Forum de FilmDeCulte

J'ai toujours eu de l'affection pour F. Gary Gray, que ce soit ses comédies (Friday, Be Cool) ou ses séries B (Négociateur, Braquage à l'italienne, même Que justice soit faite). Même son biopic (NWA) est efficace. Malheureusement, cette suite inutile vient rejoindre ses quelques ratés (Le Prix à payer, Un homme à part). Gray a toujours été un faiseur sans patte particulière mais il semble mal à l'aise dans cet univers. Fast & Furious 8 est pas fameux mais c'était un monde qui lui parlait. Ici, il peine à retrouver un tant soit peu de la magie qui animait le film original ou même le surprenant troisième volet. Spielberg est encore crédité à la production mais il est visiblement moins impliqué sur cette licence que sur les Jurassic World tant tout le merveilleux amblinien a disparu.

Il ne reste plus qu'une suite de rebondissements que je rechigne à qualifier ne serait-ce que de mécaniques tant rien ne fonctionne, notamment le montage mollasson as fuck ou les révélations prévisibles par quiconque a plus de 10 ans. À l'heure où on crache sur les "produits conçus par algorithmes" de Netflix, c'est du Renoir à côté de ce scénario vraisemblablement écrit par des robots qui pensent mettre au goût du jour un univers qui n'a plus rien d'original depuis bien longtemps (et pire, où les aliens font quasiment de la figuration) en se contentant de faire globe-trotter son tandem désormais mixte. D'ailleurs, Chris Hemsworth et Tessa Thompson sont les seuls humains dans toute cette machinerie sans âme et rouillée et leur charme est la seule chose qui surnage dans l'ensemble (même s'ils n'ont aucune alchimie entre eux).

Non, vraiment, le niveau des blockbusters cette année est alarmant.

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Outre l'aspect totalement vide du film (un buddy-movie de plus au sein d'un univers qui se limite à deux ou trois extra-terrestres), il y a deux points en particulier devant lesquels on se trouve tout droit projeté dans une série Z des années 80 :

1/ La pauvreté absolue des gags, à l'image de deux en particulier, que l'on ne devrait plus trouver depuis longtemps au cinéma tant ils ont été éssorés :
- Chris Hemsworth qui gueule "tu vas la fermer oui" à une Tessa Thompson qui lui dit des trucs dans l'oreillette. Puis, se rendant compte qu'il est face à la méchante de service, se reprend d'un "non mais je dis ça à ma conscience, là"...
- Chris Hemsworth face à deux méchants, se met en position de combat... Les deux méchants avancent vers lui, puis semblent flipper, reculent, devant Hemsworth super fier de lui... Avec de se rendre compte que les deux méchants reculent en fait devant Tessa Thompson sur-armée. Gag déjà complètement naze dans Streetfighter en 1993. Combien de temps encore devra t-on se farcir ça ? Qui sont ces gens qui décident ça ?

2/ De nombreux gros plans sur Tessa Thompson qui roulent ou écarquillent les yeux, surjoue l'air étonnée, apeurée, de façon insupportable et parfois décousue, comme si elle était seule sur le plateau, sans personne en contre-champ, avec juste autour d'elle un cameraman et le réalisateur qui lui crie des ordres et collera ça comme il pourra au montage.

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Holy shit...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Je crois que tu peux enlever "comme si", de même qu'ils n'ont jamais mis les pieds à Paris (dans Casablanca non plus tu me diras).

Oui, de même qu'on croirait les rebondissements tirés d'une base de données hollywoodienne, on dirait que certains plans sont issus d'un tournage d'un ou deux jours où elle est toute seule dans le studio.

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La perruque de Rebecca Ferguson

La carrière de Rebecca Ferguson.

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Ça devrait s’arranger avec Dune et Doctor Sleep.

Oui pour le premier.
Pas encore sûr pour le deuxième (même si ça peut pas être pire que le 1).

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J’ai failli ajouter peut-être pour le Flanagan mais elle revient quand même de The Greatest Showman...

Loin de moi l'idée d'enorgueillir Le Cow-boy mais c'est le meilleur film hors-M:I qu'elle a fait.

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C’est dire le niveau.

Quel bijou.

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Netflix les gars, Netflix.

LOL. Pas déçu.

Il va presque réussir à me convaincre d’en voir plus de dix minutes

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