Forum de FilmDeCulte

L'histoire donc d'un plombier à Riga. Et oui y'a pas que Geena Davis dans la vie.



L'histoire d'Anne Providence, flibustière émérite formée par Barbe-Noire, et de ses aventures maritimes comme sentimentales.

Tourneur réalise un pur pur pur film de pirates (c'est à dire que je ne vais pas faire la liste mais tout y est) - de ce point de vue là c'est extrêmement réussi. Le livre d'images d'aventures est très bien, la gestion du rythme, la structure du récit, resserré sur 78 minutes, sont parfaites. Ca se regarde tout seul.

Le bonus tient, pour caricaturer, dans un truc qui rejoint un peu La Féline: Tourneur y filme autant un pur mélo féminin qu'un film d'horreur/ ici de pirates. Simone Simon et ses questionnements sur sa condition monstrueuse, son angoisse sexuelle, son amour pour Oliver, sont la clef de l'horreur dans le film - et pas une façon de détourner le sujet puisqu'au final Tourneur accouche d'un des ultra-classiques du genre, un vrai fondement. Là on est dans la pure piraterie mais avec une Jean Peters (très bien) dont le destin est lié à sa condition féminine, ses sentiments pour son beau prisonnier français (Louis Jourdan, assez canon d'ailleurs), sa féminité ou masculinité déguisées ou contrariées...et tout ce background apporte une émotion supplémentaire, au-delà du pur spectacle.

Donc voilà...c'est vraiment très bien.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Un joli dvd est sorti, avec un bonus pas très intéressant de Pierre Berthomieu.

Alors que ça:
http://www.filmdeculte.com/coupdeprojo/feline.php
http://www.filmdeculte.com/coupdeprojo/jacquestourneuranalysedesequence.php

C'est indiscutablement passionnant sisi.

Très très curieux de voir les Tourneur que je n'ai pas encore vus (bon la rétro à Beaubourg c'était y'a 2 ans...)

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Doll, it's a heartbreaking affair

Dont le monstre me ferait une belle peluche dans mon lit je dois dire.

mais pourquoi pourquoi ce con de monstre?

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Doll, it's a heartbreaking affair

Oui surtout si il ressemble à une version Muppet Show en carton pate mouillé. Mais je suis pas super fan du film de toute façon, même si j'aimerais bien le revoir. Je pensais que ça serait dans la même veine que sa triplette Féline-Vaudou-Léopard mais bon...alors que ceux-ci, dans la famille je peux les revoir 12 fois par jour, ils sont très très hauts.

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Doll, it's a heartbreaking affair

En fait je trouve La Féline et Vaudou vraiment parfait d'absolument partout, l'univers, le rythme, la mise en scène, l'intelligence, le fun. Vraiment deux films cultes pour moi. L'Homme léopard est clairement plus boiteux, mais ses séquences de meurtres sont de telles leçons de mise en scène que je mange le film des yeux à chaque fois. Là où dans La Féline, il y a vraiment quelques scènes qui servent de Bible en matière de progression et de découpage.

Je saurais pas trop dire lequel de La Féline ou de Vaudou je préfère. Vu 36 fois chacun. Y'a plus de "chair" dans La Féline, la poursuite de nuit et les talons qui claquent c'est génial...Vaudou est plus mystérieux, et la séquence de nuit, les deux filles allant vers la procession vaudou, est une de mes scènes préférées du cinéma, purement magique. Ils ont chacun leurs beaux arguments.

tout le monde a gagné

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Doll, it's a heartbreaking affair

Décidément Tourneur sait vraiment tout faire, du film noir, du western, du fantastique et maintenant du Swashbuckler en réalisant cette référence du film d'aventure qui est clairement un des meilleurs que j'ai vu du genre pas tellement à cause de l'action ou autre (très bien au demeurant) mais plus à cause du scénario sans aucun temps mort, c'est bien clair en 1h20 il y a plus de retournements, de pistes et d'histoires à suivre que dans bien d'autres films aujourd'hui.
Servi par un technicolor magnifique Tourneur filme cette histoire qui a pour idée de prendre cette fois ci un capitaine féminin mais ça ne devient jamais un gimmick trop lourd et ça permet de faire des variantes assez intéressantes tout du long.
Ce qui est vraiment intéressant c'est qu'il n'y a aucun manichéisme, on passe franchement par toutes le prises de position, au début on est clairement pour le personnage principal et puis ca dérive vers autre chose ensuite pour finir sur Jean Peters qui est clairement un personnage detestable. Tourneur à la réalisation travaille trés bien son univers, c'est franchement haut en couleur et bien foutu, on voit qu'il s'éclate comme un petit fou par moment dans l'iconisation de ses personnages (Barbe noire il aurait pu être ridicule mais ca tombe jamais la dedans).
Jean Peters tient le film sur ses épaules et est excellente, on croit toujours à son personnage et le gimmick féminin ne prends jamais le pas sur le reste, ca aurait pu être un homme que ca aurait été pareil. Tourneur un bon gars.

5/6

Scénario co-signé de Philip Dunne, scénariste de Mme Muir, et on ressent tout l'intérêt du bonhomme pour les fantasmagories et sous-entendus sexuels, le film est d'ailleurs vraiment chargé du point de vue érotique entre Peters et Jourdan pendant toute la première partie, ça fait des étincelles. Mais il y a aussi cette héroïne qui cherche à être indépendante dans un univers où on ne le lui laisse pas vraiment le choix, et qui se fabrique un peu sa prison de luxe en réponse. Sa relation avec le personnage du médecin toujours à ses côtés et est assez passionnante aussi.

Le scénario est vraiment excellent, avec une narration qui ne laisse presque pas un seul blanc libre, sans être frénétique. Après niveau forme c'est très sage par rapport aux quelques grandes envolées de La Flèche et le flambeau, mais ici le scénar est tellement riche qu'on a le sentiment que Tourneur essaye de ne pas en rajouter. les petites séquences de Combats naval sont quand même assez moyennes...

Pour ma part même dans ses pires exactions vengeresses je n'ai jamais cessé d'apprécier le personnage de Jean Peters, vraiment magnifique. Au final le film est quand même tenu par une certaine morale, ce n'est pas très grave mais bon on sent qu'il a du mal avec son échapattoir:

C'est superbe, un très beau complément à la Féline, qui est un film extrêmement proche dans ce qu'il raconte : la passion amoureuse, mais surtout la trahison qui lui fait suite, avec cette même morale ambiguë qui sacrifie la créature pure et vengeresse pour sauver le couple traditionnel et hypocrite.

Pas grand-chose à ajouter à ce qui a déjà été dit plus haut, superbe mélodrame d'aventure.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."