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MessagePosté: 07 Déc 2013, 12:39 
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Le titre français n'est plus utilisé ...

Image

En 1865, au moment où s'achève la Guerre de Sécession, le pasteur Gray s'installe dans la bourgade sudiste rurale de Walesburg ; la vie y est simple et rude mais les enfants s'épanouissent entre école, chasse, pêche et moisson; l'ombre du Ku Klux Klan rôde autour d'un vieux Noir et très vite, les convictions du jeune docteur Harris s'opposent à celles du pasteur, surtout quand éclate une épidémie de typhoïde. Le pasteur dévoué à sa communauté a recueilli avec sa femme un jeune orphelin, John Kenyon qui est le narrateur... [wiki]

Je n'ai jamais été super-emballé parce que j'ai vu de Jacques Tourneur passé sa période RKO, mais cette chronique rurale et cul béni est sans doute ce que j'ai vu de moins bon de lui... et il parait que c'est le film préféré du réalisateur :| . Ne pas trop se fier à l'affiche ci-dessus pour le héros, qui ne correspond qu'à la scène d'ouverture : malgré d'ailleurs ce que dis la jaquette du DVD warner, McRae ne ressort plus son "six coups" une seule fois. Par contre son personnage dégouline continuellement d'un paternalisme bon enfant sur cette petite communauté, et c'est rapidement agaçant... Son opposition (l'âme et le le corps) avec le jeune médecin joué par Dean Stockwell (le plus convaincant) est un peu ridicule et de toute façon rapidement plié... Le pasteur super héros règle systématiquement de par sa parole tous les problèmes, et la foi mise en doute finit en permanence par triompher benoîtement...
Il y a des petits restes niveau mise en scène de ce qu'on peut aimer du réalisateur dans pas mal de moments de "crise" : enfants malades veillé, attaques racistes nocturnes... Mais c'est à peu près tout. Tourneur ne fait pas grand chose je trouve de sa narration enfantine qui semble juste tenir de la plate adaptation, ou sonne en tout cas très cliché... et surtout sur certains aspects similaires de description d'une petite bourgade US par ce regard, la comparaison avec To Kill a Mockingbird treize ans plus tard fait très mal. Je retiens globalement pour 1950 ce personnage de fermier, ancien esclave qui défend sa propriété, vraiment beau (malgré l'horrible scène finale).


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MessagePosté: 07 Déc 2013, 12:49 
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Heeeeey, bah je suis définitivement tout seul sur le coup.

Tu vois Gounou : ne pas me faire confiance.


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MessagePosté: 07 Déc 2013, 12:59 
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Tom a écrit:
Tu vois Gounou : ne pas me faire confiance.

J'ai pas parlé de confiance "aveugle" non plus... ! :mrgreen:


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MessagePosté: 07 Déc 2013, 13:18 
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Tom a écrit:
Heeeeey, bah je suis définitivement tout seul sur le coup.

Tu vois Gounou : ne pas me faire confiance.


C'est un film qui doit avoir pas mal de défenseurs quand même. Mais j'avoue que quand je lis des textes comme celui-là, je trouve que ça se force :)

http://www.artcinema.org/spip.php?article53


Le film paraît difficilement échapper, dans cette séquence terminale, à un propos univoque dont le motif est la résolution dans la fraternité chrétienne des différentes contradictions qu’il a dû traverser jusque là. Pourtant, même sur ce bord ultime et a priori rassurant de son film, Tourneur, avec la discrétion qui est justement un trait de son art, parvient à glisser chez son spectateur une note d’inquiétude (au sens littéral du mot : il ne le laisse pas sortir complètement tranquille de la salle de cinéma).
Nous reconnaissons en effet cette façade comme celle du générique puis du prologue du film. Mais qu’est-ce que nous y avions vu et surtout entendu ? Les images de la petite ville puis des protagonistes du drame à venir y étaient introduits par une voix off qui se présentait à nous de façon parfaitement classique comme étant celle du narrateur dont les souvenirs constituent la substance du film. Voix adulte, mais en même temps passablement assourdie par la mélancolie, car elle nous entretient d’une enfance déjà lointaine, voix d’un homme âgé par conséquent, et qui brusquement, parmi les images surgies du passé, se projette, parce que c’est la sienne propre, dans celle du petit garçon qu’à la mort de ses parents la famille du pasteur a recueilli (c’est bien entendu le garçon de notre séquence). Pendant que les images idylliques continuent de s’égrener au fil de la mémoire, le spectateur du film combine les informations qui lui ont été livrées et ne peut manquer d’arriver à la conclusion que, quelques minutes plus tard, la voix off lui confirme d’ailleurs catégoriquement : la plupart des personnages du film sont morts dans le présent où nous entendons celle-ci ; autrement dit : le film que nous allons voir est un film de fantômes. Cette idée est magnifiquement rendue par la fin du prologue, où nous voyons se superposer à l’image de la grande rue joyeusement animée par la foule des paroissiens sortant de la messe dominicale, le plan de la même rue cette fois-ci déserte, avant que la séquence suivante, qui marque l’envoi du récit proprement dit avec l’arrivée dans la ville du pasteur, ne la repeuple à nouveau. Ce prologue, ainsi que l’image terminale de la façade de l’église, sont en communication par delà tout le corps narratif du film auquel ils forment une sorte d’écrin. Le discours de l’harmonie et de la réconciliation est en définitive sourdement travaillé (et défait) par un propos qui impliquait sans doute Tourneur de façon plus essentielle, propos qu’on pourrait dire d’inspiration “proustienne”, où la fraternité chrétienne de façade se trouve doublée d’une égalité autrement plus poignante -l’égalité de tous devant la mort [13].


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MessagePosté: 07 Déc 2013, 13:20 
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Oui je le connais ce texte...
Moi ce que je pige pas, c'est pourquoi en faire une question à résoudre. Le film est chrétien, le sujet l'est aussi, à le lire (lui ou d'autres) on dirait que c'est une faute de goût. A partir du moment où c'est toujours articulé avec le récit (et pas collé par dessus), je vois pas vraiment le souci.

Je me demande comment ils se dépatouillent avec Ordet, tiens :mrgreen:


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MessagePosté: 07 Déc 2013, 13:46 
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Je trouve ça plus paternaliste que chrétien, la nostalgie tient aussi d'ailleurs de ce personnage idéalisé et adoré, mais jamais vraiment on aborde la "foi" en tant que tel finalement, c'est seulement des problématiques communautaires. Reste qu'on se pose des questions au début sur le traitement de McRae, l'humour de son intro et l'aspect nonchalant (la scène du fouet) n'invite pas à le prendre immédiatement au sérieux. Limite c'est assez sympatoche dans le quotidien nostalgique à ce moment (la scène avec le vieux médecin et sa pipe), parfois pénible (les scènes avec la roulotte de Jones), mais ça se gâte par la suite dés qu'il faut en venir à des évènements dramatiques.
Le film entrevoit un truc intéressant niveau narratif, c'est en suggérant le pur affrontement pour la dévotion de la communauté entre le médecin et le pasteur, c'est entrevu le temps d'une pure scène de montage, mais c'est un nœud du film rapidement expédié : Stockwell épuisé a rapidement envie d'aller toquer chez le pasteur en quarantaine, comme si son activité était veine...:) ... Sinon ne comprends pas bien la réplique qui suit le coup
des pages blanches pour le testament à la fin, est-ce que le pasteur s'estime parler pour Dieu, à son inspiration, à ce moment là? Au-delà tous les plans de coupe dans cette scène de discours avant le lynchage sont affreux je trouve, la corde quand on parle du chien, les mecs identifiés sous les masques...


non je ne mets pas en flash le générique de 7th heaven ou la petite maison dans la prairie, promis


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MessagePosté: 07 Déc 2013, 16:53 
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http://www.artcinema.org
quel étrange site "l'art du cinéma"... je ne connaissais pas.
ca vaut la peine de se plonger un peu dedans ? quelqu'un lit réguilèrement ?


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MessagePosté: 07 Déc 2013, 18:02 
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Harry White a écrit:
http://www.artcinema.org
quel étrange site "l'art du cinéma"... je ne connaissais pas.
ca vaut la peine de se plonger un peu dedans ? quelqu'un lit réguilèrement ?

C'est en fait le site d'une revu qui porte le même nom (ils n'y mettent que les articles des numéros épuisés). C'est la revue de Badiou et Levy - je connais un peu le second, puisqu'il a dirigé mon mémoire, c'est celui dont je vous avais mis la thèse il y a quelques jours. Savoir si c'est bien, je ne saurais te dire : ça dépend énormément des rédacteurs, et les numéros sont tellement rares qu'on y va surtout quand on a besoin d'un truc sur un film spécifiquement.

Chow je te réponds dès que j'ai un peu plus de temps !


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MessagePosté: 07 Déc 2013, 20:07 
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Tom a écrit:
c'est celui dont je vous avais mis la thèse il y a quelques jours

j'ai raté ça, dans quel topic ?


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MessagePosté: 08 Déc 2013, 15:07 
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Harry White a écrit:
j'ai raté ça, dans quel topic ?

C'était là (elle est sur le site) : mes-commandements-pour-faire-grandir-cinema-francais-t16749-180.html#p596714

Mr Chow a écrit:
mais jamais vraiment on aborde la "foi" en tant que tel finalement, c'est seulement des problématiques communautaires.

Ah mais je pense que c'est effectivement le sujet du film (sans mettre de côté la religion, qui est tout aussi centrale, mais qui en est aussi le vecteur) : comment on fait tenir une communauté ensemble ? Comment vivre ensemble ? Le chant qui donne son titre au film est autant une célébration de Dieu qu'un rituel social. On est dans une logique post-western (une logique fondation du pays) : on est à présent dans une recherche d'équilibre et d'harmonie - le fait qu'une partie de la dramaturgie repose sur l'amitié de deux hommes (le pasteur, le fermier rustre) qui n'ont rien à faire ensemble n'est, je pense, pas un hasard. Ça se traduit certes par une logique réactionnaire (de bataille pour la continuation d'un présent perpétuel, de respect pour les rituels qui font fonctionner la communauté), que je ne partage pas dans les idées, mais que je trouve magnifique ici.

Mr Chow a écrit:
des pages blanches pour le testament à la fin, est-ce que le pasteur s'estime parler pour Dieu, à son inspiration, à ce moment là?

Là pour le coup je pense que la scène parle vraiment de la chrétienté, presque d'une façon extérieure (ethnologique), d'ailleurs. La religion chrétienne c'est une religion qui est le contraire de l'immanence (si je saisis bien ce que veux dire ce terme) : elle est sans preuve, elle est sans signe, elle est pure foi. Il n'y a donc rien sur le papier : le vieux noir a littéralement été sauvé par "rien". On a la mise en scène d'un miracle, mais d'une manière fidèle au principe des religions chrétiennes. En gros, on pourrait dire que cette scène, c'est le cinéma classique en miniature, dans son entier : l'impression que ça va de soi, qu'il n'y a pas d'intervention (du réal, par ex), un cinéma qui se pose comme transparent et évident, mais qui tient tout entier sur l'idée que le monde a "un sens", qu'une logique le transcende, et que chaque élément est le rouage d'un grand dessin. Bon, je suis un peu brouillon dans mes explications, mais je trouve la scène vraiment superbe pour ça : un miracle qui a lieu à partir de rien.


Mr Chow a écrit:
Au-delà tous les plans de coupe dans cette scène de discours avant le lynchage sont affreux je trouve, la corde quand on parle du chien, les mecs identifiés sous les masques...

Mais pourquoi ? Je pensais pas que ça pouvait être problématique...


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MessagePosté: 09 Déc 2013, 09:22 
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Tom a écrit:
Ah mais je pense que c'est effectivement le sujet du film (sans mettre de côté la religion, qui est tout aussi centrale, mais qui en est aussi le vecteur) : comment on fait tenir une communauté ensemble ? Comment vivre ensemble ? Le chant qui donne son titre au film est autant une célébration de Dieu qu'un rituel social. On est dans une logique post-western (une logique fondation du pays) : on est à présent dans une recherche d'équilibre et d'harmonie - le fait qu'une partie de la dramaturgie repose sur l'amitié de deux hommes (le pasteur, le fermier rustre) qui n'ont rien à faire ensemble n'est, je pense, pas un hasard. Ça se traduit certes par une logique réactionnaire (de bataille pour la continuation d'un présent perpétuel, de respect pour les rituels qui font fonctionner la communauté), que je ne partage pas dans les idées, mais que je trouve magnifique ici.


L'amitié entre le pasteur et le fermier rustre, c'est l'ancien de l'armée qui vient leui proposer son aide régulièrement? C'est un petit running gag fugitif quand même
(avec retour final à l'église)


Tom a écrit:
Là pour le coup je pense que la scène parle vraiment de la chrétienté, presque d'une façon extérieure (ethnologique), d'ailleurs. La religion chrétienne c'est une religion qui est le contraire de l'immanence (si je saisis bien ce que veux dire ce terme) : elle est sans preuve, elle est sans signe, elle est pure foi. Il n'y a donc rien sur le papier : le vieux noir a littéralement été sauvé par "rien". On a la mise en scène d'un miracle, mais d'une manière fidèle au principe des religions chrétiennes. En gros, on pourrait dire que cette scène, c'est le cinéma classique en miniature, dans son entier : l'impression que ça va de soi, qu'il n'y a pas d'intervention (du réal, par ex), un cinéma qui se pose comme transparent et évident, mais qui tient tout entier sur l'idée que le monde a "un sens", qu'une logique le transcende, et que chaque élément est le rouage d'un grand dessin. Bon, je suis un peu brouillon dans mes explications, mais je trouve la scène vraiment superbe pour ça : un miracle qui a lieu à partir de rien.


Autant dans Andrei Roublev (alpha/omega...) ça me renverse dans tout le final de la cloche cette notion de miracle, autant ici je ne vois pas autre chose qu'une association entre le spirituel comme discours et une logique d'héroïsme et de leadership tenue par le pasteur, une impro et coup de poker génial qui gratifie encore plus l'adoration pour le personnage de McRae...
Pour la non intervention du réal, ça me permet de répondre justement à ce qui m’embête dans la "désignation" appuyée par plans de coupe, et ces analogies en se focalisant sur un objet signifiant (la corde...). C'est là que je sens que cette "invisibilité" si vantée chez Tourneur peut aussi être juste toute proche d'un académisme des plus grossiers quand elle débouche au final sur des procédés cinématographiques aussi basiques... Du coup si le monde a un "sens" qui mène à ça au delà de l'intervention du réal, faut avouer que c'est flippant!


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