Forum de FilmDeCulte

Pour Tim et Chloé, le bonheur c'est au jour le jour et sans attache. Mais demain l'été s'achève. Leur fille, Tommy, rentre au collège et cette année, c'est promis, elle ne manquera pas ce grand rendez vous. C'était avant que Chloé disparaisse, que Tim vole une voiture et qu'un cosmonaute débarque dans l'histoire.


Retour pas attendu et totalement improbable d’un cinéaste qui n’avait pas laissé de bons souvenirs avec son premier film qui était un navet avec Michaël Youn (Héros) et qui est revenu cette année en co-réalisant Le prince oublié avec Omar Sy qui avait l’air un peu tartignolle et dont les échos étaient assez moyens. Bref, on n’attend strictement rien de ce Felicita et la surprise n’en est que meilleure, car le film est très bon.

Déjà, ce n’est pas une qualité en soi, le film est assez frais et original dans le paysage de la comédie française, n’hésitant pas à aller dans la direction bien opposée des productions actuelles. Alors je le répète, être original n’est pas une qualité en soi mais ça représente bien la liberté qu’à le film qui n’en fait qu’à sa tête, est souvent surprenant et va dans des directions qui lui chantent. Il faut voir les moments oniriques géniaux avec Orelsan en cosmonaute ou la structure volontairement déséquilibrée de l’histoire.

Sur le récit, on suit le chemin d’un couple hors-la-loi et de sa gamine. Pio Marmaï, recherché car s’étant échappé de prison 6 mois avant sa peine, est bon dans le rôle d’adulte immature et le couple avec Camille Rutherford fonctionne. On se sent directement complice et on s’attache tout de suite au trio qui va être le coeur de ce feel good movie à la française. Car le film a beau avoir ses quelques notes dramatiques, il fout la banane. Il faut voir cette scène introductive de l’histoire à la fois assez osée et parfaitement exécutée. Sur la forme, c’est assez dynamique, très maitrisé et tout sauf plat. Bruno Merle s’autorise quelques jolis moments de bravoure.

Bref bonne surprise pour ma part, le film est un vrai coup de coeur super attachant et ça vieillit très bien.

4,5/6

Sur le moment j’avais trouvé cela très quelconque (car soyons clair : ça ne raconte pas grand chose) mais il a curieusement très bien vieilli, et j’en garde finalement pas mal de bon souvenirs. Rien de l’intrigue proprement dite évidemment (dont on se balek total) mais la performance de Pio Marmaï, très très bon (un rôle fait pour lui), et puis cette drôle de manie qu’a cette famille de se raconter des histoires (et se « faire marcher » - très bonne idée), notamment cette scène où la mère lui fait croire qu’un ex l’a fait chanter (j’ai littéralement pleuré de rire) et puis cette fin, très réussie.
Au-delà de ça et malgré les défauts, c’est chouette de voir comme ça une liberté totale de ton, en mode rien à battre des règles, assez raccord avec l’état d’esprit des personnages, finalement.

4/6 de justesse

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Arnotte a tout dit, mettant le doigt sur le vrai point positif du projet. Ça va de pair avec en effet sa liberté... laquelle liberté frôle quand même un peu le je-m'en-foutisme. Car c'est franchement difficile de s'investir dans quoi que ce soit dans ce film, aussi bien du point de vue de l'intrigue, avec ses non-enjeux que les 1h23 parviennent à peine à maquiller, que du point de vue des personnages, avec cette famille à laquelle on ne croit jamais, ni dans le lien mari-femme, ni dans le lien parents-enfants (autant Marmaï ça passe, autant Camille Rutherford tu ne crois jamais que c'est la mère de la petite). Bref, pas la séance de l'année.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

La carrière de Pio Marmaï est une énigme à mes yeux. Voilà un acteur au talent évident, qui enchaîne les rôles lunaires comiquo-inquétants dans des films du milieu au rythme d'un ou deux par an, sur des pitchs aussi étriqués qu'interchangeables. Après D'amour et d'eau fraiche la semaine dernière, je découvre ce nouvel opus gentillet, souvent drôle, mais dont j'ai quasi tout oublié vingt-quatre heures plus tard.
3/6

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
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