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Lock, Stock and Two Smoking Barrels en VO.



Eddy, un joueur invétéré, s'apprête à participer à la plus grosse partie de cartes de sa vie avec un enjeu de cent mille livres, somme qu'il a durement amassée avec ses trois amis. Mais la partie s'avère être un coup monté, à l'issue de laquelle il doit cinq cent mille livres à son adversaire. Ce dernier lui donne une semaine pour réunir cette somme, sans quoi il aura les doigts coupés...


Je suppose que ça valait le coup de lui faire un topic, vu sa petite réputation.

Début de vision en mode antéchrist. On parle souvent de la génération dégénérée qu'a enfanté Burton : voilà la génération dégénérée de Tarantino, se dit-on ici. Crispation épidermique à chaque petit effet gratuit, à chaque petit bon mot satisfait, à chaque trogne de looser complaisante... Putain, comment on peut avoir envie de filmer ça, comment on peut trouver ça cool ? Irrespirable. L'envie (cow-boy c'est pour toi) d'écarteler ce putain de petit film poseur de merde et son idée de ce qui est classe. Avec des filtres bruns surcontrastés. Brûle. En. Enfer.

Puis après 20 minutes de haine, il s'avère que c'est assez agréable à regarder. Peut-être parce que la finalité est d'abord la comédie, toujours, et non l'imagerie fascinée du film de gangster. Sans doute aussi parce que cet humour n'est pas un acharnement sur des cas sociaux (les acteurs sont au contraire assez délicatement approchés je trouve, Nick Moran le premier), mais un comique reposant sur l'absurde des situations - et c'est important car cet absurde improbable a quelque chose de lunatique, et donc de doux. Et que cette douceur vient comme contrebalancer la violence intrinsèque à tout film de gangster contemporain (le plaisir à sadiser le spectateur à coup d'éclats gores, la fascination pour le contrôle qu'un personnage puissant va avoir sur un autre...). Peut-être la pauvreté, et par la même la sobriété forcée du film, joue-t-elle aussi un rôle. Ça reste quand même, au final, quelque chose comme l'histoire de 4 gars sympathiques dans un pub, qui ont un week-end un peu compliqué.

Je reste très circonspect sur plein d'aspects : l'acharnement régressif pour les scénars à circonvolutions, la réal tapageuse et souvent gratuite, l'impression que le réal-dialoguiste est entrain de crâner à chaque réplique... Mais ça reste très très loin du sentiment d'oppression totale que j'avais ressenti devant Snatch qui, à l'époque, m'avait fait fuir à toutes jambes cette filmo.

Au final, ça n'a pas grand chose à voir avec Tarantino, à l'exception du genre et des intrigues téléscopées.
Le goût pour les dialogues joue davantage sur un humour d'accents et d'expressions (en ça, c'est plus coenien que tarantinien à la limite) et, à l'instar de l'amour des trognes, c'est davantage hérité de toute une tradition du film de gangsters britannique, antérieur à ces réalisateurs-là.
Quant à la réa, je la trouve justement assez rafraîchissante appliquée à ce genre-là, même si, oui, c'est très ostentatoire et c'est le genre d'effets de style qu'on affectionne jeune (ça vaut pour le metteur en scène comme pour le spectateur).

Il est sympathique ce premier film mais je lui préfère Snatch, où tout est amplifié (dans la forme, dans l'humour, dans la narration) mais aussi plus abouti, je dirai.
Et je préfère Sherlock Holmes qui trouve un vrai sens à tous ces effets.

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fabuleux le tom, meme quand il s'énerve en debut de critique il finit toujours par retomber dans du mesuré/consensuel/mi figue mi raisin !

En fait, je saurais pas du tout retracer la lignée du film de gangster dans les années 80-90, comique qui plus est, sans passer par Tarantino : je m'y connais pas assez (enfin si, Scorsese, mais c'est pas comique et ça me semble tellement loin de ce cinéma là). Je suppose que je le relie automatiquement à Tarantino pour l'utilisation d'une BO non originale, l'absence de questionnement moraux, le plaisir du dialogue, et donc le méli-mélo de lignes narratives oui, tout ça m'y faisait penser. Mais tu as raison pour les Coen, je n'y avais pas songé.


J'étais surpris moi-même (style "ha tiens, mais où est passée toute cette haine depuis 5 minutes ?"). Sois pas jaloux, donne moi un titre de film que tu aimes, je me ferai un devoir de venir le détruire entièrement.

Faut regarder du côté des films de Michael Caine style les originaux de The Italian Job, Get Carter et Gambit.

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Je note donc que j'aime que des films de merde !

Je te donne donc le film suivant à détruire : Moon.



Impression d'avoir affaire au génie de la lampe.

Pareil, jamais compris l'engouement autour de ce truc mal filmé et crispant au possible.

Ah non, ce qu'il faut retenir mon deud c'est que tu cherches...


Mais qui a dit que j'avais à être honnête, Aladdin ?

Par contre Gambit c'est loin d'être du film de gangster mon cher Film Freak, c'est de la comédie légère limite screwball sous fond d'escroquerie. Et puis bon Get Carter c'est année 70 on est quand même loin du style année 80/90 indiqué par Tom, Get Carter c'est du pur polar Hardboiled UK 70's.

(T'as Payback director's cut sinon Tom qui est pour moi un incontournable 90's dans le genre gangster).

Attends, mais alors tu as raté A la dérive ? Revolver ? Rocknrolla ???

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N'écoutez pas Film Freak

Ah bah ca...

(Grave).

Rocknrolla c'est le moins pire même si ça vole pas très haut.
Par contre, les autres...

Mec qu'a pas les couilles de proposer EN PLEINE TEMPÊTE !

Oui oui, Get Carter est pas comique et Gambit c'est pas gangster mais voleur...disons que ça reste dans la famille "crime film" et je parlais pas de films des années 80-90, je parlais des références de Ricthie sur son film.

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