Forum de FilmDeCulte

Le biopic est un genre cadenassé au possible faisant entrer de force le parcours de personnes pourtant réelles dans une structure en trois actes conventionnelle qui donne alors l'impression que tous les biopics se ressemblent. À partir de là, soit tu brises le modèle, comme un Bronson, soit tu t'appliques pour rendre ça efficace, comme un Walk the Line. Ou un Straight Outta Compton.

Avec Dr. Dre et Ice Cube (et la veuve d'Eazy-E) à la prod, on est clairement dans un film qui "imprime la légende" comme dirait James Stewart. L'Histoire est écrite par les vainqueurs et, par conséquent, le récit s'articule principalement autour de ces trois figure, négligeant quelques peu certains autres membres du groupe et du mouvement qui accompagna NWA à la fin des années 80. Cependant, on n'a pas l'impression d'être face à une hagiographie. Le film fait l'impasse sur certaines choses, comme le passé de mari abusif de Dre, et je ne sais pas à quel point il condamne les excès de violence (Ice Cube et la batte) ou de misogynie ("Bye Felicia!") des membres du groupe, mais il montre tout de même les dérives du milieu, de l'industrie du disque et surtout du gangsta rap.

Toutefois, ce désir d'exhaustivité allonge quelque peu le film (2h27) et si le rythme est assez bon pour que j'ai eu envie de voir l'intrigue continuer plus loin, relatant la guerre East Coast/West Coast, j'aurai préféré une écriture plus resserrée sur le véritable propos de l'oeuvre, axé sur le problème racial aux États-Unis. Des contrôles et arrestations abusives jusqu'à l'exploitation par des managers et patrons de maisons de disques blancs, le parcours des protagonistes témoigne de l'injustice sclérosant le pays et donnant naissance à un groupe dont le premier tube relatait le quotidien d'un dealer. Le film commence en 1986 et se termine quelque part dans les années 90 mais paraît tristement actuel. L'agression de Rodney King et les émeutes qui ont suivi ponctuent l'histoire mais quand on voit ce qui s'est passé à Ferguson cette année, la chanson "Fuck Tha Police" trouve un écho malheureusement intemporel.

Mon pote F. Gary Gray, ce bon vieux faiseur habitué des polars musclés (et anciennement réalisateurs de clips du groupe, de Dre, de Cube), apporte toute l'énergie et la classe nécessaire pour porter ce récit et ce propos qui incarne le film et le hisse légèrement au-dessus du tout-venant du genre.

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Bel effort mais raté.

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N'écoutez pas Film Freak

Commence pas, toi.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

C'est pas Stewart qui dit ça dans L'Homme qui tue Liberty Valence?

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Non je crois que c'est un journaliste.

Thanks.

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Stewart c'est justement celui qui raconte pas la légende.

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N'écoutez pas Film Freak

Je suis vraiment un troll.

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N'écoutez pas Film Freak

Yep :

Et c'est Liberty Valance.

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- I wish that shotgun was my penis.
- If it were, you could call me Ernest Hemingway.

Allez tous vous faire enculer.

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D'ailleurs

Ca t'apprendra à citer des films d'avant 1980.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Fuck tha police.

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Bon, bon, bon, je crois que je suis moins enthousiaste que Film Freak sur ce film.

En gros, le film a pour moi les mêmes problèmes que le Ali de Mann, soit il est trop court, soit il est trop long, mais c'est exhaustif sans être tout le temps intéressant et donne l'impression d'être passé à côté de choses qui auraient pu être racontées là mais qui sont omises.

Malgré une réa vraiment sympa et deux ou trois scènes VRAIMENT bonnes, je reproche au film de ne pas avoir de propos.

Il calque le propos de NWA sans donner de point de vue cinématographique en fait. On raconte les faits, et il se trouve que dans les faits, NWA n'aimait pas la police et qu'il y a eu des émeutes à L.A.

Ca ne va pas plus loin que ça, donc oui, historiquement, c'est sympa à regarder, mais à aucun moment le film ne m'a donné un avis.

Les acteurs sont médiocres à part Giamatti, et les scènes où on les voit chialer en gros plan sont vraiment à chier.

Aussi, va falloir arrêter de montrer un mec qui tousse pour dire qu'il a une maladie grave. Dernière demi heure complètement gâchée par ce poncif ridicule "il a le SIDA, donc il tousse et tout le monde lui demande si ça va".

Bref, 3/6 gentil parce que la zique DEGLINGUE, que les bonnes scènes sont VRAIMENT bonnes, et une réa un peu plus que fonctionnelle.

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