait les limites de Smith, un côté petit malin, pas à la hauteur de ses ambitions, un peu bâclé, pas assez rigoureux, et puis des problèmes de rythme, de gestion du montage et de la narration, sans compter une mise en scène encore incertaine.

En gros, Triangle c'était le film du test, c'était là que Smith allait prouver s'il apprenait de ses erreurs ou pas.

Bah pas.
Le film n'est pas honteux comme A perfect gataway de Twohy, auquel on pense hélas souvent, mais il est au moins aussi transparent et périssable. Et surtout, il est la somme des défauts précités :

- un côté petit malin : clairement, avec ce scénario en boucle, qui se regarde le nombril en spirale en se disant que décidément il gère grave, quand en vérité le principe narratif à l'oeuvre est juste agaçant puisqu'évidemment insolvable, très vite on comprend que c'est sans espoir, film nihiliste et idiot, je supporte de moins en moins les films où la seule issue est le suicide, ces films qui font de la punition de leurs héros un principe ludique, la conclusion du script est d'un crétinisme assez confondant D'autant que bien évidemment, comme la plupart des films à twists (cf le Twohy encore), et celui-ci essaie de s'en offrir un toute les dix minutes, les incohérences ont tôt fait de pointer leur museau gras, ici pas nécessairement dans le déroulé de l'action, mais dans les réactions des personnages, qui sont complètement incongrues et semblent uniquement dictés par les besoins d'un script à tiroir trop fier de ses petits effets.

- pas à la hauteur de ses ambitions, , un peu bâclé, pas assez rigoureux, et puis des problèmes de rythme, de gestion du montage et de la narration, sans compter une mise en scène encore incertaine : Le film se veut mastermind et comme je viens de le dire, a bien du mal à tenir la longueur dramatiquement. De plus, Smith ne semble pas savoir gérer son budget à l'écran, préférant des effets vulgaires (le plan tosgra de la mouette numérique pour assurer un point de montage censément impressionnant en est le meilleur témoin) et des SFX ratés plein pot (l'apparition du navire, c'est la fête à la PS One), plutôt que de chercher des solutions de mise en scène à ses limitations techniques. Les rares fois où il le fait, il se foire (lorsque le voilier est échoué en haute mer, ça pue évidemment le studio, et Smith cherche des angles pour cacher l'horizon, de manière TRÈS visible, et puis n'assume pas ce procédé jusqu'au bout -- pourquoi pas basculer dans qqch d'un peu onirique ou d'au moins suggestif? -- et sa lâche en incluant finalement des plans larges avec personnages au premier plan et la mer numérique, hideuse, à l'horizon, via un bluescreen über-foireux, non pas dans son détourage, mais dans son éclairage, vraiment choquant, laid). Il est certes un peu plus à l'aise en intérieur, quelques séquences fonctionnent, quand l'héroïne découvre les flingues par exemple, avec ces éclairages verts/rouges très eighties, on se dit qu'il y a un truc, mais ce n'est jamais tenu. C'est son problème, à Smith, il ne sait pas faire des choix et les tenir. Il lance une piste puis n'a pas le courage d'aller au bout, il se noie dans l'ampleur théorique de ses ambitions, qui est une ampleur singée, une ampleur de scénario, et seulement de scénario. Pas de claustrophobie ni de sentiment de perte sur le bateau désert (putain de décor quand même! y'a tout à faire avec un paquebot désert!), mais l'impression d'un film de couloirs qui n'en finirait plus, où les mêmes décors sont traversés sans être habités, sans fin, en rond, en ronron. C'est ça le problème de son anneau de Moebius, à Smith, c'est qu'on ne s'y perd pas, on n'y devient pas fou, on y rentre dans une routine, un ronron, on s'y emmerde. Alors y'a bien quelques plans marquants, le charnier des rousses par exemple, mais là encore ça procède d'une telle absence de réflexion sur ce qui est simplement raconté, d'une simple envie de plan choc, de charnier pour le charnier, qui rejoint la logique générale, à tendance droitière pourrait-on dire pour résumer vite, du scénario.

Enfin voilà, c'est mou, ça prend des plombes à démarrer, et quand ça démarre c'est pour tourner en rond.

C'est non.

(j'ignore si je tenterai ce truc, je suis pas pressé en tout cas : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_g ... 34000.html )

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Je crois que je mets 0,5/6 à Creep et 1 ou 2/6 à Severance.

Donc je pense pas voir le troisième côté de ce triangle de caca

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C'est interdit de noter Creep aussi bas.

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Je ne serai pas aussi long que zad pour un truc qui n'en vaut pas la peine. C'est bidon, pourtant j'avais bien aimé Creep.

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CQFD.

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Vu hier. Je n'aurai pas grand chose à dire tant je trouve déjà tout dans le commentaire complet de Zad...
Je ne peux pourtant m'empêcher d'avoir une certaine sympathie pour la démarche de Smith consistant à renouer avec une certaine idée de la série B fantastique fauchée mais investie, plutôt originale dans ses développements (même si comme l'a dit Zad, bien trop tributaire de ses tiroirs au point de nous déconnecter complètement des personnages) et manifestant une foi dans son univers qui me paraît authentique et me permet de passer sur pas mal de maladresses, voire de grossièretés. J'ai eu le même sentiment la semaine dernière devant Black Death, d'ailleurs. J'ai acheté le blu-ray dans une offre, par curiosité, mais j'aurais pu me contenter d'une vision TV, façon Tales from the Crypt étiré sur 1h30.

3/6

Ouais malgré quelques idées sympa, c'est naze. L'actrice principale est mimi.

1/6

Ouh les avis tiedasses !

Alors si le film tourne au rond c'est bien parce que tout repose là dessus, la narration joue sur le côté labyrinthique qui se mord la queue, sans vouloir trop en dévoiler.

J'adore le coté cauchemardesque du film, c'est exactement ça en fait, le genre de truc qui te fait te réveiller le coeur battant et qui te fait demander ou est ce que ton cerveau a été chercher tout cela.


Creep 8/10

Severance 6/10

Triangle 8/10

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Heeeey j'avais pas vu ce topic ! Et je suis complètement d'accord avec toi, ça a bien fonctionné sur moi. Je me suis fait les autres Christopher Smith et je les ai tous beaucoup aimés. T'as vu Black Death ?

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"PACIFIC RIM" Massinfect

Non pas encore Black Death mais c'est prévu !

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J'ai trouvé ça sympatoche et inoffensif. Visuellement y'a pas mal de trucs à sauver. Niveau script, ça fait le boulot et on s'emmerde pas, même si ça vole pas haut… Après, j'ai toujours un petit faible pour les histoires de voyages temporels, donc ça aide.
3.5/6

Et bien aimé Black Death.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique

Pas beaucoup de souvenirs de SEVERANCE, pas vu CREEP ou BLACK DEATH.

Surprise sympa de mon côté. Pas grand chose de fou à dire sur le film mais l'idée, certes programmatique en diable, est bien tenue et sait dérailler juste quand il faut. Après comme dans tous ces films "objet impossible" il y a un moment où ça ne peut juste pas tenir, et le dernier acte, après le passage par la maison qui fait franchement plaisir, se perd dans un double mumbo jumbo pénible (le conducteur de taxi limite en mode Charon).

Mais avant ça ça passait tout seul, il y a suffisamment de petits moments sympa en mode RETOUR VERS LE FUTUR 2 pour que ce soit fun. Et je suis tellement client du genre...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Chauffé par l'agréable surprise Black Death, j'ai voulu tenter l'autre Christopher Smith le mieux accueilli et ne s'inscrivant pas dans l'horreur basique, et dont je ne savais rien si ce n'est qu'il y a un potentiel mindfuck, genre dont je suis assez friand.

Le choix de protagoniste (mère d'un enfant autiste) n'est pas inintéressant, là où les autres personnages sont vraiment des simili-clichés sur pattes juste bons à mourir, et de par son concept, le film parvient à maintenir l'intérêt au-delà de la mise en place, parce que cette dernière continue en quelque sorte tout le long du récit.

Même une fois que tu penses avoir saisi de quoi il retourne, tu réalises que l'écriture pousse un peu plus loin - y a une, voire plusieurs, boucle(s) dans la boucle quoi - donc c'est à la fois surprenant et maladroit, parce que la mécanique paraît confuse (c'est bien de pas savoir où on va mais à un moment, ça devient lassant), obfusquant les potentiels raccourcis et incohérences (ils n'ont aucune raison de se séparer dans ce paquebot labyrinthique ; pourquoi a-t-elle tout oublié de sa précédente boucle?). Et la mise en scène de Smith est toujours autant dénuée de tension que dans Creep.

Mais le dernier tiers, tout en confirmant des choses que je soupçonnais, a réussi à me surprendre, en utilisant son concept pour évoquer l'humain faillible. Ce qui donne un autre sens à l'ensemble, la toute fin laissant libre champ à l'interprétation.
Bref, c'était pas désagréable, avec quelques bonnes choses.

Bon, j'irai pas rattraper ses 4 autres films par contre.

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