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Déception.

Bon je dois être plus ou moins le seul à en avoir encore quelque chose à foutre de Guy Ritchie mais bon...

Déception donc parce que même si je m'en faisais pas une montagne, la vision de la bande-annonce me laissait croire que Ritchie était revenu à ses amours premières, à savoir le film de gangsters british traité avec juste ce qu'il faut de second degré et non en se prenant la tête comme sur son précédent, Revolver.

Mais si son nouvel opus s'apparente effectivement davantage à Arnaques, crimes et botanique et Snatch, il témoigne une fois de plus de la volonté de son auteur à vouloir faire plus sérieux.
Du coup, RocknRolla tire le bon et le mauvais de l'expérience Revolver : Ritchie y enrichit son visuel (on retrouve la photo aux teintes brunes de ses premiers films mais également les scènes monochromatiques à la lumière oppressante), opte pour un casting plus classe (on échange Jason Statham et Vinnie Jones pour Gerard Butler et Mark Strong) et souhaite évoquer le nouveau Londres (moins d'underground crades, plus de buildings et de grues) MAIS le cinéaste peine à insuffler du rythme au récit.

La plupart des ingrédients y sont.
On retrouve le même humour (absent de Revolver et qui fonctionne à merveille ici) et le même genre de persos à surnoms (One Two, Mumbles, Handsome Bob, Johnny Quid) et toujours les intrigues multiples MAIS quelque chose ne prend pas.
En fait, on dirait du sous-Ritchie.
Là où le diamant de Snatch était un McGuffin très correctement exploité, ici Ritchie semble se foutre royalement de son McGuffin, le Crystal Skull a plus de poids que le McGuffin ici (un tableau). C'est très probablement volontaire et du coup l'intérêt se porte ailleurs mais...où exactement?

En fait, je remarque que chez Ritchie, contrairement à beaucoup de films de gangsters, les principaux protagonistes (il y en a beaucoup mais il y a toujours un groupe/perso central : le quatuor de potes dans Arnaques..., Turkish & Tommy dans Snatch, Jake Green dans Revolver et The Wild Bunch ici) sont toujours baladés. C'est pas Ocean's Eleven ou The Italian Job où la bande a toujours un tour d'avance sur tout le monde (les autres persos ET le public). Non, chez Ritchie, les mecs sont presque toujours passifs, embauchés par d'autres et bien mal en point avant un coup du sort final. Un pur hasard.

Ce genre de dynamique tient la route si tout autour ça s'active.
Or là où ses deux premiers films, tant dans la narration que dans le visuel, s'avèrent ludiques et entraînants, dans Revolver et dans RocknRolla, la structure est plus bancale. Revolver avait de longs dialogues chiants de pensum raté et RocknRolla oublie juste d'ellipser ce qu'il faut et présente une structure bien trop décousu de la part d'un mec qui nous avait habitué aux intrigues téléscopées avec brio. Ces deux films durent 1h55 tandis que les deux premiers durent 1h30.
Ca en dit long mine de rien.

Une fois de plus, Ritchie se prend un poil trop au sérieux. Moins que sur Revolver, et ça lui est salutaire, mais c'est pas assez déridé.

Bon le film n'est absolument pas à jeter hein...je trouve ça bien moins relou que son précédent et même si ça met looooooongtemps à démarrer, le dernier tiers est franchement enjoué et la suite annoncée (carrément par un carton à la James Bond) peut promettre, d'autant plus que les persos ont un gros quota sympathie, notamment Archy (Mark Strong, décidément partout à présent) et Johnny Quid (Toby Kebbell, LA révélation du film).

3/6

PS : big up au Club de l'Etoile (et son projectionniste toujours aussi POURRAVE) qui avait programmé la projo du film de Ricthie et la projo du film de sa femme à la suite.

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Yeah, beau gosse!

Ouais, c'est clair qu'après le définitif Layer Cake, on devrait passer à autre chose. Layer Cake, c'est juste l'incarnation parfaite du genre.

Donc forcément, même s'il est pas désagréable, Rock'n'Rolla c'est pas extraordinaire. La faute principalement à une première moitié hyper laborieuse et à un Gerard Butler qui n'a pas la moitié du charisme de Jason Stratham et le quart (que dis-je le huitième) de Daniel Craig.
La fin est bien, c'est plutôt rigolo quand même et rien n'est détestable. Mais bon, autre chose il nous faut quoi.

un petit 3/6

Layer Cake est 20 fois moins jouissif qu'un Ritchie.

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Vous ajoutez à ça, le bruit et l'odeur...

C'est pas trop la même ambition...
Layer Cake c'est du film de gangsters british mais sérieux, plus polar.
Guy Ritchie (à part A la dérive et Revolver) c'est du film de gangsters british mais pas sérieux, plus comédie.

Et même ça, il y arrive plus...

Ses 3 derniers films sont tout sauf jouissifs.

Alors que Layer Cake a une vraie classe.

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Je relevais l'affirmation:


Alors que le genre est justement: film limite comédie sur les gangsters avec multitude d'intrigue et massacre final.
Dans le genre, il y a aussi Get Shorty.

Question sous-entendue: Rockrolla fait-il partie de ce genre ?

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Vous ajoutez à ça, le bruit et l'odeur...

Oui enfin, c'est un peu le même univers, les mêmes personnages, les mêmes structures narratives, le même type d'intrigue, y'a bien plus de points communs que de différences à mon sens. Après c'est vrai que Ritchie a plus de comédie...

Mais putain, j'ai revu Layer Cake récemment et c'est 6/6 en fait, ce film est immense.

Tiens je l'avais jamais vu celui-là. Et bien c'est meilleur que The Gentlemen, surtout pour son dernier tiers assez wtf. J'avoue avoir pris un peu de plaisir devant (si si) même si ça reste extrêmement putassier.

3-4/6