Forum de FilmDeCulte

D’après l’incroyable histoire vraie de la plus grande catastrophe pétrolière de l’histoire.
La plateforme Deepwater Horizon tourne non-stop pour tirer profit des 800 millions de litres de pétrole présents dans les profondeurs du golfe du Mexique. Mike Williams, électricien sur la plateforme et père de famille, connaît les risques de son métier mais fait confiance au professionnalisme de son patron Jimmy Harrell. En revanche, tous se méfient de la société locataire de la plateforme dirigée par Donald Vidrine, qui ne pense qu’à son bénéfice. Lorsque cette société décide contre l’avis des techniciens de la déplacer trop rapidement, il sont loin de se douter que les 5 millions de barils sous leurs pieds sont prêts à exploser... Le seul courage de Mike et ses collègues suffira-t-il à limiter les dégâts et sauver ce qui peut encore l’être ?

J'ai toujours eu un faible pour les films catastrophes et celui-ci m'attirait étrangement sans trop que je sache pourquoi. Et bien bonne pioche car le film est très sympa.

Son gros point fort c'est ce décor de plateforme pétrolière, vue comme une espèce de machine monstrueuse et infernale gigantesque. Il y a un plan circulaire génial lorsqu'ils arrivent en hélico au début qui donne vraiment la mesure du truc. Et la première partie c'est juste des mecs qui posent des questions ultra techniques que tu comprends pas sur la construction du puits d'extraction. Ils font des tests complexes pour voir si ça tient (et le flim tente un peu maladroitement d'expliquer les bases par du texte à l'image) et bien qu'on ne sache pas vraiment de quoi il retourne, cette incroyable machinerie faite, pour sucer les entrailles de la terre est suffisamment fascinante pour qu'on reste scotché.

Quand vient la scène catastrophe en elle-même là le film déboîte méchamment. Berg chorégraphie une espèce d'apocalypse par le feu avec une imagerie assez impressionnante et une tension extrême. C'est d'ailleurs vraiment bien foutu parce qu'en réalité il ne se passe presque rien. Il y a une explosion, des blessés mais pas de péripéties à la con, pas vraiment de "scènes d'action". Il n'y a finalement pas grand chose à raconter à part que ça a pété et qu'il faut évacuer la plateforme. Mais ça tient, parce que Berg prend bien le temps nous faire ressentir l'espèce d'enfer de métal que constitue cette monstrueuse machine. Et du coup les quelques trucs un peu gros paraissent presque inutiles. Mais oui il y a vraiment quelque chose de maîtrisé là, dans la mise en scène de la catastrophe, du feu qui engouffre tout (excellents SFX d'ailleurs).

Après c'est du pur Peter Berg, avec une espèce de populisme beauf limite craignos qui construit un film totalement manichéen entre les bons ingénieurs et ouvriers héroïques et les grands méchants lâches de BP (incarné par un John Malkovich grotesque, pas crédible pour un sou). Sans parler du générique final où il nous refait le coup du Sang et des larmes avec l'hommage littéral aux victimes (avec les noms et les photos qui apparaissent). Par moment le drame humain parvient quand même à toucher quelque chose mais c'est pas son point fort. Puis je ne peux m'empêcher de trouver dégueulasse cette manière de passer totalement à côté du problème majeur de cette catastrophe : la marée noire. Il y a une phrase laconique à la fin mais bon, quand on voit le désastre écologique c'est vraiment limite. Pas un mot sur les animaux et l'écosystème. Dommage.

4/6

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CroqAnimement votre

Bon tout pareil que en haut c'est ça qui est bien avec Art Core j'ai jamais besoin de poster de critiques le mec résume tout. Le seul point ou je suis pas d'accord c'est sur le désastre écologique, la scène super simple mais efficace de l'oiseau plein de pétrole qui vient mourir veut tout dire il y a pas besoin d'en rajouter. J'aurais bien voulu voir ce que J.C. Chandor en aurait fait

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J'ai toujours rebondi. Quand j'ai fait Jet Set 2 qui a été un échec, je me suis posé des questions et suis revenu avec Camping

Fabien Onteniente, Mardi 12 mars 2013

Oui c'est vrai il y a cette scène avec l'oiseau (qui est assez belle d'ailleurs). Sinon merci pour les compliments !

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CroqAnimement votre

Ce film est l'antithèse de Lone Survivor.

Exception faite d'une toute fin superflue, avec les désormais inévitables images d'archives des personnages en clôture, je n'ai rien retrouvé du propos puant du précédent film de Peter Berg. À vrai dire, j'ai davantage retrouvé le Peter Berg de The Kingdom, plus sous-mannien que sous-bayien (pour ne pas dire sous-gibsonien) et le film que Deepwater m'a le plus rappelé est sans doute United 93. Le film de Berg n'est pas aussi épuré et épouse davantage le genre du film-catastrophe mais la division en deux parties distinctes, toutes deux traitées avec réalisme, jusque dans le jargon qui parcourt la première moitié, un long crescendo bien tendu et engagé.

S'il est toujours question de petites mains sacrifiées par les décisionnaires, la cupidité du capitalisme est dénoncée ici et on n'est plus dans une mise en scène s'apparentant à une machine à faire des martyrs, avec des ralentis à la glorification outrancière et ridicule. Ici, point de ralentis. Tout est brut de décoffrage. Et non moins humain. La caractérisation est élémentaire mais efficace et la fin est presque du même acabit que celle de Captain Phillips.

J'espère que la bande-annonce de Patriot's Day est mensongère et qu'il sera plus proche de celui-ci que du précédent.

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Je rejoins Art Core sur le côté un peu craignos/vulgos du propos, même s'il fallait bien ça pour éveiller mon intérêt sur la première partie du film. C'est de loin celle que je préfère, avec tout l'aspect vulgarisation pour expliquer le fonctionnement de la plateforme. C'est assez fascinant en effet.

La partie "catastrophe" est plus convenue, mais foutrement spectaculaire. Ça pardonne pas putain. Et ça permet de mettre en perspective l'absurdité de ce genre d'entreprise, même si ce n'est pas le but du film. La catastrophe écolo n'intéresse pas Berg, ni Whalberg. Ça ne les effleure pas une seconde que ce genre de forage est voué à péter un jour ou l'autre. Comme d'hab (et ça devient saoulant), ce qui les intéresse ce sont les héros américains, anciens marines de préférence, avec leurs femelles aimantes qui les attendent à la maison pendant qu'ils prennent des risques comme de vrais bonhommes pour leur pays. Je me serais bien passé de la prière finale putain.

Désolé pour la castorpisation de mon post.

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Réalisateur de blockbusters d'action français dans une économie maîtrisée d'1h30 max hors générique