Forum de FilmDeCulte

Les petites querelles qui divisent la ville de Mystery, en Alaska, doivent s'effacer lorsque l'équipe de hockey sur glace locale doit affronter celle de New York dans une rencontre très médiatisée.

Filmé durant le semestre précédent le tournage de The Insider, sorti littéralement 27 jours après, cet improbable film dans la carrière d'un réalisateur jusqu'alors synonyme d'Austin Powers, et désormais spécialisé dans les films politiques, est également le dernier film pre-fame de Crowe et, si l'on excepte le totalement 3/6esque L’Échange pour lequel il avait signé avant sa première nomination aux Oscars, son dernier film random et avec un réal OSEF.

Pour autant, ça reste au-dessus de la plupart de ses escapades américaines, parce que Roach est au moins fonctionnel et que le scénario est co-écrit par David E. Kelley, spécialisé dans les séries judiciaires mais avec une très courte carrière ciné de films qui n'ont rien à voir comme Lake Placid aka un film de croco géant assez second degré par le réalisateur de Vendredi 13. Ici, il s'agit d'un film de sport que l'on pourrait un peu facilement (et à tort) pitcher comme "Rocky version hockey" seulement le film préfère à la bonne vieille formule "David vs Goliath" à base d'entraînements galvaniseurs des underdogs le portrait giga-premier degré d'une communauté improbable, où les trottoirs sont faits de glace pour circuler en patins et où le sheriff se déplace en moto-neige au milieu des 3-4 bâtisses en bois comme dans le Far West.

Bien qu'il soit tout à fait louable de contourner les scènes attendues, le scénario court beaucoup trop de lièvres à viser le récit choral, et s'il y a quelques embryons d'idées chez les personnages féminins coincés dans une ville de bonhommes et dans le complexe vis-à-vis de la grande ville, créant une thématique générale sur les illusions perdues, le reste n'est qu'un amas de clichés (mention particulière au drama père sévère/fils rebelle ou à la femme du maire - inévitablement joué par Colm Meaney - qui trompe son mari avec le queutard de l'équipe) pas assez cuit pour que l'on soit touché par les scènes qui forcent (shit y a carrément un mort lors d'une séquence Capra-wannabe au tribunal et le match final se termine avec un slow clap non-ironique).

Russell la joue d'ailleurs super sérieux et sans doute trop, alors que le film a tout de même deux-trois moments de légèreté, mais au moins il est engagé à 100% (et c'est peut-être pourquoi aujourd'hui il préfère s'amuser). Mais clairement, le mec avait besoin de plus grand pour s'émanciper. Il est pas fait pour ce genre de films.

Mais il s'y est fait des potes : y a la moitié du cast de Robin des Bois.

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