Forum de FilmDeCulte

aka Revenger



Frank Kitchen est un tueur sans pitié qui pourchasse ses proies et les abat froidement pour exécuter ses contrats. Après s'être fait kidnapper, Frank se réveille avec un nouveau visage... Comprenant qu’il est l’objet d’une terrible manipulation, c’est à son tour de mettre en œuvre sa vengeance : elle sera redoutable !

J'ai redonné une chance inutile à Last Man Standing et Undisputed mais je n'allais pas retenter le suffisamment récent Bullet to the Head donc j'ai tout de suite embrayé sur ce The Assignment qui confirme que la fin de carrière du cinéaste est vraiment de plus en plus foireuse.

Imaginez La Piel que Habito d'Almodovar mais avec le twist balancé d'entrée et utilisé pour un banalissime revenge movie qui torche complètement ses scènes "d'action/vengeance", préférant perdre du temps sur une inexplicable structure non-linéaire qui voit à la fois l'antagoniste répéter des informations que l'on a vu ou que l'on va voir à l'écran, ce qui désamorce tout mystère et toute empathie, et le protagoniste enregistrer des vlogs en lieu et place d'une voix off énonçant des banalités simili-hard boiled.

Malgré cette tentative d'introspection, il va sans dire que le film passe complètement à côté de ce qu'il pourrait raconter à partir de son postulat. Les personnages féminins ont toujours laissé à désirer chez Hill donc le voir aborder la transidentité n'était pas vraiment prometteur mais il n'a jamais été question de traiter une thématique LGBT ici mais plutôt, j'imagine, d'explorer la masculinité qui a toujours préoccupé l'auteur. Or, il n'en fait strictement rien. Ce n'est qu'un point de départ macho - je le vois bien se dire "c'est quoi la pire chose qui pourrait arriver à un mec?" - pour un récit pulp (il reprend d'ailleurs les horribles transitions en freeze frames comics de son Director's Cut de The Warriors) tellement dénué d'idées qu'il est obligé de faire du remplissage avec du blabla redondant.

Allez, plus qu'un.........

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