Forum de FilmDeCulte

J'en entendais parler depuis un moment, du script de ce film, écrit par deux débutants, et qui atterrit sur la Black List avant d'être récupéré par Bay pour le produire. Faut dire que quand on te parle de "film de voyage dans le temps à la Amblin", forcément, tu écoutes.

Le souci, c'est qu'on parlait aussi dès le départ de found footage.

Là, on commence vraiment à tomber dans l'argument marketing pur. Et quand l'argument marketing dicte le parti-pris de mise en scène, y a un souci.
Parce que RIEN ne justifie l'usage du procédé ici. Je ne doute pas un instant qu'une bande d'ados, dont des nerds auditionnant pour entrer au MIT, documenterait leurs recherches, surtout lorsqu'ils découvrent des trucs impossibles et finissent par inventer une machine à voyager dans le temps, mais une fois de plus, l'absence totale de rigueur me fait me demander "à quoi bon?". À quoi bon choisir ce dispositif si c'est pour ne pas le respecter, et surtout, pour ne rien en faire?

La présence de la caméra n'est pas toujours justifiée, l'existence d'un montage (oui parce qu'on a des répliques qui chevauchent deux plans différents alors qu'il n'y a qu'une seule caméra diégétique, on a aussi des ralentis) encore moins et le principe de la vue subjective ou de l'auto-mise en scène n'apporte rien qu'il était impossible d'obtenir avec une mise en scène régulière (quitte à utiliser les images de la caméra diégétique de temps en temps, au moment opportun).

Au-delà de ça, le film est plutôt sympathique.
On est très clairement dans le Chronicle du film de voyage dans le temps : des ados découvrent un "super-pouvoir" et s'en servent de façon fun et, forcément, éventuellement irresponsable. De ce point de vue-là, tant que le film exploite ce potentiel et revisite les classiques (jusqu'à citer Timecop et Looper) par le prisme de la jeunesse, Project Almanac - le titre n'est qu'une des NOMBREUSES références à Retour vers le futur - parvient à être amusant (refaire Un jour sans fin en mode lycée) et même touchant (péchooooooooo), même s'il met un peu trop de temps à arriver à ce deuxième acte où le postulat est enfin exploré.

Par contre, quand le film décide de remaker l'intégralité du pas mal L'Effet papillon sur ses 20 dernières minutes, il abandonne toute originalité et accouche d'une fin plutôt underwhelming. J'aime assez l'idée sous-entendue par la dernière séquence mais bon...

Enfin voilà, le film vaut bien mieux que son affiche française honteuse et c'est meilleur que Earth to Echo, l'autre found footage amblinien de 2014. Même si c'est réalisé par le cousin de Jonathan Liebesman.

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Donc le film ne déglingue pas ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ca en avait l'air.

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En tout cas, il se fait détruire de partout et la bande-annonce est catastrophique dans le genre "bon film de SF affadie pour les goûts teenagers".
Sur l'affiche : "entre Chronicle et Projet X".

Le sujet m'intéressait grave, et quand j'ai compris au fur et à mesure de la ba que c'était en found footage, je me suis dit "eh meeeeeeeeeerde, putain, ils font chier avec ça !"

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Netflix les gars, Netflix.

Une bonne surprise, c'est très sympa à suivre. Différentes petites émotions par ci par là, une certaine fraicheur.. Bien bien.


4/6