Forum de FilmDeCulte

J'ai vu ce film totalement par hasard parce que Vincere était complet et j'ai été vraiment très agréablement surpris. Le film n'est pas vraiment original en soi, on suit la destinée de plusieurs personnages qui sont liés par la prison (mais qui n'ont pas vraiment de rapport entre eux). Le film trouve vraiment un équilibre assez rare dans le cinéma français entre prétention auteurisante et véritable envie de raconter une (des) histoire(s). On a d'un côté un cinéma des marginaux, des déracinés de ceux qui n'ont pas socialement la possibilité de s'épanouir et de l'autre des ramifications quasiment digne d'un film de genre. On est finalement assez proche du cinéma d'Inarritu pour donner une référence concrète. Et c'est plutôt pas mal. Grâce notamment à son casting de vrais gueules et de silhouettes charismatiques en diable (dont l'immense Marc Barbé qui, en quelques scènes électrise tout le film mais aussi Reda Kateb, le gitan dans Un Prophète excellent ici) mais aussi à l'écriture, tout en finesse et la mise-en-scène pas dégueu. Bref malgré une fin un peu décevante et quelques ellipses un peu malheureuses, c'est vraiment pas mal.
Je vois que la réal a fait la Femis et qu'elle a à peine 28 ans. C'est plutôt encourageant et je reste vraiment curieux de voir la suite.
4.5/6

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CroqAnimement votre

Affiche sobre et classe je trouve.

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On a frôlé la fissure anale...

Oui j'aime bien.
Et puis le joli titre me rappelle une chanson de Shurik'n (d'ailleurs ça serait bien qu'il arrête de faire son Dr Dre et qu'il sorte enfin un nouvel album solo)

Perso je suis un peu déçu. Je n'aime pas du tout l'histoire de la vieille algérienne, là ou les deux autres sont vraiment extrêmement fortes. Notamment parce qu'elles sont jouées par des acteurs d'un très très grand talent. Reda Kateb, Marc Barbé, Vincent Rottiers ou encore Julien Lucas, c'est très bien dirigé par Fehner.

Je l'avais vue à l'époque ou elle venait juste de finir son scénario et je l'avais trouvée très chouette cette jeune fille.

C'est évidemment à suivre.

Elle est pas super jolie mais curieusement assez sexe en chair et en os.

Double bingo pour Keteb au Delluc qui a recompense celui-ci et un prophete.

C'est marrant il voyageait derriere moi dans l easyjet qui me ramenait de Venise, avec le vieux clown use du Rivette.

La "métamorphose" de l'acteur de l'affiche m'a bluffé à la fin. Bon sinon le film est bon, très bon même pour un premier, hormis le titre trop cinéma-français et trop long et la musique irritante (les violons tire-larmes dans les scènes tire-larmes c'est juste plus possible). La direction d'acteurs est au top, effectivement l'histoire de la mère algérienne clichetonne un peu par rapport aux autres mais vraiment il y a là-dedans un bel équilibre et beaucoup de maitrise et en même temps du culot. En plus ce n'est pas filmé avec les pieds, loin de là, sans être esthétisant pour autant. Non vraiment, très bonne surprise, alors que j'apprécie rarement cette structure de film, mais là la réalisatrice évite l'écueil de la bonne grosse morale finale qui généralement tente de foutre dans le même panier les différentes histoires pour justifier le bouzin.
5/6

à part le titre moisave que j'arrive jamais à retenir et une première scène incompréhensible et idiote, quelle bonne surprise! Film qui sort de nulle part, et qui s'impose d'emblée, feuilletonnesque comme j'aime, très sobre, très très bien écrit malgré quelques facilités, excellemment bien dirigé (tous les personnages parviennent à excéder la tentation du naturalisme et du stéréotype par les subtilités de leur jeu, et l'humanité, la tendresse, avec lesquelles Fehner les filme -- et puis elle a un casting en béton, joie de revoir Dinara Drukarova!), et surtout, surtout, exemplairement monté, il y a un rythme, une intelligence dans la construction et l'enchaînement des plans, qui fait que la montée en puissance finale, qu'on attend depuis le début et qu'on redoute presque, parce qu'on la suppose forcément déceptive, parvient malgré tout à émouvoir et à surprendre.

ça fait zizir, donc, moi je veux voir la suite!

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Pour un premier film c'est exemplaire. Pour un premier film français c'est même carrément impressionnant. Pour un premier film français d'une nana qui sort de la Femis c'est complètement génial. Parce que ça prouve qu'on peut faire un film très noir qui tourne autour d'une scène clé dans les parloirs d'une zonzon sans être plombant à tout prix et en ne lâchant pas de lest sur une direction d'acteurs incontestable, casting de gueules qui en jette, un film choral avec un vrai point d'orgue, de vrais personnages fouillés et pas manichéens ou antipathiques. Je lui souhaite le meilleur à cette Lea Fehner, après son prix Louis Delluc amplement mérité.
5/6

C'est clair, pour un premier film, c'est impressionnant, à tous les niveaux. La maturité de l'écriture (superbes personnages, et j'aime le fait qu'il n'y ait aucun lien scénaristique entre les trois intrigues, juste un même lieu pour réunir les trois climax - un dernier quart d'heure magnifique de tension…), la direction d'acteurs (Reda Ketab et Vincent Rottiers déchiiiirent, comme prévu, les autres assurent bien aussi), la mise en scène (de belles distances par rapport aux acteurs), le ton (anti-larmoyant)... J'émettrai juste une réserve sur l'intrigue du fils tué par l'amant, moins forte que les deux autres, de même que sur le personnage de la mère (j'ai l'impression qu'on a déjà trop vu ce genre de personnage maghrébin monolithique + larme qui coule). Pour le reste, c'est du solide, et évidemment extrêmement prometteur. Respect.

4,5/6

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Et je remarque à l'instant que Pauline Etienne c'est la fille dans Elève libre, aussi. Je ne l'avais pas reconnue, tiens.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Ah c'est sûr niveau dramaturgie et qualité de jeu c'est autre chose que Brothers.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

En tout cas je vote pour le César.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

C'est dingue c'est celle que je trouve la plus oubliable dans le film.

On dirait Michel Leeb.